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Dissertation littéraire sur L’Ingénu de Voltaire à partir de la citation suivante

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Par   •  27 Septembre 2015  •  Dissertation  •  1 810 Mots (8 Pages)  •  2 235 Vues

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Dissertation littéraire sur L’Ingénu de Voltaire à partir de la citation suivante :

« […] j’ai été changé de brute en homme. »

Cette citation est une réplique dite par l’Ingénu lui-même à la page 77 du conte philosophique de Voltaire. Son récit peut également être défini comme un roman d’apprentissage ; c’est d’ailleurs sur cela que je vais me baser pour aborder l’analyse des paroles de l’Ingénu, en présentant l’évolution de ce personnage, selon une chronologie en 3 parties.

Cette comédie tragique, beaucoup basée sur l’ironie, comme sait si bien le faire Voltaire, a été publié pour la première fois en 1767. Elle raconte l’évolution d’un jeune Huron, nommé l’Ingénu, qui va, par le biais des personnes qu’il va côtoyer, s’instruire aussi bien dans le domaine de l’éducation religieuse, que dans les sciences et dans ses rapports sentimentaux ou sociaux. Nous allons justement voir les raisons d’un si grand changement du jeune homme au travers de l’œuvre. L’Ingénu ayant vécu des moments assez durs au courant de sa vie, je t’enterais également de prouver le réalisme de la citation suivante : « Malheur est bon à quelque chose. » (p.119 de L’ingénu).

Avant toute chose, il convient de définir le terme de « brute » qu’emploie Voltaire par la voie de l’Ingénu. Il peut être interprété de deux manières différentes. La première : celui-ci étant un Huron, il est considéré comme un « être sauvage » car son éducation et son mode de vie, et la manière dont il se comporte sont encore très différents de ceux des bas-bretons. La seconde définition consisterait à prendre le mot brute dans un second sens qui définit que quelque chose n’a pas encore été façonné. Cela rejoint un peu le premier aspect de la définition si on l’adapte à un être et non pas à un objet, en concluant que le Huron n’a tout simplement jamais reçu d’éducation auparavant et est donc un bon sauvage (comme dirait le mythe de Rousseau) en arrivant en France ; son esprit, son caractère et son éducation n’ayant pas encore été façonnés. Finalement, il parviendra à s’adapter à un nouveau mode de vie et des mœurs différents. Ce qui expliquera son évolution en un homme.

Mais justement, comment définir un homme en tant que tel ? La définition d’homme que l’on pourrait donner, ici, est aussi multiple. Voici les différents aspects. Le premier étant celui où on considère qu’il est devenu homme car il a grandi, ce n’est plus un garçon ou un jeune homme. En deuxième, on peut définir qu’il est devenu un homme car on le considère du point de vue de ses qualités et de ses faiblesses, propres à la nature humaine ou encore par le fait qu’il soit devenu adulte physiquement et moralement (par exemple : l’épreuve de la prison l’a rendu homme) ou encore à son activité, à ses origines (c’est devenu un Homme des sciences par l’acquisition de ses connaissances).

Sa vie peut être séparée en 3 parties principales. La première étant le moment où il est encore une « brute », dès le moment où il arrive en Basse-Bretagne jusqu’à son enfermement. La seconde partie serait du moment où il se retrouve emprisonner à la Bastille avec Gordon, jusqu’au moment où il est relâché. Enfin, le troisième changement s’opère après sa libération de prison.

Si l’on commence par le début du récit et la première étape de son changement, il est considéré comme un étranger car lui vient du Canada, malgré le fait que ses parents soient d’origine française. Il arrive là, comme un simple visiteur, dépourvu de tout préjugés et ignorant encore tout sur les sciences et les civilisations. C’est d’ailleurs par ce biais-là, le respect d’une morale naturelle (un regard nouveau, avec un jugement franc et honnête), que Voltaire affiche les disfonctionnements de la société.

Mais voilà que le Huron se distingue nettement du reste la société par ses différences physiques et morales. Nous pouvons le voir par exemple avec son art pour la chasse ou encore son ignorance de la bible. Il peut être considéré comme le bon sauvage que décrit Rousseau car il agit par son instant naturel et montre par ses origines qu’il n’a pas encore été corrompu par la société (ex : (p.90, l.25-26) « Tout ce que disait ce jeune homme ignorant, instruit par la nature, […] »). C’est par cet esprit libre sans superstitions et sans préjugés qu’il peut s’épanouir pleinement dans la société et agir d’instinct comme il le fait. Lui-même le dit si bien à la page 34, l.91-92 : « […] je dis toujours naïvement ce que je pense, comme je fais tous ce que je veux. ».

Il intrigue aussi la population par son aspect physique atypique et différent du reste de la société, comme nous pouvons le voir aux pages 31-32, l.44-48 : « Sa figure et son ajustement attirèrent les regards du frère et de la sœur. Il était nu-tête et nu-jambes, les pieds chaussés de petites sandales, le chef orné de longs cheveux en tresses, un petit pourpoint qui serrait une taille fine et dégagée ; l’air martial et doux. ».

Il va alors évoluer avec un regard naïf et des attitudes décalées et brutales, avec un jugement fondé sur l’observation et la raison. Voici une citation qui illustre bien mes précédents propos : (p.104, l. 18-19) « Il est devenu aussi respectable qu’il était naïf et étranger à tout. ». Cependant, il ne faut pas oublier son côté un peu hybride car bien

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