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Commentaire littéraire micromégas (sans annonce axe et problématique)

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Par   •  25 Avril 2021  •  Commentaire de texte  •  1 495 Mots (6 Pages)  •  374 Vues

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Cette œuvre est un conte philosophique de Voltaire, un écrivain philosophe ayant marqué son époque dans les domaines de la littérature, de la dramaturgie et de la philosophie des Lumières, dont le personnage s’appelle Micromégas, un extraterrestre gigantesque originaire de Sirius, une planète très brillante, illuminée à la manière des Lumières. Micromégas est un oxymore reliant micro et méga soit petit et grand. Il y a donc une notion de relativisme qui s’installe au cœur de la réflexion philosophique de l’auteur : une chose petite par la taille mais grande par l’esprit, à l’image des philosophes de l’époque. Il s’agit d’un récit de voyage, tout comme Zadig, écrit par Voltaire lui-même, à visée de découverte et d’apprentissage. Micromégas est à la recherche de la planète parfaite avec son compagnon saturnien. Arrivant sur Terre, ils rencontrèrent des hommes appréhendant cette rencontre peu commune mais lui adressant la parole de façon raisonnée, menant les géants à les considérer comme des génies grâce à leur capacité de compréhension. Il pense donc avoir atteint son objectif de la planète Utopique et entame un discours…

Dans ce texte, l’homme est défini de plusieurs manières, mises à jour au fur et à mesure que Micromégas commence à les découvrir. Tout d’abord, il utilise la périphrase méliorative « Ô atomes intelligents » afin de louer leur intelligence malgré leur petite taille. Il met en valeur aussi un ton très respectueux, utilisant le « Ô » vocatif, Micromégas se montre solennel. Ensuite, cette image se dégrade lorsqu’à la fin du discours du géant, alors que tous secouèrent la tête, un philosophe plus franc avoua la nature abjecte de certains humains. Nous avons alors une énumération/gradation avec « un assemblage de fous, de méchants et de malheureux » l’Homme peut donc mentir ouvertement. Cette péjoration continue lors de l’usage des hyperboles « cent mille fous de notre espèce, cent mille autres animaux ». On voit ici un effet d’insistance sur les violences humaines et la présence du mal. Micromégas voit donc que les humains ne sont pas merveilleux comme il le pensait au départ en croyant arriver en Utopie. Il y a quand même une généralisation de la race humaine « si l’on en excepte un petit nombre d’habitants fort peu considérés, tout le reste est un assemblage de fous, de méchants et de malheureux », l’argumentation est indirecte car le narrateur passe par un personnage pour exposer sa thèse.

« Le Sirien frémit, et demanda quel pouvait être le sujet de ces horribles querelles entre de si chétifs animaux. » On voit ici une animalisation et une périphrase dépréciative des hommes en les reliant a de chétifs animaux. Il y a aussi un paradoxe qui s’installe avec le géant frémissant devant les hommes, montrant que leurs actes de violence font peur même au plus grand des géants. Il y a encore une fois l’utilisation d’une hyperbole : « horribles querelles » désignant la vision déformée par la crainte de l’étranger, lorsque l’Homme banalise la guerre, et l’oxymore « chétifs animaux » associant la fragilité des Hommes et la bestialité des animaux. Ensuite, le Sirien désigna lors de l’utilisation de la périphrase dévalorisante « tas de boue » les territoires à conquérir pendant la guerre. L’ajout de l’adjectif indéfini « quelque » montre l’absurdité et la futilité des objectifs de la guerre. Ensuite, Micromégas dit « Ni l’un ni l’autre n’a jamais vu ni ne verra jamais le petit coin de terre » cela désignant le fait que, par leur petite taille, les hommes ne découvriront jamais le monde. Les soldats sont manipulés et reçoivent des ordres mais ne savent même pas pour qui ils se battent : « presque aucun de ces animaux qui s’égorgent mutuellement n’a jamais vu l’animal pour lequel ils s’égorgent », cela confirme la bestialité absurde et l’obscurantisme de l’esprit de la plupart des hommes.

Nous avons pu voir le regard que portait Micromégas sur les humains en général, un regard pas toujours positif. Cependant, est-ce que tous les hommes sont, comme le décrit le Sirien ? Et surtout, est-ce que ces comportements ne viendraient t’ils pas tous d’une autorité religieuse ou politique, contrôlant les populations ?

Il y a une opposition entre ceux victimes de la guerre et ceux qui ordonnent de la faire. Tout d’abord, les chefs des deux camps sont désignés d’une même façon : « un certain homme qu’on nomme » Sultan pour l’un et César pour l’autre. On ne connait donc rien de ces personnages, mais on se bat tout de même afin de satisfaire leurs envies. Ils sont désignés aussi sous le nom d’animal avec un répétition de mots du même champ lexical « animaux, égorger », créant un effet d’insistance sur la brutalité. Il y a aussi une mise en relief de la vraie source du problème « ce n’est pas eux qu’il faut punir, ce sont ces barbares sédentaires qui du fond de leur cabinet ordonnent, dans le temps de leur digestion, le massacre d’un million d’hommes, et qui ensuite en font remercier Dieu solennellement. » Il y a une mise en évidence du verbe « punir » et sur l’expression « barbares sédentaires » afin de désigner les hommes de pouvoir. La sédentarité aussi est soulignée notamment lorsque Micromégas dit « du fond de leur cabine, dans le temps de leur digestion » ce qui souligne le confort de vie dont ces hommes jouissent en opposition avec « la fatigue, la faim » dont meurent les soldats.

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