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Commentaire de français : Montserrat - Acte 1, Scene1

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Par   •  1 Mai 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 697 Mots (7 Pages)  •  561 Vues

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Commentaire : Montserrat - Acte 1, Scene1

Roblès est un dramaturge français qui a écrit plusieurs pièces célèbres dont l’une d’elle est celle que nous allons étudier. Montserrat est un roman de la tragédie classique. L’œuvre se base sur des évéments qui ont vraiment eu lieu. L’auteur nous replonge dans la conquête des Vénézuéliens par les Espagnols, avec les crimes de guerre commis par les soldats. Nous allons nous demander si la pièce de Montserrat respecte les règles de la tragédie classique. Pour cela, nous allons voir dans un premier temps l’esquisse du contexte et de l’intrigue. Dans un second temps, nous allons évoquer les crimes de guerre commis par les soldats. Pour finir, nous allons analyser le portrait psychologique d’Izquierdo.

Pour commencer, on va s’intéresser à la traque de Bolivar. Dès la scène d’exposition la première didascalie nous montre in medias res que les personnages sont en cours de discussion. L’énigme est aussi présente dès le début. Notamment lorsque Zuaozola dit « il » : c’est un pronom personnel sans référence, ce qui va pousser le lecteur à s’interroger sur qui est « il » ? De plus on a le début de l’intrigue avec la captive d’un fuyard. Dans l’extrait « il y a de la trahison là-dessous », Morales mentionne un complot. On peut voir une fois de plus l’intrigue qui repose sur la recherche d’un traître. Dans la troisième réplique de l’œuvre Zuazola prononce encore « il » qui n’a toujours pas de référent : ce qui nous laisse dans un mécanisme de suspension. On peut observer que Zuazola approuve ce que dit Moralès, puisque dès le début de sa phrase, il lui dit « c’est clair ». Par la suite il utilise une litote dans la phrase « il me semble difficile » : cela monte qu’ils sont surs qu’il y a eu une trahison. Le vocabulaire de Zuazola appartient au domaine de la foi, l’emploi de ces mots nous le montre : « croire », « miraculeux ». Ensuite, dans la première réplique d’Antonanzas, on a enfin le personnage d’Izquierdo qui est introduit. Izquierdo est le chef des 3 autres et détient un grade important en plus d’être stratège. On comprend que c’est un stratège lorsque qu’Antonanzas parle de « ses plans ». Néanmoins, malgré son haut grade, on peut voir qu’Antonanzas ne lui accorde pas beaucoup de respect. Dans la phrase « c’était d’une imprudence folle », Izquierdo est critiqué sur ses capacités militaires. De plus le mot « folle » est une première occurrence sur le thème de la folie du personnage. Par la suite une mention du Izquierdo, ce qui montre l’importance du personnage. On peut voir que Moralès a une attitude critique à l’égard de Izquierdo, il le dénigre et ne le respecte pas. Dans l’extrait « Izquierdo devrait s’entourer de plus de précautions ! », Moralès accuse son chef d’imprévoyance et de mauvais commandement stratégique. Le mystère, ainsi que la suspension pour le fuyard prennent aussi fin dans la réplique de Moralès « C’est la seconde fois qu’il croit tenir à ce Bolivar ». On comprend alors, qu’il s’agit de Bolivar. L’emploi du démonstratif avec Bolivar est péjoratif. Le fuyard est mentionné pour la première fois.

Ensuite, nous allons évoquer les crimes de guerre commis par les soldats. La réplique numéro 8 est une transition vers la description des crimes de guerre, en plus d’une nouvelle intrigue qui est posé : qui va l’emporter ? les Espagnols ou les Vénézuéliens ? On voit dans la réplique neuf que pour Zuazola, la guerre est synonyme de divertissement et la paix est synonyme d’ennui. Cet extrait nous l’en témoigne « Ah ! ce sera de nouveau la guerre ! » : on voit que Zuazola se réjouit de la guerre. La ponctuation est affective et marque l’enthousiasme à l’arrivée de la guerre. Il y a une éloge paradoxale aggravé par l’évocation de « st jacques ». On peut aussi comprendre que Morales est coupable de crime de guerre et de crime génocidaires sur ordre du général espagnol. Cet extrait nous le montre « C’était contraire aux ordres du général qui avait exigé que l’on exterminât jusqu’aux nouveau-nés ». L’emploi de « Siquisèque » fait référence à des massacres réels qui ont vraiment eut lieu auparavant. Ici, l’auteur à respecter la règle de vraisemblance. On peut aussi voir une catégorisation des femmes, dans l’utilisation de l’adjectif « belles », dans l’extrait « Mais nous avons, pour nous, gardé les belles » : on peut comprendre que les soldats ont choisi les femmes qu’ils allaient garder, ils ont pris les plus belles et laissés les plus « laides ». Dans la prochaine réplique qui est celle de Zuazola, il approuve relativement ce qu’a dit Moralès précédemment. On le voit ici « Oui, bien sûr ». Il y a aussi une banalisation du crime puisque Zuazola n’évoque que les jolies filles. Moralès emploi le mot « réservée » qui s’utilise généralement pour une « part » à repartir dans l’extrait suivant « celle que je m’étais réservée avais 16ans ». Cela renvoie à une déshumanisation des victimes violées et une réification des femmes. On peut aussi repérer des détails crus, à caractère sexuel, comme dans cet extrait « des seins menus, tièdes comme des colombes ». La « colombe » symbolise l’innocence et la paix, alors l’emploi de ce mot est un éloge paradoxal du viol. Moralès mélange la paix et l’innocence avec le viol. Dans l’extrait « chaque fois que je…que nous », le personnage se corrige et diminue la gravité de ses faits en remplaçant le « je » par « nous », pour faire mine qu’il y a eu consentement. On appelle cela une aposiopèse : c’est une figure de style qui consiste à interrompre son discours et à le préciser. La réification sert à introduire un euphémisme. Ensuite, la didascalie « riant » dédramatise la situation. Antonanzas est intéressé par le partage du « butin » qui signifie en outre « la femme », il a une attitude malsaine. On peut le constater dans cet extrait « L’as-tu gardée ? ». De plus, les femmes sont aussi traitées comme des esclaves. L’emploi du verbe « donnée » dans la réplique de Moralès, nous le prouve « Je l’ai donnée à cinq de mes hommes ». Une fois encore, la règle de vraisemblance est respectée dans cette scène car : Moralès parle de « la bataille de Barquésimeto » qui a vraiment eu lieu tout comme celle de Siquisèque. En faisant référence à des batailles qui se sont vraiment déroulé, l’intrigue apparaît réaliste aux yeux du lecteurs. On peut aussi voir que Moralès est raciste et méprise les Indiennes et les catégorisent. Cet extrait nous l’en témoigne « Oh ! dommage… Une Indienne, hein ? ...». La dix-huitième réplique de la scène 1 qui est celle d’Antonanzas, est une réplique de transition vers le portrait d’Izquierdo. Dans cette réplique le soldat rappel l’intrigue du début du texte et relance la suspension. On le voit dans cette phrase « Mais tout cela ne nous apprend rien sur la fuite étonnante de Bolivar ! ».

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