Critique littéraire A la croisée des mondes de Philip Pullman

EXEMPLE DE CRITIQUE PRIX LITTÉRAIRE DU ROMAN DES ÉTUDIANTS

        A la croisée des mondes est une trilogie surprenante, riche et incroyable. Son auteur Philip Pullman nous montre bien là que la littérature jeunesse à bien plus à offrir que que ce que laisse entendre son étiquette de « jeunesse ».

        Dans cette univers uchronique qui démarre en Angleterre, nous suivons les péripéties de la jeune Lydia, orpheline et de son alter-ego, un daemon du nom de Pantalaimon. Mais très vite le quotidien de cette jeune rebelle, dans une société foncièrement religieuse, dérape : son meilleur ami a disparu, kidnappé par les ravisseurs d’enfants. Le ragot, la légende qu’on se raconte entre enfant pour se faire peur est une réalité. Et alors s’engage une course, un voyage initiatique de cette pré-adolescente borné qui la conduira jusqu’au confins de l’Antarctique, mais plus encore dans des mondes parallèles où la notion même de temps et d’espace s’effiloche.

        C’est à travers elle et son innocence que l’auteur nous livre sans état d’âme à une cruelle lutte : un réflexion intensive pour ne pas se faire avaler par l’histoire, mais comme pour nous polir par le nombre abyssale de thème abordé : la religion, la tolérance, la différence, la mort, l’amour.

        Ces thèmes qui oscillent entre physique et métaphysique est comme le tourbillon de Dorothy, dans le magicien d’Oz, nécessaire pour enlever nos œillères, casser nos habitus et s’exposer pleinement à la Critique. Nous sommes différents et c’est cette question de l’altérité qui page après page nous interroge.

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