Commentaire Mme Bovary

Rédac commentaire n°1 pour le 13/11

Extrait p.30 du manuel, Madame Bovary, Flaubert

Gustave Flaubert est un grand écrivain français du 19e siècle pourfendeur de la médiocrité et de la bêtise. Il décrit dans son oeuvre Madame Bovary l’insatisfaction de son héroïne du même nom (Emma Bovary). C’est cette dernière qui donnera le nom au comportement qui consiste à fuir dans le rêve l'insatisfaction éprouvée dans la vie : le bovarysme.

Problématique : Comment le romancier rend-il compte de l’insatisfaction et de l’ennui d’Emma ?

Plan :

PDV d’Emma (rêveries)

PDV de Charles

Regard du narrateur (procédés)

Partie 1 : PDV d’Emma

A : Nous observons dès le premier paragraphe de cet extrait que Emma rêve, elle rêve d’un homme qu’elle n’a pas et qu’elle ne peut avoir. Cette rêveries tirées de ses lectures romanesques se fait ressentir premièrement avec le verbe « songeait » (l.1). Nous votons alors par la suite qu’elle se place directement en immersion dans ses propres romans. Cela est notamment visible au travers de termes « ces pays à noms sonores » (l.3) ou même lorsque l’ouïe humaine est mentionnée par « clochettes des chèvres et le bruit sourd de la cascade » (l.7). L’antithèse entre le bruit court et aigu des clochettes de chèvre et le bruit sourd de la cascade accentue d’ailleurs cette immersion. C’est ensuite l’odorat et la vue qui sont utilisés par Flaubert pour placer le lecteur dans une situation non réelle mais à laquelle Emma songe. On remarque cela à la ligne 8 : « parfum des citronniers » et de plus à la ligne 9 : « on regarde les étoiles ». Ajoutons à cela l’idée de bonheur qui est mentionnée ligne 11 qui fait bien évidemment écho à l’état d’esprit de Mme Bovary lorsqu’elle se plonge dans ses lectures de romans. À savoir que ces romans ont tous un personnages « héros » masculin incarnant une sorte de perfection de l’homme impossible en réalité. C’est d’ailleurs ce point là qui est en opposition directe avec son mari, Charles, un médecin de campagne peu cultivé et à l’évidence moins bourgeois qu’Emma.

B : Le désenchantement qu’éprouve Emma est intégralement dû à son mari Charles. Cela fait alors ressortir un insatisfaction teintée de caprice chez Emma. Cela est d’ailleurs visible avec la comparaison qui est faite entre la conversation de Charles et « un trottoir de rue » (l.33-34) qui donne l’impression d’un mari peu intéressent mais pourtant très intéressé par sa bien aimée. Emma critique également Charles dans ses habits : « habit de velours noir à longues basques (…) bottes molles (…) manchettes ! » (l.14à16). Le point d’exclamation présent dans cette phrase renforce l’idée d’insatisfaction et presque d’énervement qu’Emma éprouve envers Charles. C’est donc une antithèse générale entre les rêve d’Emma tirés de ses romans et la réalité avec son mari Charles que l’on retrouve dans les trois premiers paragraphes de cet extrait. Cette analyse est directement liée à l’insatisfaction et à l’ennui de l’héroïne du roman de Flaubert.

PLUS P-E EUPHÉMISME L.17 AVEC « PEUT ÊTRE… »

Partie 2 : PDV de Charles

A : Plus intéressant encore, le comportement et les pensées de Charles qui, lui, ne se doute de rien et se laisse bercer par l’amour qu’il éprouve pour sa femme. Cet extrait étant à une narration omnisciente, nous pouvons avoir des informations sur ce que pense et ressent le jeune homme. Nous votons d’ailleurs à ce sujet l’emploi d’un conditionnel passé « Si Charles l’avait voulu » (l.23) qui a ici une valeur de souhait voire même de regret. La citation qui s’en suit et la comparaison quelle comprend est elle aussi bien démonstratrice à la fois de la passivité de Charles mais aussi de son amour incontrôlé pour Emma : « si son regard, une seule fois, fût à la rencontre de sa pensée, il lui semblait qu’une abondance subite se serait détachée de son coeur, comme tombe la récolte d’un espalier » (l.24à28). Nous voyons alors que Charles est incapable de percer la pensée de Emma même si il le souhaite. De plus, cette même citation nous permet de dire que Charles ne contrôle pas ses sentiments fous pour Emma au travers des termes « d’abondance subite » mais aussi de la comparaison faite entre une

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