Cours de résumé

INTRODUCTION

Le résumé constitue avec la synthèse de document(s), les deux épreuves incontournables des examens et concours. Dans toute activité professionnelle moderne, les documents écrits sont si nombreux et de diverses qualités qu’il faut être bien entraîné pour discerner l’essentiel de chacun de ces textes. Le résumé se définit alors comme l’art de discerner et de bien présenter l’essentiel d’un texte.

Le résumé, en tant qu'épreuve d'examens et de concours, est un test révélateur de certaines qualités intellectuelles (compréhension,  aptitude à l'analyse et à la synthèse, etc.) et de la capacité à écrire avec rigueur.

L’on distinguera ici le résumé qui porte sur un texte unique de la synthèse qui, elle, traite de plusieurs textes à la fois.

1. CONTRAINTES ET CARACTÉRISTIQUES DU RÉSUMÉ DE TEXTE

1. Les contraintes ou limites imposées

Il faut respecter les et contraintes limites imposées. Autrement dit, il faut :

• prendre en considération la logique du texte à résumer/respecter les liens entre les différentes idées,
• reprendre les idées principales du texte à résumer,
• respecter la limite du nombre de mots imposée,
• indiquer le nombre de mots à la fin du résumé.
• Indiquer les références du texte original d’où procède le résumé

1. Les caractéristiques du résumé de texte

Pour être utile, un résumé sera aussi bref, clair et aussi fidèle que possible. La recherche de la concision va de pair avec l'autosuffisance du résumé : le destinataire (l’examinateur) doit le comprendre sans avoir besoin de recourir au texte original.

Parlant de la fidélité du résumé par rapport au texte initial, il faut souligner qu’elle n’est que relative car aucun énoncé n’a exactement le même sens qu'un autre étant donné que la plus petite modification entraine un changement de sens.  Il faut entendre que le résumé est un art de la valeur approchée : il y aura toujours et forcément un écart.

Le texte du résumé ne comporte ni jugement, ni commentaire sur ce qui est dit, et ne cite jamais de texte. Il est une nouvelle expression du contenu du texte dans le style écrit et surtout correct du candidat pour ne considérer que le cas des examens et concours.

1. Les deux grandes étapes

La contraction de texte se fait en deux grandes étapes : la réduction du texte et la rédaction du texte.

1. LA RÉDUCTION DU TEXTE

Pour réduire un texte, il faut effectuer les opérations suivantes :

• Comprendre la pensée de l’auteur,
• Repérer les idées que l’on peut supprimer
• Considérer le taux de contraction
• Définir un plan du résumé

1. Comprendre la pensée de l’auteur

L’on ne peut pas résumer correctement ce qu’on a mal compris. Pour comprendre cependant, il faut éviter de perdre trop de temps dans la lecture. Pour ce faire, il faut :

1. Lire une première fois

Faite une première lecture tout évitant deux erreurs opposées : le survol trop rapide et la lecture trop lente. La lecture lente et tatillonne est plus fréquente que la première : on veut travailler avec le plus de soin possible, on lit très lentement et l'ensemble n'est plus perçu. Il convient donc, en mobilisant toute son attention, d'accélérer le mouvement, de ne pas s'attarder à cette étape à un mot inconnu, à une construction inhabituelle. L'essentiel est de bien voir de quoi il est question, quelle est l’idée principale : celle-ci est souvent exprimée nettement une ou plusieurs fois. En particulier, lisez avec soin l'introduction et la conclusion s’il s’agit d’un texte complet : c'est vraisemblablement là que se trouve cette idée centrale. Sinon, à vous de vous la formuler nettement. Cette première lecture vous permet aussi d'apercevoir quelques idées secondaires et des éléments de la structure.

1. Lire une seconde fois (lecture approfondie)

Si vous avez repéré les sommets, vous pouvez à présent entreprendre une lecture plus lente sans crainte de vous égarer. C'est le moment de souligner les termes porteurs des idées importantes, de cocher les passages significatifs, de numéroter dans la marge les faits ou les arguments qui se succèdent, d'entourer les mots et les formules de liaison, d'éclairer, à l'aide d'un dictionnaire, le sens de mots plus difficiles. Mais, attention !, pas de surcharge de signes : certains, usant de crayons ou feutres de couleur, transforment le document en peinture abstraite et ...indéchiffrable.

Pour des textes plus longs, efforcez-vous de trouver des sous-titres, des intertitres comme on le fait couramment dans de nombreuses revues. Cet effort d'analyse et de formulation vous permet de repérer le plan du texte, d'en saisir le mouvement. Ainsi vous assurez les fondements de la cohérence de votre texte résumé.

1. Repérage des idées que l’on peut supprimer

Bien voir ce qui peut être abandonné, c'est bien distinguer les diverses idées, les rapports et les hiérarchies qui existent entre elles, bien comprendre comment se développe une idée.

Le plus souvent on essaie d'établir un fait, de décrire une situation, de présenter et justifier une solution. Pour cela, on apporte des preuves, des exemples^[1], des citations, des indications chiffrées, etc. D’où un premier principe de sélection : dès qu'il y a succession, énumération d’éléments de même nature, on choisit le plus caractéristique, le plus net ou le plus probant.

Certains textes ont un grain serré, le style est dense, concis : la contraction sera donc moins forte. D'autres, au contraire, sont bavard, répètent les mêmes idées. Vous éliminerez alors les redites, les insistances et les passages creux s’il y a lieu. Omettez aussi les références, les allusions non indispensables.

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