Conception du bonheur

Sujet d’invention : un dialogue argumentatif

-Mon ami ! Venez par ici. Si vous avez le temps j’aimerais bien vous payer un verre.

-C’est avec un grand plaisir.

-Installons-nous à cette table. Comment allez-vous ? j’ai entendu dire que vous avez rencontré la femme de votre vie, est-il vrai ?

- Vous ne pouvez savoir à quel point elle participe à mon bonheur quotidien. Toute ma vision malheureuse du monde s’est échappée. Je ne vois plus que le monde comme un bonheur continuel. Regardez autour de vous, cette belle lumière d’hiver, la neige plus blanche que jamais, qui tombe sur les ruelles de Paris et qui l’embellit plus encore. Les arbres qui épousent les rues, les lacs recouverts d’une belle couche de glace donnant l’impression que ceux-ci brillent. Le bruit des calèches transportant des couples heureux. Deux personnes pouvant se rendre heureux mutuellement par leur simple présence ! Ne trouvez-vous pas cela extraordinaire ? Je redécouvre l’amour et son bonheur.

-Il ne faut tout de même pas oublier que derrière un couple il y a aussi des disputes. Pour moi le bonheur rime avec argent. Un homme ne peut être heureux sans argent. Mon argent forge mon bonheur.

-Regardez donc moi, ma pauvreté ne fait pas de moi un homme malheureux, au contraire. C’est une perte de temps ! Pourquoi chercher à gagner de l’argent alors que le bonheur est là entre vos mains ? il ne faut pas le chercher très loin ce bonheur. Chaque chose dans ce monde procure du bonheur. Il faut juste savoir le saisir.

-Peut-être, mais ce bonheur dont vous me parlez est très fragile, similaire à une pierre précieuse. L’amour, dont vous me décrivez si bien les bienfaits, est très fragile et dépendra toujours de deux personnes. L’argent lui, est peut-être rare mais une fois qu’on le procède il se compare à un diamant, rare mais solide. Sans argent on ne peut bénéficier de divertissement qui participe grandement à mon bonheur.

-Il s’agit d’une question de point de vue. Je vis depuis ma naissance dans la pauvreté je n’ai donc jamais pu côtoyer ces divertissements dont vous me parlez. J’ai dû donc chercher mon bonheur ailleurs.

-Et où l’avez-vous trouvé ?

-L’amitié mon ami ! Mon amitié avec vous me permet en ce moment de bénéficier d’un divertissement comme vous l’appelez si bien. Je suis assis dans un restaurant luxueux que je n’aurais pu me payer par mes propres moyens. Discuter avec vous à cette table me rend heureux.

-C’est mon argent qui m’a conduit à cette table avec vous aujourd’hui. L’argent à donc directement participé à votre bonheur.

-Sentez-vous heureux à cette table en ma présence ?

-Ô ça oui !

-Le seriez-vous également, seul, à cette table avec comme seul compagnon votre argent ? L’argent est peut-être signe de bonheur pour vous, mais si vous avez personne avec qui le partager, l’argent n’est pas un bon camarade.

-Il est vrai que sans vous je me sentirai un peu seul.

-Sans ma joyeuse et radieuse présence vous ne seriez pas aussi heureux. C’est pour cela que je montre au gens que je suis heureux, je partage mon bonheur. Souriez au monde et le monde vous sourira. Votre amitié avec moi vous comble comme la mienne.

-J’ai donné une pièce à un pauvre homme vivant au bord de la route tout à l’heure. Celle-ci le rendu heureux. Dans ce cas-ci l’argent fait le bonheur.

-Pensez-vous qu’une pièce le rendra heureux jusque-là fin de sa vie ? Ce pauvre dort dans la rue car il n’a pas réussi à se faire de bons amis. J’étais aussi pauvre que lui quand vous m’avez rencontré, avachi devant la porte de votre immeuble. Je suis toujours aussi pauvre mais j’ai un ami comme vous qui me rend heureux et une femme qui me donne l’amour nécessaire pour pouvoir vivre heureux.

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