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Crépuscule, Guillaume Appolinaire

Commentaire de texte : Crépuscule, Guillaume Appolinaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  250 Mots (1 Pages)  •  344 Vues

Le poème s’ouvre sur un réseau d’images et d’impressions ambiguës. Une tonalité tragique est amorcée dès le premier vers, avec l’image « les ombres des morts ». Elle plonge le lecteur dans l’inquiétude. L’évocation des morts dès le premier vers teinte le reste du quatrain d’une ambiguïté : quel est l’acte de l’Arlequine ?

On peut souligner la rime entre « mort » et « corps ». La sonorité finale [r] provoque un effet de dureté. Cette mention engendre une impression d’étrangeté, d’effroi. Un univers mystérieux, sombre, peut-être un peu hostile s’établit. L’Arlequine se met à nu : elle retire son costume, comme le comédien qui sort de scène (comme si on voyait les coulisses d’un tour auquel nous n’aurions pas assisté). Cette sortie de scène peut peut-être être interprétée comme une sortie de la vie. L’image de ce personnage qui mire son corps dans l’étang n’est pas sans rappeler le mythe de Narcisse, et la fixité de l’étang lui-même peut renvoyer au thème de la mort (l’eau pouvant être une image inquiétante). Enfin, « le jour s’exténue » marque le moment du crépuscule. Il s’agit d’une personnification, qui va également dans le sens d’un passage de la vie à la mort (« s’exténuer » = perdre son énergie).

L’acte de l’Arlequine comme image initiale du poème plonge le lecteur dans l’inquiétude et la perplexité. Il ancre aussi le poème dans une tonalité résolument mélancolique : l’Arlequine semble seule, comme abandonnée à elle- même, et l’acte qu’elle commet semble terrifiant et irréversible.

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