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Commentaire composé d’un extrait de l’Assommoir de Zola

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Par   •  10 Septembre 2015  •  Commentaire de texte  •  979 Mots (4 Pages)  •  2 240 Vues

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Commentaire composé d’un extrait de l’Assommoir de Zola


Ce texte est un extrait du chapitre 10 de L’Assommoir de Zola écrit en 1877. C’est un texte narratif qui montre la misère et l'angoisse qu'elle génère.

Sa tonalité est à la fois pathétique (pitié pour les pauvres) et épique (amplification et simplification dans la représentation de la misère du peuple).
Le récit progresse en fonction des différentes étapes de la déchéance selon une succession de séquences représentatives de la misère.

Après avoir analysé en quoi ce texte met en valeur les étapes de la dégradation, nous verrons en quoi c’est un tableau de la misère.

Tout d’abord, nous distinguons une progression temporelle, notons la rapidité du rythme narratif : le premier paragraphe recoupe deux années : « Deux années s’écroulèrent », « le premier hiver... le second hiver... ».  

Par la suite le temps semble se diluer, la durée est très vague, imprécise : on ne sait à quel mois de « janvier » il est fait allusion, rien ne prouve qu'il s'agisse de celui du deuxième hiver ou de celui du premier.  Les temps verbaux passent du passé simple à l’imparfait de répétition. Un autre indicateur temporel est  "le samedi suivant" l'adjectif ne renvoie à aucune date précise, et l'article défini généralise la période : tous les samedis qui suivent tous les termes de tous les mois de janvier.

On aperçoit ensuite connaissance à une progression spatiale. Le premier mot qui situe dans l'espace est le mot « poêle » (« autour du poêle »). Elle est précisément localisée et évoque le foyer au sens propre comme au sens figuré.

Le deuxième mot est  « la pièce », on peut voir ici un élargissement de la perspective.

Le troisième mot est « la maison » dans le sens de logement. Le quatrième est « la maison entière » dans le sens d'immeuble. Il y a donc une amplification spatiale et une généralisation du malheur comme le montrent les mots : « tous les étages », « les corridors », « l'escalier » évoquant lui la colonne vertébrale de l'immeuble. A cet espace intérieur, s'oppose l'espace extérieur, « dehors... le trottoir », qui amène l'idée de dépossession, d'expulsion.

Le thème général de la misère est développé par l'intermédiaire du thème de la faim, du froid et du terme. Ces thèmes vont d'ailleurs par couple et selon un crescendo dramatique.

Le premier couple est la faim et le froid. Le froid constaté comme l'épreuve la plus difficile comme l'indique l'expression "aimant mieux avoir chaud que de manger". Deux objets représentent ces deux épreuves : le buffet et le poêle. Ce dernier a subit une transformation du premier au second hiver : il devient opposant (il « glaçait » aussi bien moralement que physiquement). Personnifié comme "mine lugubre", il devient un être maléfique, un ennemi par la froideur de son aspect, une matière inerte, « une borne ».

Le deuxième couple d'épreuve est le froid et le terme. Le plus douloureux étant le terme comme le soulignent les adverbes de quantité « par dessus tout... davantage». On distingue facilement une véritable obsession soulignée par la récurrence du mot. Son importance est marquée syntaxiquement par la reprise du présentatif, du démonstratif : « ce qui [...] ce qui [...] c'était ». Son effet est accentué, dramatisé par l'hyperbole « cassait les jambes » : l’évocation d'une violence physique pour traduire une souffrance morale. La métaphore de « la tempête du nord » accentue son effet dévastateur.

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