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Dissertation : les livres dans la transmission du savoir

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Par   •  27 Mars 2021  •  Dissertation  •  2 205 Mots (9 Pages)  •  854 Vues

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Dissertation

Sujet : « Nous formons la plupart de nos idées, et souvent les plus justes, dans les livres […] Le mépris des livres au nom de la vie est une ânerie. » Julien Benda

     Il est généralement admis par les historiens que l’invention de l’écriture en Mésopotamie, il y a trois millénaires, marque la fin de l’ère préhistorique et donc la véritable entrée de l’Homme dans l’histoire. Bien que les premiers écrits aient principalement servis d’inventaires, ce nouveau moyen de communication a rapidement évolué comme un support pour la transmission du savoir. En effet, l’être humain a toujours cherché à améliorer les conditions de son existence sur terre et  élargir le champ de ses connaissances afin de mieux appréhender le monde qui l’entoure. Dans ce but, il était alors fondamental que les savoirs acquis soient transmis aux générations futures. De ce fait, les écrits ont rapidement été privilégiés et ont joué un rôle prépondérant dans la communication et la diffusion des connaissances. Le philosophe Julien Benda appuie ce constat lorsqu’il affirme que « nous formons la plupart de nos idées, et souvent les plus justes, dans les livres […] Le mépris des livres au nom de la vie est une ânerie ». Selon lui, les livres constituent les vecteurs les plus pertinents et fondamentaux pour la communication du savoir. Cependant, d’aucuns remettent en doute l’efficacité des ouvrages dans la transmission des connaissances et arguent que les expériences physiques de la vie sont bien plus utiles pour apprendre et connaître le monde. Nous pouvons donc nous demander, avec légitimité, dans quelles mesures les livres sont essentiels. En outre, en quoi sont-ils plus précis et fiables que les expériences de la vie ? Enfin, quelles sont leurs limites ?

     Tout d’abord, il faut admettre qu’il est relativement aisé de démontrer la nécessité des livres dans la transmission du savoir.

     Premièrement, les livres constituent un support essentiel pour stocker les savoirs et les événements de l’histoire. Pendant des siècles, la transmission fut orale au sein des populations qui ne savaient ni lire ni écrire. Mais c’est finalement par l’écrit que s’est transmis et se transmet toujours la plus grande partie de l’immensité des connaissances. En effet, parce que la mémoire collective tend à s’effacer avec la disparition des contemporains, il parut urgent que nous gardions des traces indélébiles de nos actes perpétrés et des connaissances apprises à travers les âges. Dès lors, il suffit simplement de se rendre dans un centre d’archives ou une bibliothèque pour se rendre compte du travail qui a été entrepris dans cette optique. Sans oublier la chance dont nous jouissons actuellement de pouvoir y accéder en un clin d’œil. Comment saurions-nous, par exemple, que le premier pacte de neutralité de la Suisse fait suite à la bataille de Marignan en 1515, perpétrée par le jeune François 1er alors roi de France ? Une politique de neutralité qui a permis à la Suisse de sortir presque indemne des deux conflits mondiaux du XXe siècle et qui est toujours en vigueur en 2021, preuve incontestable de son efficacité. Ainsi, sans ces informations écrites, nous n'aurions aucun recul pour comprendre notre monde actuel.

     A cela s’ajoute la faculté que possèdent les livres de représenter la réalité et de nous offrir l’opportunité de l’expérimenter sans participation physique de notre part. En effet, les livres nous ouvrent les portes d’une multitude de mondes inconnus et complexes à l’instar de la cosmologie. Enfant, je me souviens avoir été fascinée par les mystères de l’espace et avoir dévoré une quantité astronomique d’œuvres traitant de ce sujet. Il semble évident que je n’aurais pas pu démystifier par moi-même cette réalité lointaine, n’ayant ni les moyens pour me rendre dans l’espace ni les connaissances pour déchiffrer les lois de l’astrophysique. Nous pouvons alors remercier l’illustre savant Galilée pour avoir rédigé le Dialogue sur les deux grands systèmes du monde dans lequel il laisse entendre ses préférences pour la thèse héliocentrique, alors contraire aux pensées religieuses et universitaires de son époque. Il en résultera une dure censure de l’œuvre et Galilée échappera de peu au bûcher. Plus tard, ses thèses auront des retombées considérables pour la suite des progrès scientifiques et remettront en cause la place de l’Homme dans l’Univers. De cette manière, nous avons pu nous baser sur les écrits de Galilée, tout comme lui-même avait repris les idées d’Aristote, pour étoffer notre compréhension de la galaxie dans laquelle nous baignons.

     Enfin, de la même façon que les livres sont importants pour délivrer un enseignement technique, ils ont aussi la capacité de revêtir d’autres formats pour délivrer un enseignement davantage d’ordre moral. En effet, dans la littérature, beaucoup d’écrivains utilisent l’apologue comme les contes et les fables pour instruire le lecteur. Dans cette optique, la narration, faite pour séduire, est au service de l’argumentation, qui veut instruire. C’est le cas notamment pour Candide ou l’Optimisme de Voltaire, publié en 1759, véritable aventure philosophique dans laquelle nous suivons le parcours itinérant du jeune protagoniste qui, au fil de ses malheurs, devient un être capable de réfléchir par lui-même. La dernière phrase de ce récit souligne, par ailleurs, une réflexion intéressante : « Il nous faut cultiver notre jardin ». Cette phrase pourrait nous amener à l’interpréter comme un conseil : celui de s’occuper de ce que nous pouvons à notre échelle. Il est bon de rappeler qu’en tant qu’individu, et ce malgré toute la plus grande volonté du monde, nous ne pouvons changer l’impossible ou ce qui nous dépasse. En revanche, il est de notre pleine responsabilité d’agir sur ce qui est à notre portée. Cela peut passer par la simple information à un ami à la publication d’un article sur un site Internet. En définitive, Voltaire nous a délivré un message important, fruit de sa pensée fertile, qui n’aurait sans aucun doute jamais pu nous arriver sans sa volonté implacable de publier ses écrits.

     Bien entendu, dans un monde où la diffusion de l’information n’a jamais été aussi abondante, il est judicieux de reconnaître la valeur des livres dans leur fiabilité et leur précision.

     En principe, les livres inspirent une plus grande confiance au public face aux expériences ou aux dires relatées par quelques individus. Certes, notre époque moderne ouvre de nouvelles voies pour enrichir notre vision du monde grâce aux moyens de communication que nous avons à disposition. Toutefois, dans une société où n’importe qui peut facilement transmettre son savoir, nombreux sont ceux qui se targuent de savoir tout sur tout. Pire encore, nombreux sont ceux qui les écoutent sans se préoccuper de la véracité de leurs propos. Or, il est bon de rappeler qu’un ouvrage, lui, passe par plusieurs yeux avant d’être validé et publié, de même qu’il est généralement le fruit d’un travail de recherche de longue haleine. Dans le cas de l’édition de livres universitaires et des travaux de recherche, les manuscrits font l'objet d'une évaluation rigoureuse afin d'assurer la validité et la cohérence de leur contenu. En effet, un éditeur scientifique ne prendrait pas le risque de publier un ouvrage qui pourrait nuire à sa crédibilité. Pour cette raison, les livres sont généralement plus riches et objectifs dans leur propos que les simples expériences ou faits vécus par des tiers.

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