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Des coches, Montaigne

Commentaire de texte : Des coches, Montaigne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2019  •  Commentaire de texte  •  365 Mots (2 Pages)  •  811 Vues

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Montaigne est légitime d’écrire sur le nouveau monde. En effet, il n’a pas voyagé mais a lu les récits de voyageurs et s’appuie également sur des témoignages d’amérindiens qui lui expliquent les mœurs et les coutumes de leurs pays. L’auteur s’intéresse aux « sauvages », a un regard curieux à leurs égards en abordant notamment le mythe des trésors aztèques et incas et se rend légitime d’écrire sur ces derniers. Montaigne cite notamment l’une de ses sources dans son essai « témoin mes cannibales ». Cet aparté indique une vérité affirmée et ne permet pas une remise en question des propos de l’auteur.

Le texte est un récit de voyage : l’auteur mentionne les espagnols faisant référence à la découverte des Amériques, un nouveau monde. On est donc dans le cadre d’un voyage de découverte. Ce cadre est renforcé par « une contrée fertile et plaisante », le déterminant indéfini « une » associé au terme « contrée » suggère une terre lointaine et inconnue. Cette contrée est un lieu commun faisant référence à un univers paradisiaque, comme le montre les adjectifs « fertile » et « plaisante ». La terre dans laquelle accoste les voyageurs est donc accueillante.

Le texte a également une visée argumentative. En effet, il nous présente deux discours en miroirs en plus d’une description des civilisations amérindiennes et des procèdes de colonisation. Il est composé du discours des espagnols et de la réponse des amérindiens. Les mêmes thèmes sont visibles dans les deux discours : les intentions pacifiques des espagnols, le roi, les vivres, l’or, la question religieuse et les menaces. L’effet de miroitement est renforcé par la locution adverbiale « quant à » qui reprend chaque élément évoqué par les espagnols. Cet effet est accentué par « la réponse fut telle ». Montaigne utilise le discours indirect libre pour retranscrire les propos : « qu’ils étaient gens paisibles » ou « que s’ils voulaient lui être tributaires ». Par ce procédé, Montaigne fond les deux voix en une seule, la sienne, et montre la visée argumentative du texte.

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