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Lecture analytique: Des coches - Montaigne

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Par   •  8 Mai 2016  •  Fiche de lecture  •  1 930 Mots (8 Pages)  •  18 500 Vues

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Fiche lecture analytique « Montaigne, Essais »

Introduction :

Michel de Montaigne (1533-1592), écrivain humaniste, est l’auteur d’un seul livre, les « Essais » divisés en trois tomes. À cette époque, le monde est bouleversé par les Grandes Découvertes (imprimeries, découverte du Nouveau Monde, etc), par les guerres de religions (protestants/catholiques). Nous sommes aussi en pleine période de la Renaissance, et l’Humanisme (mouvement culturel et artistique) est en vogue : cette période marque une rupture avec le Moyen-Age, qui est qualifié d’obscurantiste et d’ignorant par les personnes de la Renaissance. L’extrait du chapitre « Des Coches » que nous allons étudier est tiré du troisième tome, il évoque la rencontre des Espagnols et des Indiens. À cette époque, les Espagnols maltraitaient les Indiens d’Amérique, ce que dénonce Montaigne. Il s’agit d’un texte argumentatif, avec une tonalité ironique. Les Essais sont parus en 1588 (dernière édition du vivant de Montaigne). Il est à l’origine du genre de l’« essai ».

Problématique : - Comment Montaigne Traite-il la question de la colonisation ?

                                            - Ce texte peut-il s’inscrire dans le mouvement humaniste ?

                                            - Comment Montaigne présente-il le peuple du Nouveau Monde ?

Axes de lectures :

I. Le double portrait des Espagnols

1. Leur portrait présenté au travers de leurs propos
2. Le portrait des Espagnols par les Indiens


II. Le portrait idéalisé des Indiens

1. Un lieu paradisiaque
2. Portrait flatteur des Indiens                                                                                                                                                   3. Emergence du mythe du bon sauvage


III. La critique de Montaigne

1. Un récit de voyage                                                                                                                                2. Les modalités de la critique
3. L’objet de la critique                                                                                                                                                          

Développement :

I. Le double portrait des Espagnols

1. Leur portrait présenté au travers de leurs propos

- Espagnols profiteurs (Leurs mines d’or / leur nourriture …)
- Espagnols impérialistes (verbes de soumissions / roi, dieu, pape = pouvoir / « Le plus grand prince » superlatif / « de toutes les Indes » = insistance grâce au pluriel)
- Espagnols menaçants (quelques menaces / opposition avec paisible)
-Espagnols veulent convertir les Indiens à tout prix (prosélytisme)

 
2. Le portrait des Espagnols par les Indiens

- Espagnols menaçants (dissensions / gens armés (fin discours) / belliqueux / barbarie)
- Espagnols hypocrites et manquant de jugement (rythme binaire / dissension)
- Volonté d’imposer la culture européenne (conversion à la religion de force)

II. Le portrait idéalisé des Indiens

1. Un lieu paradisiaque

- Un lieu de bonheur (fertile et agréable / un peu d’or / abondance / diversité)
- Un lieu paradisiaque qui accueille les Indiens fait de ces derniers des êtres forcément bons et innocent puisqu’ils vivent dans un paradis. 

2. Portrait flatteur des Indiens

- Intelligence et lucidité (rythme binaire : Vous dîtes … cela n’est pas vrai / longueur du discours : 20 lignes Indiens, 8 lignes espagnol / propos indiens structurés)
- Qualité morale : générosité et honnêteté (don d’or et de vivres / préviennent les Espagnols de la nécessite de leur départ)

3. Emergence du mythe du bon sauvage

L’indien est désintéressé des matières de valeurs pour les Européens (or, etc).                                       De plus, l’Indien est généreux et a surtout le sens de la tolérance. Son relativisme et son ouverture d’esprit le rapproche du bon sauvage ouvert et simple.

Les indiens sont aussi, comme le bon sauvage, attachés à leurs terres et à leur culture.

Le mythe du bon sauvage est avant tout fondé sur le fait que les « sauvages » sont vus comme des enfants vivant près de la Nature... et qu’ils n’ont pas été rendus « mauvais » à cause de la culture. Chez Montaigne, il ne s’agit que des débuts du mythe et il ne correspond pas tout à fait exactement au « mythe du bon sauvage » que l’on retrouve chez les auteurs des 17ème et 18ème siècles.

III. La critique de Montaigne

1.Un récit de voyage

Le début de l’extrait place le lecteur dans l’univers du « récit de voyage »

Il s’agit d’un lieu commun faisant référence à un lieu paradisiaque (« fertile et plaisante »). En effet, dans les récits de voyages, les voyageurs accostent dans une terre maternelle et accueillante. La mention des Espagnols fait référence à la découverte des « Indes » qui contient une forte charge exotique et pour lequel le 16ème siècle éprouve une fascination. C’est donc un texte d’actualités puisqu’il parle d’évènements qui se déroulent encore au moment où il écrit.

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