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Compte-rendu théâtre

Fiche de lecture : Compte-rendu théâtre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2018  •  Fiche de lecture  •  1 303 Mots (6 Pages)  •  796 Vues

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Compte rendu de théâtre.[pic 1]

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        Nous sommes allés voir la pièce de théâtre Bachir Lazhar à la salle Léo Ferré à Douvres la Délivrande le mercredi 21 novembre 2018. Le personnage éponyme était interprété par Thomas Drelon seul, le texte était d’Evelyne de la Chenelière et la mise en scène de Thomas Coste. 

La pièce était au sujet d’un professeur des écoles nommé Bachir Lazhar tentant d’obtenir le statut de réfugié politique, tout en remplaçant au pied levé l’ancienne professeure qui s’était suicidée durant une récréation au nez de ses élèves. Le nouveau professeur est plutôt atypique et apporte une grande importance au respect de la langue française et possède une certaine méthode de travail déplaisant à la directrice. Il se voit imposer des règles qui ne lui plaisent pas et possède un champ des possibilités restreint, ce qui va lui poser problème et  lui coûter son poste. De plus, il peine à obtenir le statut de réfugié politique alors qu’il possède un parcours très triste et violent ; sa femme et ses trois enfants sont morts dans l’incendie de leur maison en Algérie avant qu’ils n’aient pu traverser le pays jusqu’au Maroc rejoindre Bachir Lazhar. Il développe une relation de proximité avec une élève nommée Alice, tristement franche et consciente de l’horreur du suicide de son ancienne professeure. Alice est aussi le nom de sa défunte fille et il va quelques fois confondre les deux inconsciemment. Par ailleurs, M. Lazhar est très angoissé tout au long de la pièce et cela va permettre des transitions entre chaque scène.      [pic 3]

Le plateau était organisé à l’ouverture, et tout au long de la représentation, de manière plutôt sobre. Nous pouvions observer dix projecteurs, cinq de chaque côté, qui vont symboliser à tour de rôle différents personnages de la pièce. Au centre se trouvait un pupitre et une chaise et au fond de la scène, se trouvait un cintre avec un veston accroché. Quand le comédien va entrer en scène, il va installer deux crayons à papier, un carnet et un taille crayon globe terrestre qu’il aura sorti de son cartable en cuir, après avoir enfilé le veston. Le cintre est donc vide durant toute la pièce jusqu’à la toute fin où le maître va le raccrocher.

Le comédien qui interprétait le professeur était seul sur scène et était très tourmenté et angoissé. Les projecteurs ont donc joué le rôle des nombreux autres personnages interagissant avec Bachir Lazar. Ils vont aussi symboliser les périodes d’angoisse et de transition que va connaître le protagoniste de la pièce. Toute la pièce est rythmée par des transitions accompagnées de musiques et de sons angoissants, où Bachir Lazhar décrit des carrés autour de la table en déplaçant sa chaise, la tête basse et marmonnant. Souvent ces transitions montrent un changement d’endroit, changement de discussion. Les lumières, chacune leur tour, se tamisent et rendent une atmosphère sombre et orangée. Accompagnées  quelque fois de respirations haletantes, d’autres fois, par une petite berceuse angoissante ou encore des murmures de Bachir Lazhar qui répète ce qu’il va dire dans la scène suivante à la directrice ou parfois aux élèves, on peut assimiler cette ambiance à l’intérieur de la tête du personnage. On partage alors ses pensées et ses inquiétudes. Par ailleurs, les projecteurs disposés de manière visible ont aussi leur propre rôle. Lorsque le professeur s’adresse à ses élèves. Le projecteur face à ce dernier s’anime d’une vive lumière et représente la classe pleine d’enfants. Par contre, quand il demande à la petite Alice de lire son travail, un projecteur va dessiner un rond à droite de la scène pour désigner la présence de l’élève. Lorsqu’il parle à la directrice, le projecteur du milieu de la rangée de gauche s’allume et la symbolise à son tour d’une lumière précise et forte. Ce qui montre le caractère intraitable et antipathique de la directrice. Dans la scène ou Bachir danse et prend un verre avec une collègue, tous les projecteurs s’allument en rythme avec la musique et s’apparentent alors à la foule présente dans la pièce, le bar où les deux personnages dont il est question se trouve, la discussion va par ailleurs mal tourner et la transition qui suit illustre parfaitement le rôle des lumières car la musique angoissante et les pas de M. Lazhar vont le mener tout droit au bureau de la directrice, c’est ainsi une ellipse, en plus des autres émotions que ces transitions illustrent. Après cette scène où Bachir Lazhar, sous la lumière intransigeante de la directrice, se voit refuser une idée qui consistait à afficher la rédaction de Alice sur son ressenti par rapport au suicide de Mme. Lachance, Le protagoniste se retrouve devant le commissaire. Cette fois-ci, les projecteurs de droite vont s’illuminer en une lumière inquisitrice et le professeur va devoir répondre à des question quant à sa présence en France. Tout de suite après, de nouveaux projecteurs tout devant à gauche de la scène s’allument et nous voyons le personnage expliquer le plan à sa famille sur comment il va les faire passer la frontière de l’Algérie vers le Maroc. Aussitôt, les lumières de droite s’allument à nouveau et c’est devant le juge que le protagoniste est cette fois ci. Il doit raconter l’horreur que lui et sa famille ont vécu afin d’obtenir le statut de réfugiés politiques. Après son jugement, de nouvelles lumières vont s’allumer une unique fois ; trois projecteurs, chacun à un coin de la scène, au fond à gauche, devant à gauche et devant à droite. Le professeur va alors s’asseoir et prier à ces lumières, elles s’apparentent donc à un dieu, bien que ce professeur ait dit précédemment qu’il était athée. Il demande à retrouver sa famille et montre à quel point elle lui manque, il va crier et s’adresser à ses défunts proches et, ému il va passer devant chaque zone illuminée, sans jamais entrer dedans, comme si cela était impossible de la même façon qu’il est impossible de faire revenir sa femme et ses enfants. Après cela, la vie va suivre son cours, et Bachir Lazhar va discuter avec une collègue, qui marche très rapidement comme pour le fuir. Encore une fois, tous les projecteurs vont la symboliser en tournant un par un, ce qui donne un effet de fuite accentué. S’en suit une nouvelle transition oppressante grâce aux lumières et le personnage va se faire renvoyer pour avoir publié tout de même l’écrit de Alice. Ensuite, encore après une transition, ce même personnage va ranger ses affaires et faire un long monologue à Alice, illustrée par le même rond de lumière qui l’avait déjà montrée, sur comment elle devra se comporter après son départ, une fois ses affaires faites, M. Lazhar va prendre la place de l’élève et il va être dos au public, lumière dos à lui, et nous entendrons une voix de petite fille lire un texte en corrigeant les fautes. Cette même petite fille va conclure la pièce en même temps que Bachir Lazhar va replacer sa chaise, raccrocher sa veste et poser son cartable au sol, à l’identique que l’ouverture de la pièce

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