Des Cannibales et des Coches, Montaigne

Dissertation des Cannibales et des Coches, Montaigne

Intro :

15ème – 16ème siècles

Grandes découvertes et conquêtes > connaissance du Nouveau Monde > préjugés européens.

Montaigne (magistrat, humaniste bordelais) :

• Connait récits de voyages (Jean de Léry)
• A rencontré trois sauvages à Rouen
• En parle bcp dans ses Essais (œuvres de sa vies)

Pb : comment les chap des Cannibales et des Coches des Essais de Montaigne permettent-ils de faire évoluer le regard sur l’autre ?

1. Montaigne nous donne une vision positive du nouveau monde

1. L’auteur détruit les préjugés européens à propos des Indiens (polysémie des mots : barbare = étranger, sauvage = non apprivoisé [p47 et 57-59 des cannibales] ; relativisation du cannibalisme : Montaigne le rend légitime [p69-73 des cannibales]).

1. Il fait l’éloge des sauvages, habitant du « Paradis retrouvé » (chef idéal : qualités morales [p75-87 des cannibales et p135-137 des coches], physiques [p87 des cannibales et p131 des coches], artistiques [p145 des coches]).

1. Il décrit un mode de vie utopique (gouvernement parfait [chap 31 des cannibales] ; vie simple [p57-61 des cannibales] au plus proche de la nature [p63-67 des cannibales]).

1. Montaigne sert une critique virulente des civilisations occidentales

1. L’auteur remet en question l’organisation européenne à travers le point de vue des Amérindiens ([p87-89 des cannibales et p103-111 des coches] économique-sociale : mauvaise répartition des richesses ; politique : légitimité royale, enfant-roi ; réelle influence divine ? [p141 des coches]).

1. Il dénonce les travers (violence de la colonisation [p133-135 des coches], lutte inégale [p131 des coches], hypocrisie et cupidité [p133 des coches]) et l’ethnocentrisme de son pays (relativisme culturel [p123 des coches] ; concession ; ironie [p89 des cannibales]).

1. Montaigne accuse les européens de la corruption du Nouveau Monde comparé à l’âge d’or de l’humanité (associé au Jardin d’Éden : les Indiens sont comme Adam et Ève ayant cueillit le fruit interdit, ici ayant accepté de commercer avec les occidentaux [chap 31 des cannibales] ; les colons représentent un vice, une maladie contagieuse, ayant contaminé les Indiens [p125 et 131 des coches]), tout en annonçant la chute du Monde occidental (le Nouveau Monde est l’avenir de l’Univers [chap 6 des coches] : il est comparé à un enfant entrant dans la vie et prenant la place des européens).

Conclusion :

Montaigne idéalise le Nouveau Monde pour mieux diaboliser la civilisation occidentale et remettre en question la supériorité présupposée des européens.

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