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Commentaire littéraire sur un extrait du Horla

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Par   •  13 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  576 Mots (3 Pages)  •  1 070 Vues

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Commentaire littéraire (2ème partie)

Dans un deuxième temps de l’analyse de ce texte de Maupassant, on remarque la peinture d’une atmosphère étrange, qui semble destinée à préparer le lecteur à l’arrivée d’évènements fantastiques.

              Ainsi, pour déployer cette atmosphère fantastique, on repère certains outils de l’auteur qui servent à distinguer les deux facettes du mont. On peut par exemple citer l’antithèse : « sous un ciel d’or et de clarté, s’élevait sombre et pointu un mont étrange », où l’on constate un contraste entre une description d’un paysage magnifique auquel s’oppose la singularité du mont, obscur et terne. Il est donc bien question de deux faces du texte : l’un abordant la beauté, l’autre l’étrange. Cette expression s’accompagne de l’antithèse : « dans le ciel bleu des jours, dans le ciel noir des nuits », qui porte cette même symbolique.
             Cependant, l’atmosphère étrange est mise en valeur plus en profondeur dans le reste du texte, alimentée par des expressions comme « se perdant au loin dans les brumes », ou par le champs lexical de la noirceur avec les mots « sombre » et « noir » qui vient lui-même s’appuyer sur le champs lexical de l’imaginaire/ l’étrange pour lequel on peut citer des mots comme « fantastique », « surprenante », « monstrueuses », et « étrange ».De plus, avec des mots comme « pointu »et  « hautes », et des expressions comme  « escaliers tordus », et « écrasées sous des voûtes », c’est un lieu difforme et effrayant qui est dépeint, avec une légère personnification des voûtes qui-vivantes- écrasent les salles. Le narrateur se saisit ainsi du prétexte de la description du lieu pour lui attribuer un caractère angoissant et nous faire douter de l’inertie du bâtiment. Après cela, il en vient même à comparer les ornements et autres gravures dans le bois des escaliers à des chimères, des diables, des bêtes fantastiques, ou encore des fleurs monstrueuses. On ne sait alors pas vraiment s’il décrit là de véritables ornements du lieu, mais du moins s’appuie-t-il sur leur description pour nous placer dans un contexte surnaturel.
            Pour finir, l’évocation de l’échange qu’il eut avec le moine, avec « et le moine me raconta des histoires, toutes les vieilles histoires de ce lieu, des légendes, toujours des légendes » vient achever de dépeindre l’aspect mystérieux du mont, car alors que tous les procédés employés pour nous bercer dans une atmosphère enchanteresse et fantastique étaient jusque-là tirés du ressentit mental du narrateur, ici l’échange avec le moine démontre qu’il n’est pas le seul à constater le potentiel étrange du mont.

Pour conclure, si sur un premier plan, ce texte de Maupassant vient surtout faire une description réaliste et admirative du lieu, insistant sur sa démesure et son caractère unique, cette peinture du mont s’avère également créer dans un second plan une atmosphère étrange, qui vient prodiguer une forme de vie au lieu, le rendre effrayant et mystérieux. Ces indications pourraient ainsi agir comme des prolepses, venant préparer le lecteur à la suite par petites touches.
On peut alors se questionner sur la réception de ces « messages » par le lecteur, une lecture non approfondie de ce texte permet-t-elle tout de même au lecteur de bénéficier de ces prolepses ?

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