Étude du conte Candide de Voltaire Et de la Lettre Ouverte à Mr Faber

Le premier texte est extrait du conte philosophique " Candide" écrit par Voltaire en 1759. Il s'adresse à tous lecteurs et dénonce avec sarcasme l'infamie de la guerre entre les armées bulgares et Abares. Le deuxième texte est une lettre écrite par l'auteur Boris Vian et adressée à Monsieur Faber, un conseiller municipal à qui, il explique son refus et ses motivations de ne pas participer à la guerre d'Indochine.

Question 2 :

Ainsi Voltaire et Boris Vian partagent les mêmes opinions sur le bien fondé des guerres qui décrétées et déclarées par des hommes de pouvoir qui n'ont aucun scrupule d'envoyer des milliers d'hommes sur le champ de bataille.

Voltaire dénonce surtout les atrocités des guerres où les champs de bataille ressemblent à une boucherie à ciel ouvert. Il décrit l'horreur et la barbarie des hommes égorgeant, découpant, brûlant et violant des êtres humains dont les viscères et les membres se retrouvent répandus sur le sol. Il révèle l'impact des guerres sur les individus qui d'ordinaire se comporteraient de façon civilisé, mais deviennent de véritables guerriers bestiaux, sadiques et cruels.

il met ainsi en opposition le concept philosophique du " meilleur du monde" inculqué à Candide par Pangloss qui croit que Dieu a façonné un monde beau où tout acte humain a raison d'être.

Pour Boris Vian, les guerres ne sont pas toujours justifiées et sont trop souvent décrétées pour des raisons qui ne reflètent pas les valeurs qu'ont les citoyens, mais plutôt celles des politiques. Autrement dit, il exprime à travers sa lettre son choix de déserter une guerre dont il ne comprend pas le sens profond et les vrais motivations et dont les raisons évoquées par les politiques lui sont assez obscures. Les motivations de cette guerre d'Indochine ne trouvent pas écho sur ses valeurs morales et humaines et il ne veut en aucun cas, être le bouc-émissaire d'un gouvernement qui défend ses intérêts politiques. Mais aussi, il ne veut pas tuer un autre individu comme lui, victime de son propre gouvernement.

Dans ces deux textes, on note que les deux auteurs partagent la même opinion au sujet des guerres à savoir : sont-elles toujours nécessaires et justifiées ?

Sont-elles justes et reflètent-elles de vrais valeurs humaines ?

Pour Voltaire, et ce à travers Candide, il remet en question le concept philosophique voire religieux de "l'enfer" et du "meilleur des mondes" et critique ce que les bien pensants nous inculquent en nous faisant croire que les hommes sont "bons" et que les guerres sont justes et utiles pour le bien de l'humanité alors que l'enfer bien qu'imaginaire, représente tout ce qu'il y a de plus monstrueux. Pourtant, Candide a une autre vision de ce "monde si beau" où les hommes se massacrent avec tant de cruauté et bestialité. Il ne peut que conclure que les guerres ne sont pas un finalité positive et qu'elles engendrent bien d'autres conséquences telles que la souffrance, les traumatismes, les pertes humaines et matériel…

Boris Vian, lui, critique l'enrôlement des individus dans la guerre d'Indochine sans pour autant comprendre les vrais motivations, les enjeux politiques ou économiques. Il ne veut pas être un pion à qui on fait croire être utile à la patrie et se faire tuer "sous la gelée de napalm". Il se refuse de servir des politiques qui ne disent pas tout et ne veut en aucun cas " se battre sans savoir pourquoi ce qui est le fait d'un imbécile...". Et il accuse finalement, ces politiques d'utiliser les honnêtes gens et leur naïveté à aller se battre dans une guerre qui prend fin selon le bon vouloir des hommes de pouvoir. Ces hommes de pouvoir qui décident de tout, de la vie et de la mort des individus sous le couvert de la patrie.

Voltaire et Boris Vian s'insurgent face aux hommes de pouvoir, ceux qui décident de la vie ou de la mort de leurs concitoyens pour leurs propres intérêts ou ceux d'une nation dont ils sont les maîtres. Ils s'insurgent contre l'idéologie ou les semblants d'explications judicieusement inculquées aux citoyens pour mieux les manipuler et les servir. Leurs textes sont des messages aux lecteurs pour nous faire prendre conscience que nous sommes abusés par ces idéologies qui nous gouvernent et qu'il faut avoir un regard plus critique et ne pas se faire " bourrer le crâne de mots d'ordre vides et de prétextes fallacieux".

Question 3 :

Les deux auteurs utilisent des registres ironique et polémique pour convaincre et persuader les lecteurs de l'absurdité des guerres.

Voltaire utilise beaucoup la satire pour critiquer la philosophie de l'optimisme, élaborée par Leibniz en 1790, dont la théorie veut que : Dieu étant bon et le créateur de notre monde, celui-ci est forcément

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