Commentaire Composé du poème El Desdichado De Gérard de Nerval

Gérard de Nerval est un écrivain et poète français, né le 22 mai 1808 à Paris. Sa notoriété est principalement issue de ses poèmes et de ses nouvelles, notamment son ouvrage Les Filles du feu, recueil de nouvelles et de sonnets publié en 1854. Les Chimères de Gérard de Nerval correspondent à un recueil de 12 sonnets d'inspiration romantique. Cet auteur est sujet à une véritable influence de la part des histoires épiques, de ses peines amoureuses ou encore des éléments mythique dont la fina-lité est la recherche d'une compréhension profonde de sa propre identité. El Desdichado est le pre-mier poème du recueil intitulé les Chimères. Ce titre peut être traduit par le malheureux en fran-çais. Au sein de cette poésie, le récit est en plein à une exaltation des sentiments. En effet, le sonnet met en avant une suite de nombreux éléments apparaissant de manière contradictoire dans l'ensemble des thèmes abordés qu'il s'agisse de la solitude ou du vagabondage. À cela s'ajoute un effet saccadé voir sporadique du fait de l'alternance des temps, passant du passe compose au présent et inverse-ment, ainsi que des juxtapositions multiples d'éléments contradictoires tels que l'ombre représentant des éléments négatifs (mort) et la lumière sensée incarne des sentiments positifs (le bonheur) . Ces discontinuités reflètent ainsi les difficultés que possède de Nerval à prendre conscience de lui-même et de sa place sur Terre. On peut donc se demander quels sont les enjeux d'un poème écrit par un auteur au crépuscule de sa vie. Répondre à ce questionnement nécessite d'étudier les contrastes qui englobe l’œuvre pour enfin développer l'aspect identitaire.

En premier lieu, il est important d'énoncer que le poème est imbibé de nombreux thèmes négatifs comme le malheur ou la solitude. Cela apparaît tout particulièrement dans le premier quatrain où il présente les tenants et les aboutissants de sa position. Un élément caractérise tout particulièrement les sentiments que ressent l'auteur, il s'agit de la couleur noire. Cela apparaît de manière explicite comme avec le « ténébreux » (v. 1) . La couleur noire est aussi rappelée avec l'outil de l'oxymore : le soleil noir (v. 4). Le rythme saccadé du premier vers intensifie ce propos.

Les origines de son mal-être apparaissent au sein des vers 3 et 4 par l'évocation du décès de sa source vital : « Ma seule étoile est morte » (v. 3). En revanche, dans le deuxième quatrain, De Nerval, met en avant un évènement heureux en Italie. De ce fait, cet élément nostalgique est symbole de luminosité. Malgré une économie de mot, le poète suggère l'immense charme de l'Italie. Cela est montre par le paysage harmonieux caractérisé par un symbolisme profond donne à la relation entre les sexes via le « rose » symbole féminin et le « pampre » symbole masculin dont l'alliance se traduit par une création nouvelle : « Et la treille ou le pampre a la rose s'allie »(v.6) . Conjointement à cela, De Nerval emploie le passé composé rappelant qu'il s'agit d'un évènement passe.

De Nerval, au sein du second quatrain décrit, outre le souvenir italien, l'appel à une personne qui le consolerait. En effet, cette strophe fait l'objet d'une juxtaposition d'élément heureux et douloureux. C'est cette logique qui conditionne l'utilisation de deux éléments sombre dans le même vers : « La nuit du tombeau » et « mon cœur désolé ». Par la suite, le poète s'adresse à une personne en employant l'impératif : « Rends-moi » (v. 6). Le manque d'indication laisse à penser qu'il peut s'agir de son amour perdu. Le paradoxe issu de la proximité de deux éléments contraire se reflète grandement dans le premier tercet. Ainsi, il est difficile pour le lecteur de percevoir si l'intention stylistique se rapproche plus du bonheur ou des regrets. Toutefois, il est clairement visible que cette strophe présente des faits marquants pour le poète. Dès lors, l'auteur fait référence à un souvenir lié à sa femme : « Baiser de la reine ». Cette dernière induit une reconnaissance du poète par la femme. On remarque aussi que l'auteur fait référence à une autre couleur le « rouge » ce qui tranche avec la couleur noir du reste de l'œuvre. Cela est signe d'un élément émotionnel important. Vers la fin du premier terce les sentiments personnels du poète se mêle aux rêves : « J'ai rêvé dans la grotte

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