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Devoir de philosophie: Suis-je, ce que j’ai conscience d’être ?

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Par   •  11 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 411 Mots (6 Pages)  •  931 Vues

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DEVOIR DE PHOLOSOPHIE

« Suis-je, ce que j’ai conscience d’être ? »

Les autres me révèlent parfois à moi-même différent de ce que je croyais être. Pourtant généralement la conscience est ce guide lucide de mon action et semble me renseigner fidèlement sur moi. Suis-je donc ce que j’ai conscience d’être ? Ou suis-je un autre ? Ne suis-je pas sans cesse en train de devenir ce que je suis de sorte qu’il serait vain d’espérer savoir ce que je suis ou qui je suis ?

Le sujet présuppose qu’il existe une identité entre l’être et la conscience de l’être, une coïncidence entre l’être et le savoir. Or une telle confusion est-elle possible, non pas seulement en général mais en particulier, pour un être dans lequel la conscience joue un rôle essentiel qui semble le spécifier parmi tous les autres êtres vivants. Mon être est-il entièrement accessible à ma conscience ? N’est-il pas en partie constitué de phénomènes qui échappent à ma conscience alors partielle et superficielle ?

Le sujet présuppose aussi que je peux à la fois être regardant et regardé par l’œil de la conscience. Or le fait même de m’observer moi-même à travers une conscience réfléchie et non seulement immédiate n’altère-t-il pas cet être que j’étais tant que je ne m’observais pas de manière réfléchie ?

Le sujet nous pousse donc à nous interroger non seulement sur les capacités de lucidité de la conscience concernant ce que je suis mais tout autant sur la nature même de mon être, sur son essence et sur ce que la conscience modifie dans l’essence de l’être.

Nous nous demanderons d’abord dans quelle mesure la conscience peut prétendre apporter une lucidité sur ce que je suis puis nous nous interrogerons sur la nature de cette identité qu’elle me révèle : est-elle partielle, est-elle totale, est-elle possible ? Enfin nous essaierons de concevoir comment cette dualité entre l’éclairage de la conscience et l’essence de l’homme doit être comprise pour être sinon résorbée au moins acceptée. En effet, de quel être de l’homme parle-t-on ? Etre comme substance générale ou être comme identité singulière ?

Voyons, tout d’abord, l’existence d’une coïncidence entre conscience et être.

La conscience est cette lumière sur soi, ce passage du simple sentiment de soi au savoir que je suis, au savoir que ce sujet existe. Cette conscience, explique Kant dans Anthropologie au point de vue pragmatique distingue l’homme des choses.

Mais savoir que j’existe n’est pas savoir qui je suis. Qu’est-ce que cette conscience de mon existence me révèle de mon être ?

La pensée est alors conçue comme la substance de mon être. Le corps n’est que le véhicule de ma pensée. Parce que la conscience est la source de la certitude de mon existence, il suffit que je pense pour exister. Je suis une substance dont toute l’essence est de penser. (cf. Descartes, Méditations Métaphysiques, I et II). Certes cette autonomie de la pensée n’évite pas, lorsqu’elle est unie au corps, de subir les influences de celui-ci et, par lui, l’influence des corps extérieurs : ce sont les passions du corps mais aussi leurs effets dans la mémoire et l’imagination.

En outre ce corps est particulier, unique même, il constitue une part de mon identité mais je le possède par la conscience : lui aussi subit mon âme par la maîtrise que celle-ci exerce sur lui, par l’usage ferme et résolu de la volonté dont elle est capable.

Par ailleurs, cet écart entre l’être observé et l’être observant est le caractère même de l’être humain. Comme le fait remarquer Hegel dans Esthétique, je ne me contente pas d’être comme une chose de la nature immédiatement mais, par la conscience, je suis aussi spectateur de moi-même. Mon identité est riche aussi de cette distance de soi à soi.

On a donc montré que je suis ce que j’ai conscience d’être et que je suis parce que j’ai conscience d’être. La coïncidence de ma conscience et de mon être est possible parce que conscience et être se confondent en l’homme, semble-t-il. Parce que justement mon être consiste en la conscience d’être et d’être autrement qu’une simple chose. Se faire être n’est-ce

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