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Le monde des idées en Occident

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Par   •  8 Décembre 2012  •  Cours  •  1 601 Mots (7 Pages)  •  998 Vues

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Approches philosophiques

En occident, domination d'une métaphysique platonicienne et post-platonicienne où l'image serait comme l'état le plus pauvre de la réalité. Monde des Idées.

Puis à partir du XIXe siècle surtout, des philosophes comme Nietzsche commençant à refuser toute métaphysique considèrent que le quotidien et le fragmentaire de la vie matérielle suffisent. Certains artistes ne peignent plus l'idée de la liberté, l'idée de la beauté mais leur chambre, des natures mortes, un paysage banal pour se confronter à ce réel.

Henri Bergson propose une nouvelle conception de l'image et du temps. Il nous fait dire que l'image n'est plus une forme inférieure à l'idée, plus une forme représentative inférieure au concept. Dans l'image, il y a plus de réalité matérielle que dans l'idée. Il y a donc une façon de se détacher du réel et d'en oublier une partie. :

le philosophe regarde en direction des Idées et s'éloigne du réel

l'artiste qui voit autrement et restitue une grande part du réel, notamment le cinéma, parce que l'image y est mobile.

Dans la première moitié du XXe siècle, on rencontre un intérêt ponctuel de philosophes pour le cinéma ( Merleau-Ponty, Adorno ou Benjamin) ou des réflexion quasi philosophique de théoriciens-cinéastes ( Epstein rependant l'espace-temps par le cinéma). Ce qu'ils nous disent de ce que montre le cinéma de notre rapport au temps et à l'espace peut aider à ne re-configuration de la pensée du temps et de l'espace en général.

Dans une seconde moitié du XXe siècle, le cinéma va servir à éclairer à un moment donné de leur réflexion des pensées philosophiques, ce n'est pas une simple illustration parmi les autres arts notamment lorsque les artistes interrogent le rapport au réel des individus, de leurs êtres au monde.

→ Clément Rosset

Il entre à l'ENS, il est agrégé de philosophie. Cependant c'est un franc tireur de la philosophie. Il réfléchie autour d'une pensée néo-nitzschéenne de la joie et du tragique. Il considère que le réel doit s'accepter comme tel, dans son immanence sans recours à une quelconque métaphysique, elle qui rejetterait les raisons du réel dans une métaphysique qui transcenderait le réel. C'est ce qu'il appelle « l'idiotie du réel » => unique, singulier, sans signification. Les choses sont là, elles ne signifient rien, c'est simplement une tendance humaine que d'expliquer tout pour se rassurer.

Envisager le réel de cette manière, c'est se confronter à sa violence. C'est une fuite par la création d'illusions, de sens, d'une morale. Ce sont les inventions humaines pour supporter le réel. On élabore tout un tas d'illusions.

Ce qu'il propose, c'est une philosophie tragique => il faut accepter le pire qu'offre le réel. Il faut aussi accepter le pire, cela fait partie de notre existence. Il faut éviter les illusions métaphysiques ou psychologiques pour se leurrer, se mentir. Mais cette philosophie tragique peut devenir philosophie de la joie, soit l'approbation du réel et le contentement. Une fois qu'on a accepté ces conditions de réel, je l'approuve. C'est un idéal de vie que propose Rosset.

Son travail depuis plus de trente ans peut s'avoisiner avec des recherches ontologiques du réel : soit passer en revue toutes les manifestations de doubles du réel pour les condamner . Ainsi, il rejette les représentations artistiques ( à l'exception de la musique, issue de rien), principalement la photographie ( rejet du «  ça a été » barthésien car il trouve que certaines photos réécrivent trop l'histoire, avec les photos staliniennes et les personnages qu'on y efface). On pourrait imaginer que le cinéma est une sorte de suite de photographie, et il condamne donc de la même façon le cinéma.

Mais il s'y intéresse quand même car la reproduction que propose le cinéma est très proche de la réalité, cette dernière est peut détériorée. Sa proximité matérielle avec le réel, le cinéma peut éclairer le réel selon certaines conditions.

Texte : Objet cinématographique :

Le cinéma est l'art le plus anti-réel par nature, puisqu'il est son double intégral. Il est inutile car il a une trop grande puissance expressive, il n'a pas de langage spécifique, il ne reproduit que des clichés : double d'images déjà préconçues. Il y a des impératifs économiques qui dictent ces clichés. Double de double.

Cependant, deux voies s'offrent au cinéma qui peuvent lui permettre d'évoquer la singularité du réel :

la voie du fantastique

la voie du réalisme intégrale 

Deux voies qui sont complémentaires

Le fantastique est une altération du réel : un même inquiétant ( mort vivant, qui nous ressemble mais qui n'est pas nous = inquiétante étrangeté de Freud) et non un autre absolu. Non pas une contradiction mais une subversion.

→ Lost Highway, Lynch : Réel qui dérape. Homme mystère. Le fantastique en passe par des éléments concrets ( coup de téléphone, vidéos, ) qui font déraper le réel dans le fantastique. Personnage qui se dédouble.

Il nous dit ensuite que ce que peut faire le fantastique c'est montrer le réel en tant qu'autre et le montrer en tant que réel unique.

Paradoxal plaisir que le spectateur prend au fantastique. On préfere toujours voir un monstre que la mort. Si on a peur du monstre, on a peur de la mort, donc on a peur de l'autre et du même , et donc on a le plaisir d'être en vie. Angoisse

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