LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire l'étal

Commentaire de texte : Commentaire l'étal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  6 Mars 2019  •  Commentaire de texte  •  1 500 Mots (6 Pages)  •  2 007 Vues

Page 1 sur 6

                                                                Commentaire «L’étal»

Introduction:

   Une personne ou un lieu peut se présenter sous une différente personnalité ou ambiance en fonction du jour ou de la nuit ; c’est ce que le poète flamand Émile Verhaeren va nous traduire dans son poème «L’étal». C’est un poète de la fin du XIX siècle qui appartient au symbolisme, où dans son recueil Les Villes Tentaculaires publié en 1895, décrit différents aspects des villes modernes. En l’occurrence, dans le treizième poème de son recueil qui est «L’Etal», Verhaeren va dénoncer la prostitution et tout l’engouement qui s’y rapporte dû au port et ses alentours. Comment Émile Verhaeren perçoit-il le quartier portuaire ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que le poète nous propose une description du quartier portuaire; puis nous montrerons dans un second temps les personnes qui le fréquentent.

    Dans le poème «L’étal», Verhaeren nous délivre un avis assez négatif sur le quartier portuaire que nous pouvons comprendre dès la première strophe par de nombreux termes néfastes et par l’emploi de figures de styles désobligeantes. En effet, il va débuter son poème «au soir tombant»(v.1) quand «l’essor de la vie agitée et rapace s’affaisse»(v.1 et 3) ce qui nous laisse suggérer un apaisement de la population et ce qui l’entoure, la vie se calme. Le ciel, lui, perd sa luisance et sa clarté pour laisser place à un ciel personnifié «bas et mou»(v.3). Il continue donc la visite en débouchant sur deux rues, la rue «gauche»(v.13) et la rue «droite» (v.16).Il débute par le côté maritime car «le port est proche»(v.13), il voit «l’emmêlement des mâts» et «des vergues»(v.14); pour montrer les nombreux bateaux qui ont envahi la mer il va employer une hyperbole «pan de ciel énorme»(v.15), et un paradoxe qui suggère l’apparition d’un ciel «gonflé d’ombre épaisse»(v.3). Un peu plus loin «parmi les flots et les hasards»(v.22), il décrit ce qu’il se passe sur les navires amarrés : il y a des veilleurs qui surveillent et des mousses qui ont laissé de vieux vêtements usés «hardes»(v.25), ils étendent leur linge «a des mâts abaissés ou des cordes tendues»(v.26). Le quartier qu’il décrit est une frontière communion universelle entre les habitants et les matelots, soit ils voyagent, soit ils sont à quais. L’autre rue, «a droite»(v.16), contient «un tas grouillant de ruelles difformes»(v.16) qui proviennent «de la ville»(v.17) avec des rues étroites portant «de portes basses»(v.7).

     Le quartier portuaire apparaît ainsi comme une sorte de paysage banale aux endroits tous différents des uns des autres, mais sous cette face, se cache véritablement un espace malsain. Effectivement,  il va employer une animalisation du quartier en l’assimilant à un «fauve»(v.4) qui est un animal vicieux. Le quartier «noir»(v.4) n’inspire pas la confiance, il «dresse son vieux décor»(v.4) qui suggère que son activité dure depuis déjà de nombreuses années. Le «quartier fauve»(v.4) mange les habitants,prend de l’ampleur sur eux jusque «de chair, de sang»(v.5); il leur vole également tout «de vice et d’or»(v.5), sans pitié, il n’évoque pas de sentiments, le quartier est maussade.

   De plus, le la ville portuaire n’est pas le thème principal de ce poème, il cherche pareillement à dénoncer et décrire un marché malsain à propos de la prostitution, d’où «L’étal» qui est une table sur laquelle on expose des produits à vendre lors des marchés, dans ce cas, nous parlons des filles de joies. On parle d’un marché «monstrueux»(v.19), ce qui montre l’énormité de son hyperbole; il marque une «frontière»(v.20) sociale au bord «de la cité et de la mer»(v.21). Cette strophe est utilisée en tant que refrain pour montrer son importance et le sens profond qu’elle dégage pour décrire en tercet les différentes populations (prostituées, marins, marchands,..) et le sentiment malsain que le marché provoque. Il utilise de manière générale dans son poème le champs lexical du désir et de la sexualité («luxure »(v.19 et 42) ; « le cru désir »(v.27) ; « les baisers mous »(v.28) ; « brûlent »(v.29) ; « rut »(v.36) ; « débauche »(v.39) 

     Verhaeren décrit donc de manière globale le quartier portuaire comme un endroit regorgeant de domaines divers tels que la ville accompagné de sa prostitution ou le côté maritime, regroupant tout ceci dans un marché malsain qui manipule la population avec la sensualité, où les gens y sont forcément intéressés

 

      Verhaeren met en avant dans son poème deux principales sortes de personnes et évoque également quelquefois la population dans les quartiers portuaires en général. Il exprime en premier lieu les prostituées, qui sont le thème principal de ce poème. Le jour, les femmes sont banales mais « au soir tombant »(v.1) elles se transforment en prostituées et le sujet est abordé en utilisant un euphémisme pour désigner celles-ci; «des commères»(v.6) sont comparées à des «blocs de viande tassée et lasse»(v.6), elles ne sont pas mise en valeur et sont au contraire mises comme des objets à vendre sans sentiments toutes aussi mornes les unes que les autres. Elles pratiquent leur activité et «interpellent»(v.7); «les gens qui passent»(v.8) pou emmener les passants intéressés « au fond de couloirs rouges »(v.9); la couleur rouge joue sur les paradoxes et anime des sentiments passionnels en complète contradiction tels que par exemple ici la sexualité et le danger. Les femmes  sont mises en lumière ce qui souligne qu’elles sont le point principal du poème car « des feux luisent »(v.10). Leur activité se prolonge derrière « un rideau »(v.10) avec « des miroirs »(v.12) accompagné « de beaux corps nus »(v.12) ce qui montre son émerveillement pour le corps humain, il le compare à de l’art et non de la prostitution.

...

Télécharger au format  txt (9.1 Kb)   pdf (63.7 Kb)   docx (10.2 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com