Commentaire Sur l'article de Voltaire: Anthropophage

Voltaire est le grand auteur de l'  Article Anthropophage écrit en 1764 et paru au moment même du siècle des Lumières. Ici, Voltaire fait écho au témoignage de Montaigne dans les Essais, ils dénoncent tous deux la barbarie des Hommes. On s'aperçoit vite dans cette œuvre que l'article n'est pas neutre et objectif, mais au contraire qu'il vise a faire réfléchir les destinataires. Voltaire ne juge pas l’anthropophagie, il n’est ni pour, ni contre : ce n’est pas son propos.

Nous allons voir comment il essaie de nous montrer qu'il existe des actes bien pires dans nos sociétés.

Tout d'abord, nous verrons à travers un récit didactique et ironique que la barbarie est relative dans une époque donnée, puis, nous finirons en parlant de l'engagement de Voltaire.

I Relativisme de la barbarie

1- Voltaire commence par introduire sa thèse en racontant un témoignage historié d'une cannibale (la date, le lieu, et la provenance sont spécifiés ; on se rend très vite compte que Voltaire se joue de nous . On suspecte déjà une impossibilité de communication. Cependant, la vraie faille vient de cette dame qui accompagne ces sauvages. Elle vient de l'aristocratie du Mississippi, il est donc impossible que cette femme civilisée aie déjà un jour mangé de la chair humaine. Voltaire installe une mise en scène pour pouvoir introduire son argumentation et faire, par la suite, un parallèle entre ce mode de vie qu'on qualifie de barbare et le nôtre, le fil conducteur est ironique.

2- A la suite du récit, Voltaire nous inclus directement dans les actions en utilisant le pronom « nous ». Il utilise des métaphores très déshumanisantes « travaillons à la cuisine des corbeaux et des vers ». Il nous interroge sur qui est civilisé, qui ne l'est pas. Le cru ou le cuit, c'est à dire la barbarie de la guerre en tuant des hommes vivants ou la barbarie du cannibalisme en cuisant son ennemi. Là est le relativisme de la barbarie, nous accusons des Hommes d'être barbares sans même se rendre compte de nos propres horreurs, nous vivons dans le déni ; Voltaire essaie de nous ouvrir les yeux en essayant dans un premier temps de se rendre compte de nos erreurs et dans un second temps d'y remédier.

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