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Comment dans ce poème l'allégorie du Soleil vient-elle représenter l'activité du poète?

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Par   •  22 Octobre 2021  •  Commentaire de texte  •  2 457 Mots (10 Pages)  •  301 Vues

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Comment dans ce poème l'allégorie du Soleil vient-elle représenter l'activité du poète?

Dans cette poésie, le soleil est le comparé et le poète le comparant.  Le poète étant dans une position supérieure, c’est bien l’allégorie du  soleil qui va représenter l’activité du poète.

L’activité du poète est représentée par l’allégorie du soleil :

Dans un premier temps, la première strophe nous montre que l’action du soleil sur le faubourg, et sur les champs est cruelle (Parallélisme de construction « ville – champs », « toits – blé »), voir négative et violente puisqu’elle est redoublée : « Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés - Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés » (Etymologie de cruelle du latin crudelis « qui aime le sang »). Le terme redoublé s’emploie également en versification pour des rimes semblables qui se suivent. En ce qui concerne le quartier, il semble que le soleil veut le punir, du fait qu’il soit péjoratif, le quartier subit donc son action : « Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures - Les persiennes, abri des secrètes luxures ».  On peut relever dans le cinquième vers « je » qui est la figure poétique : « Je vais m’exercer seul à ma fantasque escrime, dans tous les coins les hasards de la rime, Trébuchant sur les mots comme sur les pavés, Heurtant parfois des vers depuis longtemps rêvés ». On en déduit que le poète livre un combat car il remplace sa plume par une épée (Exercice martial, pluriels martiaux : Relatif à la guerre), son combat consiste peut-être à changer les mauvaises manières du quartier à l’aide de son art. En dépit, de son âme noble il doute : « fantasque », c'est-à-dire fantaisiste. On peut également relever que dans cette première strophe la figure poétique « je »  en mouvement : « Flairant – Trébuchant – Heurtant » est « seule » avec le soleil  au cœur du faubourg. Les trois participes passé amplifient le fait qu’il s’agit d’une écriture poétique, étant donné que les sons sont semblables, sans oublier que « Flairant » cherche les rimes, que « Trébuchant » hésite sur les rimes et que « Heurtant » au sens figuratif affronte les rimes, comme si « je » au « hasard » de sa promenade trouve au bout de sa quête les vers : « depuis longtemps rêvés ». Toutes ces rimes nous confirme qu’il s’agit bien d’une écriture poétique, en effet le poète nous énonce sa manière de pister les vers. Il important de relever que le soleil et : « je » ont tout les deux démarrés des hostilités.

Dans un deuxième temps, la deuxième strophe nous montre que l’action du soleil est métamorphosée, elle devient bénéfique et bienfaisante. En effet, le soleil se transforme en père nourricier : « Ce père nourricier, ennemi des chloroses », le soleil guéri donc les corps malades au teint verdâtre. Ce teint verdâtre provient  d’une carence en fer (Carence martiale), ceci une fois guéri reprendront une coloration normale. Il va non seulement sortir du sommeil les roses des champs au sens propre (Sens littéral), ce qui permettra aux abeilles de butiner. Mais aussi au sens figuré, il va éveiller les champs lexicaux des vers poétiques : « Éveille dans les champs les vers comme les roses » (Syllepse). Après avoir été butiné, « Il fait s’évaporer les soucis vers le ciel », les soucis étant à la fois des préoccupations, mais aussi des fleurs. Le soleil fait donc disparaître les soucis, ce qui permettra aux cerveaux de s’élever (Vieux français), et aux abeilles de remplir les ruches de miel. Le soleil suprême (Qui est au-dessus de tous) continue sa métamorphose en rajeunissant les anciens, ceux qui marchent avec des béquilles : « C’est lui qui rajeunit les porteurs de béquilles - Et les rend gais et doux comme des jeunes filles ». Donc les porteurs de béquille se métamorphose en jeunes filles, je pense que Baudelaire fait de l’ironie stéréotype qui a un rapport avec son siècle. Le soleil avec toute sa puissance exerce son autorité puisqu’il : « commande aux moissons de croître et de mûrir - Dans le cœur immortel qui toujours veut fleurir ». Les moissons au sens propre ne peuvent pas mûrir dans le cœur immortel, donc je pense qu’on se trouve encore face à un sens figuré. Peut-être que ce sont les moissons de sentiments nobles. A cet égard le soleil permet une amélioration émotionnelle qu’il faut relier au bien-être que procure la poésie. Dans son sens figuré littéraire, immortel signifie souvenir qui dure dans la mémoire des hommes. Dans son sens propre l’immortel est une fleur qui ne change pas d’aspect après sa mort.

Enfin, dans la troisième strophe on peut retrouver comme dans la première la même interaction entre le soleil et le poète, il y a donc une double assimilation. Le soleil prend des traits du poète, et le poète prend des traits du soleil, mais c’est le poète qui réapparait en vainqueur. En effet, c’est lui qui descend en premier dans la ville, le soleil devient donc son inférieur : « Quand, ainsi qu’un poëte, il descend dans les villes ». De ce fait, le poète est le comparant, donc il est supérieur au soleil qui est le comparé. L’action du comparé rappel aussi l’éclat de la poésie baudelairienne, le soleil est donc la poésie. On peut en déduire que c’est la poésie qui : « ennoblit le sort des choses les plus viles » (Antithèse : Opposition entre la noblesse et  la vilénie), c’est encore elle qui va élever moralement tout le monde : « Dans tous les hôpitaux et dans tous les palais ». Pour tous ces motifs, on peut affirmer que le soleil représente l’activité du poète puisqu’il est tout simplement l’instrument de valorisation de l’écriture de Charles Baudelaire. En définitif, il s’agit d’un exercice de transformation de la boue en or.  

assimilation

Sens 1 : Action de rendre semblable.

Synonyme : acculturation, intégration, digestion, identification, appropriation

Traduction anglais : assimilation

Trait

3. Ce qui constitue un élément caractéristique, une marque distinctive : Ils présentent quelques traits communs.

Synonymes : caractère - caractéristique - disposition - propriété

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question de préparation : compléter un tableau des représentations que le poème élabore:

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