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Corpus Sur La Lettre Dans La Scène De Théâtre: Marivaux, Hugo, Beaumarchais, Bezace

Dissertation : Corpus Sur La Lettre Dans La Scène De Théâtre: Marivaux, Hugo, Beaumarchais, Bezace. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Mars 2013  •  570 Mots (3 Pages)  •  18 412 Vues

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Le corpus est composé de trois textes, ainsi que d'un document iconographique. Le premier document est extrait de la pièce de Marivaux, Les Fausses Confidences, datant de 1737. Vient ensuite un second extrait du théâtre du XVIII siècle, Le Barbier de Séville, conçut par Beaumarchais. Enfin le dernier texte est tiré de Ruy Blas écrit par Victor Hugo en 1838. Ce à quoi vient s'ajouter une photographie illustrant la pièce de Marivaux, en effet elle représente l'extrait de la pièce, mise en scène par Didier Bezace en 2010. On peut remarquer que la lettre occupe une place prépondérante dans chacun des documents, c'est pourquoi nous déterminerons quelles fonctions dramatiques et scéniques la lettre joue-t-elle dans chacune de ces scènes.

Du point de vue dramatique, on remarque dans la pièce de Marivaux que la lettre est un outils de Araminte pour faire avouer à Dorante son amour pour elle en lui faisant rédiger une lettre pour un autre de ses prétendants, cela est mis en avant grâce à plusieurs apartés (l3) « Il ne sait ce qu'il fait ; voyons si cela continuera. » ; (l15) « Il souffre, mais il ne dit mot. Est-ce qu'il ne parlera pas ? ». De cette façon, Araminte espère que Dorante lui avouera son amour. De son côtés Beaumarchais se sert de la lettre comme élément servant à expliciter les craintes de Bartholo que Rosine soit épris du Comte Amaviva encore une fois montrées à l'aide de plusieurs apartés (l12) « Lisons là sans qu'elle en soit instruite » et (l16) « Quelle rage a-t-on d'apprendre ce qu'on craint toujours de savoir ! ». Dans Ruy Blas, la lettre à pour rôle de montrer l'amour de la reine pour Ruy Blas (l8) « Puisque mon cœur subit une inflexible loi », on remarque bien que la lettre créé une agitation chez elle montré par des ponctuation expressives (l16) « l'un me sauvera-t-il de l'autre ? » (l23) « Aidez moi ! ».

La présence de la lettre implique aussi de nombreux jeux scéniques. On imagine très bien le malaise de Dorante et la perte de son sang froid exprimé par la ponctuation expressives (l23) « Ciel ! » de plus quand on regarde la photographie de la pièce on remarque que la lettre n'est qu'un subterfuge car Araminte a l'air plus concentrée sur Dorante que sur ce qu'il écrit. Chez Beaumarchais, la fonction scénique de la lettre est encore plus utilisé car on voit Rosine feindre de se sentir mal pour permettre à Bartholo de lire la lettre sans qu'il ne se doute de rien (l2) « feint de se trouver mal ». Et Bartholo, lui, fait semblant de s'occuper de Rosine pour en même temps lire la lettre, (l14) « Il lui tâte le pouls et prend la lettre qu'il tâche de lire en se tournant un peu ». Dans Ruy Blas, la lettre a une porté très symbolique, et donne lieu à des jeux scéniques importants. Le fait que la lettre brûle la reine est montré de façon très expressive, (l10) « Oh ! Sa lettre me brûle » et grâce au didascalies on comprend aussi que les lettres la perturbe beaucoup (l18) « Elle s'agenouille devant la madone » (l23) « S'interrompant » (l27) « Elle se lève, fait quelques pas vers la table, puis s'arrête, puis se précipite sur la lettre ». Elle est tellement perdue qu'elle s'en remet à dieu « secourez moi madame ! »

Souvent

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