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Commentaire Montserrat

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Par   •  15 Avril 2018  •  Commentaire de texte  •  1 738 Mots (7 Pages)  •  1 812 Vues

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Emmanuel Roblès est né à Oran en 1914 (en Algérie). Fils d’un maçon, il se destinait à devenir marin, il renonce à cette vocation et prépare l’école normale d’Alger. Comme journaliste, il effectue de nombreux voyages. Romancier et poète, il se lance dans le théâtre avec Montserrat en 1948. La pièce est jouée pour la première fois le 23 avril 1948 au théâtre Montparnasse à Paris, et le même jour, au théâtre du Colisée à Alger. Elle reçoit le Prix du Portique. Depuis sa création, cette pièce, n'a jamais cessé d'être jouée dans le monde. Elle a été adaptée en plus de trente langues, notamment en anglais aux États-Unis
 La pièce Montserrat se situe au Venezuela. Car, depuis le XVIe siècle, Les Espagnols occupent certains territoires en Amérique du Sud (dont le Venezuela où se passe la pièce) et y font régner la terreur. De ce fait, un homme a décidé de se révolter : Simon Bolivar. Il est à l’origine de guerre d’indépendance en Amérique du Sud.  C’est une pièce en 3 actes qui commence le 12 juillet 1812, le lendemain de l’arrestation du chef rebelle Simon Bolivar.
  Cet extrait met en scène Izquierdo, premier lieutenant espagnol, qui expose à Montserrat, jeune officier espagnol, scandalisé par les violences portées aux indiens, et qui a donc décidé de rallier la cause de Simon Bolivar, les termes du marché : il doit révéler la cachette de Bolivar, sinon six otages innocents seront exécutés. Les deux personnages ont chacun leurs idéaux et leur manière de penser, au point qu’on ne parvient pas à savoir qui est bon et qui est méchant. Ainsi, nous allons essayer de percer leur véritable visage. Pour y répondre, dans un premier temps, les portraits étincelants de ces deux figures héroïques seront analysés. Puis, les portraits plus sombre de ces deux personnages plutôt obscurs seront explicités.

Montserrat est en proie à devenir un héros dans le camp de Bolivar. En effet, ce jeune homme, officier espagnol irréprochable, engagé pour servir sa nation au Venezuela, est scandalisé par la violence que son peuple exerce sur les Indiens, qu’il juge insensée et inhumain.  De ces faits : « Parce que j’ai des sentiments d’hommes ! Que je ne suis pas une machine à tuer, une machine aveugle et cruelle ! ... » il décide finalement de rallier la cause de Simon Bolivar, général et homme politique sud-américain qui a décidé de se révolter contre cette tyrannie Espagnole. En ralliant sa cause, Montserrat le fait évadé des prisons espagnoles et est désormais le seul à connaitre sa cachette. Avec cet acte héroïque, Montserrat a prouvé son empathie pour les Indiens et sa détermination pour un régime plus juste au Venezuela. Il est donc devenue une figure emblématique de la révolution pour le peuple Indien.

De plus, malgré l’indécente torture qu’il a subie, il est parvenu à garder le silence. Effectivement, Montserrat démontre dès la première heure son courage avec cette réplique courte et lourde de sens « Je ne crains rien ». Il est comme invincible à la douleur, et pour éviter des heures perdues de torture il propose de se sacrifier en martyr : « Puisque vous savez que je ne parlerai pas, qu’attendez-vous pour me fusiller ? ». Ce jeune homme est donc prêt à se sacrifier pour sa cause, une mort pour en éviter bien d’autres. Mais, tout cela ne se passera comme prévu car Izquierdo menace de tuer six innocents s’il ne parle pas. Montserrat, d’abord « atterré » puis « Hors de lui » continuera quand même à tenir sa langue. Il a fait le choix héroïque de laisser mourir six innocents pour sauver toute une nation. Montserrat est donc un homme prêt à donner sa vie pour sauver celle des autres, un héros de la justice qui aurait dû mourir en martyr.

Mais Montserrat n’est pas le seul espagnol à pouvoir être considéré comme un héros. C’est aussi le cas pour Izquierdo, le premier lieutenant espagnol. Effectivement, ce gardien de la justice au patriotisme incomparable est l’homme fort de l’armée espagnole au Venezuela. Il est le protecteur de son peuple face aux dangereux criminels tel que Bolivar. Il garde sans cesse son sang-froid dans les situations les plus délicates comme lors de l’interrogatoire de Montserrat : il fait les choses « doucement » et parvient même à faire de l’humour : « ironique ». Il est donc un justicier exceptionnel du peuple espagnol, qui se bat sans arrêt contre les criminels.

Il est également fidèle aux ordres de ses supérieurs. En effet, ces derniers ont ordonné à Izquierdo de faire parler Montserrat : « Son Excellence m’a ordonné de te faire avouer la retraite de Bolivar. Par n’importe quel moyen » et « Son Excellence m’a laissé libre choix des moyens pour te faire dénoncer le nouveau régime de ton ami… ». C’est pour cela que Montserrat est prêt à tuer six innocents, même si ç’a ne l’enchante guère comme le prouve cette longue marche, tête basse, de long en large avant d’annoncer cette menace à Montserrat. Il laisse ses sentiments personnels au profit de sa nation, L’Espagne. Il est donc un héros pour ses compatriotes, un justicier qui sait obéir aux ordres.

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