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Devoir de Français CNED 2 2019

Dissertation : Devoir de Français CNED 2 2019. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2019  •  Dissertation  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  829 Vues

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PARTIE 1, QUESTIONS SUR LE CORPUS :

1/

Dans ces deux textes, la cible commune est le roi ainsi que sa cour. Dans « les obsèques de la lionne », La Fontaine utilise la personnification pour parler du roi, de la cour et du peuple. Le roi est le lion (le lion est connu pour être le roi des animaux), la cour n'est évoquée que par des noms de larbins, le peuple est peu évoqué, sauf le Cerf, qui est une figure des résistants de cette souveraineté. Dans le second text, La Bruyère définit la cour comme de simples automates. Ils savent tout sur tout ( « Instruits » l. 12, «ils savent ... Tout ce que l'on peut ignorer »), d'ailleurs, ils se considèrent comme parfait (« il ne leur manque aucun talents nécessaires » l.14), et paraissent travailler énormément sur l'image qu'ils montrent (« Leur profession est d'être vus et revus » l .11). En comparaison, je donnerais l'image des Skeksis dans le film de Jim Henson « The Dark Crystal », qui sont des êtres déformés par leur vilenie, vivant dans un grand château gouverné par un empereur. Les Skeksis suivent l'empereur en approuvant tout ses propos, en jouant le rôle d'hypocrite, semblable à cet extrait de La Bruyère.

2/

TEXTE 1 : La Fontaine nous impose une place, dans le texte, les personnes qui entourent le roi et la reine (que

ce soit la cour ou le peuple) est définie comme de simples singes, des caméléons qui se plient aux choix du roi afin de lui plaire. Évidemment, ces singes, ce sont nous, les lecteurs, le peuple. Les personnes se sentant automatiquement touchées par ces propos vont préférer écouter les siens afin de prouver qu'ils ne font pas partis de ce clan de personnes manipulées. Il n'a pas réussi à convaincre, il a réussi à capter l'attention. Quelqu'un se sentant insultée va soit réagir de manière violente, soit écouter la personne pour comprendre les raisons de cette insulte.

Par le biais du Cerf (qui est un animal considéré dans la culture comme le Christ, donc symbole de l'innocence et du martyre), La Fontaine parvint à émouvoir (movere) le lecteur en expliquant sa neutralité face à la mort de la reine ( « Le Cerf ne pleura point » l.25, « La Reine avait jadis étranglé sa femme et son fils » l.26-27 ).

La mort d'une famille, encore aujourd'hui, rend le spectateur plus émotionnel et à beaucoup plus tendance à la personne ayant perdu une famille entière, tuée par, au final, la méchante reine que l'on doit honorer. La Fontaine réussit donc à apporter le public du côté du Cerf, donc contre la reine et la cour. Le Cerf est un larbin décidant de se venger en restant neutre aux obsèques de la lionne

( « Cette mort le vengeait » l.26).

Ce texte fait partis des textes réquisitoires, mais à la fois du plaidoyer. Il accuse le roi mais défend le peuple en leur faisant ouvrir les yeux face à la réalité. Il se place supérieur au peuple en lui montrant qu'il n'a pas peur du roi, et qu'il invite le peuple à faire de même par l'intermédiaire de ses textes.

On remarque également le rythme des vers (de longues phrases entrecoupées qui obligent le lecteur à lire rapidement) Par cela, j'entend que La Fontaine essaie de plus rapidement se faire comprendre, comme un message d'urgence, sans trop d'efforts dans les tournures des figures de styles.

D'ailleurs, en utilisant les fables en vers afin d'en faire un texte plaisant contenant une morale.

Dans la critique de la cour et du roi, La Fontaine n'hésite pas à parler à la première personne ( « Je définis la cour un pays où les gens » l.17 ) pour montrer au lecteur qu'il fait partie du côté du Cerf, et faire réfléchir le lecteur (après tout, La Fontaine était quelqu'un de cultivée, il devait avoir plus de savoir par rapport au bien ou au mal) .

Dans ce texte, le Cerf n'a pas peur du roi, et lui explique qu'il a été naif de croire à sa cour qui ne sont que des menteurs, se rabaissant à la servitude afin d'être gagnants dans leur relation avec le roi. Par rapport aux courtisans, et comme dans le second texte, La Fontaine appuie sur un trait de caractère : l'hypocrisie et la manipulation. Ce sont des êtres sans âmes qui ne pensent qu'à leur bien, et deviennent même des sortes d'esclaves afin de rapporter plus de biens.

TEXTE 2 : Dans cet extrait, La Bruyère ne cherche pas dès le début à plaire au lecteur. Au contraire, il l'oppresse et l'inquiète. « Ne croirait-on pas de Cimon et de Clitandre qu'ils sont seuls des détails de tout l'Etat, et que seuls aussi ils doivent en répondre ? L'un a du moins les affaires de terre, et l'autre les maritimes. » Le lecteur comprend ici qui ces deux personnages ont une place importante, tellement importante qu'ils possèdent à eux deux les travaux de tout le pays. Évidemment c'est une exagération, ce sont eux-mêmes qui se donnent une importance si grande.

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