LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Redaction d’un axe du commentaire de La Nouvelle Heloïse (préface)

Mémoire : Redaction d’un axe du commentaire de La Nouvelle Heloïse (préface). Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  5 Décembre 2012  •  492 Mots (2 Pages)  •  1 729 Vues

Page 1 sur 2

Redaction d’un axe du commentaire de La Nouvelle Heloïse (préface).

En premier lieu, nous pouvons remarquer plusieurs procédés affirmant que ces échanges de lettres ne sont qu’une fiction. Par exemple, à la ligne 5, la question rhétorique « ai-je fais le tout, et la correspondance entière est-elle une fiction ? » sous entend que ces lettres ne sont pas authentiques. De plus, le paragraphe de la ligne 11 à la ligne 16, vient appuyer le fait que la correspondance ne soit qu’une fiction. En effet, l’éditeur affirme « qu’ayant été plusieurs fois dans le pays des deux amants, [il n’y a] jamais ouï parler du baron d’Estanges, ni de sa fille » (l.11-12). Il met donc en doute l’existence des personnages principaux de l’œuvre, tout comme il le fait à la ligne 13 en parlant de la « topographie grossièrement altérée en plusieurs endroits ». En lisant ces affirmations, le lecteur est alors en mesure de fortement douter de la vérité des faits. Enfin les verbes « je déclare » (l.11) ou encore « j’avertis » (l.13), donnent aux déclarations de l’éditeur un ton presque solennel, lui permettant d’accroitre sa crédibilité. Alors qu’au XVIII ème siècle, le roman est un genre décrié et considéré comme dangereux, nous pouvons voir, dans cette volonté de l’auteur de faire passer ces lettres comme une fiction, une préparation à l’avènement du genre romanesque. Alors que l’éditeur présente clairement la correspondance comme factice, les lecteurs vont être amenés à douter de ces propos.

Contrairement à ce que nous avons vu précédemment, l’éditeur présente aussi l’œuvre comme un authentique échange de lettres. Ainsi, le champ lexical de la publication est utilisé tout au long de cette préface. En effet, le verbe publier est utilisé à plusieurs reprises : ligne 2 « j’ai publié », ligne 7 « qu’il publie » ou encore ligne 37 « l’avoir publié ». De même pour le terme de recueil, qui revient souvent aussi : ligne 7 et 28 « ce recueil ». Le lecteur peut donc être hésitant sur la nature de cet échange et avoir le sentiment qu’il est face à du vrai. Comme nous l’avons vu un peu plus haut, au XVIII ème siècle le genre romanesque est critiqué. Il est donc probable que l’auteur ai cherché à aller vers une correspondance semblant authentique, afin d’éviter la critique ou la censure et de pouvoir intéressé un plus grand nombre de personnes.

Ce dispositif de soupçons imposé au lecteur, peut être perçu comme une stratégie de l’auteur, d’éveiller le doute et donc la curiosité du lecteur. Ce qui pourrai l’inciter et le pousser à continuer sa lecture. Nous pouvons rapprocher ce procédé au siècle des Lumières. En effet, par le doute et l’hésitation, il pousse le lecteur à avoir une pensé autonome et à développer son esprit critique.

...

Télécharger au format  txt (2.9 Kb)   pdf (55 Kb)   docx (8.7 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com