Quelle est la conception du bonheur définie par Rousseau ?

Quelle est la conception du bonheur définie par Rousseau ?

Selon Rousseau, dans ce passage extrait de la Rêveries du promeneur solitaire, le bonheur est un état précieux et peu connu de tous.

Dès le début du texte, il insiste sur les émotions qui « passent et changent nécessairement ». Elles sont un rappel du « passé » ou « préviennent l’avenir ». Selon Rousseau les émotions ne peuvent se rattacher et ne sont que passagères. De ce fait pour lui « le bonheur qui dure et peu « connu ». Lorsque que l’on connaît « un instant » le sentiment de bonheur, on souhaiterai qu’il « durât toujours ». Rousseau pense que « tant que cet état dure » celui qui le ressent « peut s’appeler heureux ». La vision de l’auteur s’oppose à un « état fugitif qui nous laisse encore le cœur inquiet et vide », du bonheur. Puisqu’ il aurait auparavant ressenti dans « ses rêveries solitaire », cet état de bonheur grâce à une satisfaction « de rien d’extérieur à soi, de rien sinon de soi-même ». Pour lui, seule nous-même, se suffit pour atteindre un bonheur « suffisant, parfait et plein », contrairement au « bonheur imparfait » que l’on peut retrouver dans « les plaisirs de la vie ». Pour Rousseau « écarter de soi toutes les impressions sensuelles et terrestres » permettent au mieux d’atteindre cette émotion de bonheur. Et ainsi éviter la distraction, puisque le « présent dure toujours sans néanmoins marquer sa durée et sans aucune trace de succession ». En quelques sorte, on ne se sait jamais combien de temps cet état va durer mais il faut en profiter tant qu’il est en nous. De ce fait les hommes dotés d’agitation de « passions continuelles » connaissent peu cet état puisque qu’ils « n’en conservent qu’une idée obscure » et ne vivent pas le présent en solitaire mais très souvent accompagnés, ce qui les empêche d’atteindre cette jouissance du bonheur.

Pour l’auteur, le bonheur est un état qui s’acquis en solitaire enfin d’en profiter tant qu’on le peut.

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