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Dom Juan, Molière

Commentaire de texte : Dom Juan, Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Septembre 2017  •  Commentaire de texte  •  943 Mots (4 Pages)  •  992 Vues

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Le 17e siècle en Europe, c’est l’époque du Baroque, l’apogée du classicisme. En 1665 à Paris, Molière, le dramaturge français, présente une pièce de théâtre comique intitulée Dom Juan.  Dans cette pièce, l’auteur met en scène le personnage séducteur qui se moque ouvertement des valeurs de l’époque et de la morale chrétienne.  Dans l’extrait Un grand seigneur méchant homme, Sganarelle, le valet de Don Juan, fait preuves d’une attitude ambivalente à l’égard de son maître. D’une part, il manifeste une admiration envers ce dernier mais, d’autre part, en connaissant ses véritables intentions, il le critique et le présente comme un manipulateur qui ne tient pas à ses engagements.

Tout d’abord, Sganarelle manifeste une admiration envers son maître. D’une part, le valet semble impressionné par Don Juan. Ainsi, il confie à Gusman : « Eh ! Mon pauvre Gusman, mon ami, tu ne sais pas encore, crois-moi, quel homme est Dom Juan» (l.3-4). Ici, une utilisation de la phrase exclamative et de la conjonction « si »  met en évidence que Sganarelle cherche à créer un mystère pour susciter la curiosité chez son ami, afin de lui partager son admiration envers son maître.  De plus, Sganarelle traite Don Juan de « le plus grand scélérat » (i.19-20). Dans ce contexte, c’est avec une hyperbole que l’auteur accentue une attraction puissante qu’exerce le maître sur son valet. Bref, Sganarelle semble vraiment passionné par son maître exceptionnel et se montre fier de son statut. D’autre part, la capacité à séduire de Don Juan frappe l’imagination de son valet. Effectivement, il se prononce sur l’appétit sexuel de son maître: « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne » (l.29). Dans le contexte de ce passage, une gradation descendante souligne qu’aux yeux de Sganarelle, toutes les classes sociales sont soumises à ce grand seigneur. Dans le même ordre d’idées, le valet nomme son maître « un épouseur à toutes mains ». Dans le cadre de cet aveu, une utilisation de l’adjectif indéfini « toutes » et de la métonymie met en relief la multiplicité des aventures de Don Juan, ainsi que le fait qu’il traite les femmes comme des objets. Donc, le charisme de ce chercheur du plaisir impressionne considérablement son valet. Parallèlement, Sganarelle exprime un désir inconscient de ressembler à son maître. En fait, il déclare à Gusman : « Écoute au moins : je t'ai fait cette confidence avec franchise, et cela m'est sorti un peu bien vite de la bouche ; mais s'il fallait qu'il en vînt quelque chose à ses oreilles, je dirais hautement que tu aurais menti » (l. 42-45). Ici, par l’utilisation de l’impératif et du langage familier, Molière donne aux spectateurs une impression que, devant son ami, Sganarelle se sent supérieur à ce dernier. Ensuite, en dressant le portrait de son maître, Sganarelle annonce à Gusman: « je t'apprends » (l.19). Cet usage du vocabulaire paternaliste évoque le fait que le valet imite Don Juan en jouant le maître devant Gusman. Tout bien considéré, Don Juan est le modèle de rôle pour son valet et, en gros, il est juste de dire que Sganarelle admire son maître.

Ensuite, Sganarelle semble de mépriser Don Juan. Il ne respecte pas son maitre ce qu’on voit avec le champ lexical négatif, « scélérat » (l.20), « diable « (l.21), « enragé » (l.20), « chien » (l.20), avec lequel il démontre à quel niveau il déteste Don Juan. Puis, avec l’énumération, « un enragé » (l.20), « un chien » (l.20), « un diable » (l.21), « un Turc » (l.21), l’auteur illustre aux spectateurs encore un fois que Sganarelle éprouve la méprise envers Don Juan. D’ici, on peut conclure que Sganarelle ne respecte pas son maitre. Puis, Sganarelle n’aime pas d’être soumis à son maitre. Tout d’abord, l’auteur illustre ce fait avec l’antithèse, « un grand seigneur méchant homme » (l.37-38), afin de surprendre les spectateurs avec une telle contrarie.  En plus, avec le pléonasme, « il faut que je lui sois fidèle, en dépit que j’en aie :la crainte en moi fait l’office du zèle (l.38-40), l’auteur répète la même idée que Sganarelle doit obéir au Don Juan, par contre, on peut conclure qu’il refuse d’être soumis par son maitre. Puis, Sganarelle n’accepte pas le libertinage de Don Juan. C’est avec la métaphore, « c’est un épouseur à toutes mains » (l.28-29), Sganarelle illustre que son maitre est un épouseur qui ne fait que d’épouser les femmes. Aussi, en utilisant la négation, « un hérétique, qui ne croit ni Ciel, ni Enfer, ni loup-garou » (l.21-22), démontre que son maitre n’est pas un croyant et qu’il ne respecte pas la religion. Bref, on peut conclure que Sganarelle n’admire pas le libertinage de son maitre, ainsi qu’il éprouve la méprise par rapport à ce dernier.  

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