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Commentaire de Vieille chanson du jeune temps

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Par   •  10 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  466 Mots (2 Pages)  •  1 021 Vues

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Il s'agit d'un poème de Victor Hugo. Le poète adulte (« vieille chanson ») raconte, dans un poème léger, un souvenir d’adolescence (« jeune temps ») où il n’a pas le beau rôle…

Un jeune homme et une jeune femme se promènent ensemble dans un bois. La jeune femme se nomme « Rose », elle a « vingt ans » (v. 14), et si ses yeux brillent, c’est parce qu’elle a très envie de séduire le jeune homme avec lequel elle se trouve. Ce dernier, Victor Hugo lui-même sans doute, n’a que « seize ans » (v. 13), il a « l’air morose » (v. 15) et peu intéressé par ce qui se passe autour de lui. Durant toute la promenade, il parle ; mais c’est pour proférer des banalités : « des fleurs, des arbres » (v. 7). En attendant, il ne remarque rien, ne se rend nullement compte des manœuvres de séduction de sa compagne.

Rose est présentée comme une femme :

- « belle » (v. 35) et féminine (la blancheur de son bras, teint qui fait partie des canons de la beauté jusqu’au début du XXe siècle, la petitesse de son pied) ;

- audacieuse (elle prend des risques avec la morale) ;

- émue et émouvante (son « bras tremblant », ses efforts inutiles) ;

La nature, personnifiée, apparaît comme un refuge idéal pour les amoureux en leur procurant une certaine intimité (« parasols », « mousses de velours », « bois sourds »). Rose est en communion avec cette nature : en effet, la jeune femme et la nature se ressemblent (le nom de Rose et la fleur, la rosée, les rossignols ; elles sont belles toutes les deux) ; la nature semble complice de Rose en lui donnant l’occasion de révéler son corps (le bras et le pied dénudés).

Mais le jeune homme demeure aveugle à la nature comme à Rose… et c’est sur un ton moqueur que le poète devenu adulte raconte cette occasion manquée (Cf. toutes les négations : « Je ne vis pas son bras blanc », « Je ne vis pas son pied nu » et la prise de conscience tardive : « Je ne vis qu’elle était belle… »).

Dans un autre poème de Victor Hugo, "Elle était déchaussée, elle était décoiffée...", on retrouve l'éternel féminin du poète : la femme fée, femme nymphe, sauvage au sens de naturelle. Dans ce texte, cette fois, c'est le poète qui séduit la jeune femme. Celle-ci est également en communion avec la nature, comme Rose. En revanche, même si l'amour a été consommé (on le devine à la conclusion qui ne laisse planer aucune amboguïté), il s'agit d'une histoire d'amour fugace, en témoigne le fait que la jeune femme ne porte pas de prénom et qu'elle est constamment désignée par le pronom "elle".

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