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Corpus et commentaire

Commentaire de texte : Corpus et commentaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  25 Mars 2017  •  Commentaire de texte  •  1 965 Mots (8 Pages)  •  798 Vues

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Ce corpus nous présente 3 récits de batailles ayant eu lieu à différentes époques : allant du XIème siècle au XXème siècle. Le texte A La Chanson de Roland date du Xième siècle par un auteur inconnu qui a été traduite en 1979 par Pierre Jonin. Ce texte est une chanson de geste racontant la bataille qui oppose le compte Roland aux Sarasins. Le texte B La Chartreuse de Parme écrit par Stendhal en 1839, conte l'histoire de Fabrice Del Dongo jeune italien qui s'immisce ici parmi les hussards français à la bataille de Waterloo. Il est un très grand naïf et ne connait pas véritablement la guerre et ses horreurs... il la découvre alors lors de ce court extrait.

Le dernier extrait Le Chevalier inexistant d'Italo Calvino écrit en 1959, nous raconte l'histoire d'un jeune chevalier Raimbaut qui a rejoint l'armée français de Charlemagne pour se battre contre les Sarrasins. Il participe uniquement à cette bataille pour venger son père.

Finalement, comment chaque texte se distingue des autres par son registre ?

Après la lecture des 3 textes nous pouvons dire qu'ils n'ont pas le même objectif.

En effet, dans ces trois textes racontant une bataille, il ne s'y trouve qu'un seul qui soit épique, la Chanson de Roland : « la bataille est prodigieuse » l.1 ; « le compte Roland se dépense sans compter » l.2 ; « il fait un énorme massacre de Sarrasins » l.22. Il y a le champs lexical de la guerre : « éperonne » l.6; « cuirasse blanche » l.10 ; « champ de bataille » l.20.  Il n'en faut pas plus : ici la bataille opposant Roland aux Sarrasins est faite d'éloge. Roland est un véritable héros « Roland l'abat raide mort » l.15. Ce texte est écrit au présent, ce qui permet de nous faire vivre le moment « frappe » l.3 ; « résiste » l.4, ce sont ces verbes d'actions qui font vivre le texte.

Cette puissance est en opposition à Fabrice Del Dongo de la Chartreuse de Parme.

On découvre un héros qui n'en ai pas véritablement un, on parle d'anti-héros. Ce personnage est peureux « nous avouerons que notre héros était fort peu héros en ce moment » ; pour lui la guerre était totalement autre chose, là il découvre en un « champ jonché de cadavres » l.15 et est « scandalisé de ce bruit qui faisait mal aux oreilles ». Del Dongo n'est pas le centre de l'attention et n'a pas son image imposante « le tapage devint tellement fort en ce moment, que Fabrice ne peut lui répondre » l. 7. Stendhal décrit et place l'environnement. Le registre réaliste est repéré grâce à certains sens qui se font ressentir par le lecteur, comme l'ouïe : «le tapage devint tellement fort » l.7 ; « ce bruit » l.11 ; « mal aux oreilles » l.12. Mais aussi la vue : « habits rouges » l.22 ; « regardaient » l.33.  

Le soit-disant héros n'accomplit en aucun son devoir et est occupé à observer le champ de bataille    « Fabrice, qui ne faisait pas assez d'attention à son devoirs de soldat » l.27.

Cependant dans le texte C, l'auteur fait apparaître la détermination d'un héros absurde « il s'appliqua à cogner de toutes ses forces, mais plus il cognait, moins il se sentait sûr de l'identité de son adversaire » l.6. L'auteur utilise un langage familier qui perd toute crédibilité à la scène épique « bousille » l.27 ; « gaillard » l.2 ; « bésicles » l.23. De plus, il y a un effet de comique du héros, la perte de simples bésicles (lunettes) devient une catastrophe, elles sont un ennemi à détruire « précieux verres » l.40. Ce texte est du registre comique.

Le texte b et c sont en pdv interne, on a les sentiments de Fabrice Del Dongo et et Raimbaut qui sont quelque peu pathétique et cela les dégrade aux yeux du lecteur... Or le texte a est en pdv externe : nous avons seulement accès a l'exploit grandiose du compte Roland et est valorisé aux yeux du lecteur.  

En conclusion, nous pouvons dire que ces trois textes montrent les différents points de vue et conceptions de la guerre...

L'auteur anonyme de La chanson de Roland idéalise la guerre et valorise l'héroïsme à la manière enfantine en accomplissent des exploits imaginaires.

Stendhal montre la réalité de la guerre à travers le regard de Fabrice Del Dongo qui n'a jamais vue cette dernière, mais seulement dans les romans de chevalerie construit à base d'exploits...

A travers le point de vue de Raimbaut, on voit du comique et du satirique, l'auteur se moque du « héros » et de la guerre.

Stendhal et Calvino s'emploient à écraser la vision du héros idéal accomplissant de grands exploits. Les trois textes témoignent d'une évolution de la notion de héros. Son image est dégradée : on passe de sa glorification à sa moquerie.

II/ Commentaire : La Chartreuse de Parme de Stendhal  

réaliste et satirique et pathétique

Stendhal, de son vrai nom Henri Beyle, qui a vécu de 1783 à 1842, a participé aux guerres de la Révolution et de l'Empire comme officier. En parallèle, il était un grand écrivain français du XVIII° connu pour ses grands romans romantique et réaliste comme Le rouge et le Noir, Lucien Leuwen mais encore La Chartreuse de Parme qui est le sujet traité à présent.

La Chartreuse de Parme est un roman publié en 1839, c'est une œuvre qui a valut la célébrité de Stendhal.

Le début du roman commence en 1796 et présente la vie de Fabrice Del Dongo, un jeune noble de Milan en pleine admiration envers Napoléon.

L'extrait que nous allons étudié nous montre ce personnage qui souhaite faire partie de l'armée napoléonienne, il n'est pas enrôlé officiellement mais arrive à trouver un cheval pour se jeter dans la bataille de Waterloo.

En réalité cette scène se trouve très éloignée de l'épopée imaginée par Del Dongo qui voit sa rêverie s'évaporer : c'est une représentation réaliste de Stendhal de la guerre qui s'offre au lecteur.

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