Corpus: La Fayette, Stendhal, Proust: dans les trois premiers textes , le lecteur s'identifie-t-il au personnage masculin ou garde-t-il une distance critique par rapport à lui ?

Nous allons traiter un corpus composé de trois extraits de célèbres romans tels que " La Princesse de Clèves " paru en 1678 (donc pendant le règne de Louis 16) écrit par Madame de la Fayette dite Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, comtesse de La Fayette (ou Lafayette), née le 18 mars 1634 a Paris où elle est morte le 25 mai 1693 est une femmes de lettres française qui appartenait au Mouvement du Classicisme … l'extrait ci-présent nous raconte l'angoisse , jalousie et méfiance qu'éprouve le Mari de mme de Clèves …

Le second extrait a étudier est tiré de "La Chartreuse de Parme" de Stendhal , fabuleux romancier français du 18eme-19eme siècle qui est née en 1783 et mort en 1842 a l'âge de 59 ans . Stendhal était plutôt dans le Mouvement réaliste et Romantique . Le contexte historique est la 1ere république en France . Au cour de cette oeuvre nous remarquerons que le thème imposé par Stendhal est le romantisme mélangé au tragique , car cet extrait nous fait part d'un nouvel amour qui naquît entre la Duchesse et son neveu et d'une colère immense (déception profonde ) du mari de la Duchesse en l'apprenant …

Enfin le dernier extrait a traiter est "un amour de Swann " du célèbre Marcel Proust écrivain-romancier français née en 1871 et mort en 1922 qui sera honoré du Lauréat du prix de Goncourt 1919 , qui dans cet extrait nous raconte les soupçons de Swann a l'égard de sa maitresse , Odette de Crécy avec M.de Forcheville …

Bien que les textes présentés dans le présent corpus sont extraits d'ouvrages séparés parfois de plus d'un siècle, leur problématique est commune : La Jalousie amoureuse. Il s'agit d'une jalousie souvent apparentée à la possession, d'exclusivité qui peut privé le partenaire de la liberté et qui fait naitre chez le partenaire jaloux une forme de frustration, d'humiliation et parfois de haine et de possession maladive.

Nous tenterons de répondre a la problématique suivante : dans les trois premiers textes , le lecteur s'identifie-t-il au personnage masculin ou garde-t-il une distance critique par rapport à lui ? Nous appuierons notre réponse sur les choix narratifs effectués, puis nous expliquerons en quoi le texte 4 est différent des précédents .

Dans les trois textes, le lecteur ne peut s'empêcher de s'identifier au personnage masculin omniprésent, exprimant une situation d'instabilité émotionnelle due à un sentiment de trahison, d'humiliation et de déception profonde. Madame de La Fayette, Stendhal et Proust se sont tous efforcés à détailler de façon scrupuleuse et obsessionnelle le ressenti des narrateurs et réussi même à attendrir le lecteur sur une situation dramatique née d'une pseudo trahison imaginée par les personnages au point de les rendre malheureux et victimes de leur amour. Nous ne pouvons pas rester de marbre face à M. De Clèves qui déclare être le plus malheureux des hommes ou au Comte Mosca qui pense être atteint dans son amour propre et qui craint d'être tourné au ridicule.

En revanche, le lecteur devrait également garder une distance critique par rapport au narrateur car la lecture des trois différents textes fait incontestablement apparaitre que la jalousie exprimée par chacun des narrateurs est

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