Commentaire sur le poème Je N'ai Plus Que Les Os de Pierre de Ronsard

La Pléiade est un groupe de sept poètes du XVIe siècle. Leur but était d’enrichir la langue française par l’imitation des poètes de l’Antiquité grecque. Le sonnet et les alexandrins étaient importants. Pierre de Ronsard était un des poètes au centre de ce courant littéraire. En 1586, ses amis ont publié un recueil posthume de poèmes qu’il avait écrit pendant sa dernière maladie. « Je n’ai plus que les os » est un poème de ce recueil, s’appelant Derniers vers de Pierre de Ronsard. Il a écrit plusieurs recueils où il célèbre la beauté et la vie, mais dans ce dernier recueil il est plus proche à la mort. À travers ce poème, Ronsard donne un témoignage personnel et réaliste d’une personne mourante, physiquement et ses sentiments. Mais, dans une deuxième lecture, nous remarquons que le poème offre une réflexion universelle sur la mort et la vie.

« Je n’ai plus que les os » est un poème personnel qui montre les sentiments d’une personne étant à la fin de la vie. Le « je » est très présente, ce qui signifie que le poète parle de lui-même. Le poème est physique, Ronsard provoque l’image de son corps au lecteur par l’utilisation du champ lexical du corps : « corps », « os », « squelette », « bras ». Il compare son corps à un squelette et le titre indique qu’il ne reste que les os de son corps. L’utilisation du préfixe négatif en « décharne, dénervé, démusclé, dépoulpé » nous fait comprendre que son corps est en dégradation. En vers quatre, il dit que

« Je n’ose voire mes bras que de peur je ne tremble », cela renforce l’impression que la vision de son corps n’est pas plaisante. Même les yeux du poète sont touchés : « mon œil est étoupé ». Le poète décrit son corps à lui, ce qui nous montre le côté physique de la fin de la vie.

Dans le poème, Ronsard exprime également ses sentiments. L’allitération en r en vers quatre provoque la peur que le poète sent en voyant son corps. La tristesse est aussi très présente par l’utilisation fréquente de la négation « ne ». Il y a aussi une assonance des sonorités nasales (« semble » « sans », « ensemble » « plaisante ») tout au long du poème, cela fait que l’ambiance du poème est triste ou même négatif. Les rimes en « é » ont le même effet : « dépoulpé », « frappé », « trompé », « étoupé », « dépouillé », « mouillé ». Un aspect de la mort est aussi de laisser ceux qu’on aime, une action qui n’est pas facile. Cela est souligné par la répétition d’ « adieu ». Les deux adieux en vers treize, suivies par « chers » et une ponction forte (point d’exclamation) renforce la dureté en disant adieu à ses proches. Il exprime aussi des sentiments de gratitude vers son ami qui vient le voir en vers neuf, en disant « quel ami ». Alors, dans ce poème, le poète révèle ses sentiments personnels surtout ceux de peur et tristesse, mais aussi d’amitié.

Même si le poète exprime des sentiments négatifs, nous pouvons remarquer une acceptation de la mort chez lui. Il y a une opposition entre les deux quatrains et les deux tercets au niveau des sentiments du poète. L’euphémisme de la « mort endormis » donne une impression que la mort est comme le sommeil, elle ne fait pas mal. Il semble que le poète s’en va en paix, qu’il n’a plus peur comme dans le vers quatre. Le rythme est léger dans le dernier vers, avec l’allitération en p. Le poète s’avance légèrement vers la mort, ses pas ne sont pas lourds. Donc, même si le poète provoque l’image de son corps en dégradation et exprime des sentiments lourds, il y a aussi une côté acceptant la mort.

Même si le poème représente le poète et ses pensées, nous pouvons également trouver une réflexion

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