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Bac sujet 2 philo s: notre rapport à la vérité, de sa valeur et de notre liberté face à elle et aussi des sources de ce devoir. D'où nous vient ce devoir ? De la raison, de la société ?

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Par   •  7 Avril 2013  •  2 357 Mots (10 Pages)  •  1 344 Vues

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Le corrigé :

Sujet 1 :

Problématique : la formulation du sujet peut étonner. La vérité est une valeur de la connaissance, relevant du domaine de la science, la notion de devoir est une valeur de l'existence, relevant du domaine de la morale ou de l'éthique. Donc l'idée d'un devoir de chercher la vérité peut paraître étrange, d'autant qu'on recherche la vérité en science et ailleurs. Il y a un désir de vérité, un devoir éventuel de la dire quand on la connaît mais pourquoi un devoir de la chercher ? Pour comprendre cette notion de devoir, il faut se rendre compte que contrairement à ce qu'on croit , l'homme ne cherche pas la vérité spontanément ou pour elle-même ( confort de l'illusion) et que si désir, s'il y a nécessité peut-être même, ce n'est pas un désir comme les autres : peut-être que l'homme en tant qu'être de raison se doit de chercher la vérité, même si celle-ci est contraire à ses désirs et à son intérêt immédiat. Ce sujet pose donc le problème de notre rapport à la vérité, de sa valeur et de notre liberté face à elle et aussi des sources de ce devoir. D'où nous vient ce devoir ? De la raison, de la société ?

I. Si nous avons le devoir de dire la vérité, nous semblons libres de chercher ou non la vérité :

A - la morale nous impose de dire la vérité, d'être vérace dans nos déclarations ( mais dans certaines limites, n'en déplaise à Kant et au rigorisme de sa morale)

B- la société reposant sur des contrats et une confiance réciproque exige également cette véracité ( sauf quand elle menace la vie en commun : dire la vérité à celui qui veut nuire à autrui : B. Constant, ou petits mensonges du quotidien, la comédie sociale)

C - la recherche de la vérité est un désir naturel de l'homme, qui fait qu'il condamne le mensonge et qui le pousse à accroître ses connaissances, d'autant que celles-ci lui permettent d'acquérir une puissance sur lui-même et sur ce qui l'entoure. « science d'où prévoyance, prévoyance d'où action »

D - On pourrait penser que la recherche de la vérité ne vaut que « pour ses suites », sur les pas d'Epicure qui a renoncé à une recherche de la connaissance en soi et pour soi. Si la vérité ne permet pas de mieux vivre, elle serait donc inutile et à ne pas rechercher.

II. Transition : si nous aspirons presque naturellement à la vérité, quand nous ne pensons pas déjà la posséder, peut-on se contenter de ce rapport « utilitariste » à la vérité ?

A - Il y a un devoir de chercher la vérité

B - en tant qu'être de raison,même si la vérité dérange et n'apporte rien, on ne peut lui préférer l'illusion réconfortante ou le mensonge avantageux.

C - en tant qu'être humain, doué de conscience réfléchie, on se doit de sortir de l'inconscience et de l'ignorance pour accéder au savoir. Noblesse oblige.

D - la vérité vaut pour elle-même, comme la connaissance. Elle est une valeur au même titre que le Bien et le Beau. On se doit de tendre vers elle. Elle vaut pour elle-même et nous relativement à nos intérêts et désirs.

E - faire de la recherche de la vérité un devoir et pas seulement une nécessité, c'est se contraindre à ne pas se contenter de connaissances mêmes efficaces. C'est ce sens de la valeur de la vérité, qui anime le scientifique et fait qu'il ne se contente pas ce qu'il a découvert, vérifié, prouvé et qu'il qualifie seulement de probabilité, de vérités provisoires,pratiques. La Vérité reste l'horizon de sa recherche. On retrouve la même chose chez le philosophe, que cherche sans cesse la vérité, et ne prétend jamais l'avoir trouvé.

F - Donc poser la vérité, comme objet d'un devoir, c'est la poser comme une exigence imposant à l'homme des exigences.

Transition : il semble que la recherche de la vérité nous soit imposée en tant qu'homme, mais on peut cependant se demander si ce devoir de rechercher la vérité n'est pas discutable

III. Un devoir de chercher la vérité discutable

A - Nietzsche voit dans cette exigence de vérité, posée comme valeur de l'existence, une position socratique « L'énonciation de la vérité à tout prix est socratique » écrit-il dans Le livre du philosophe. Cette exigence de vérité peut avoir des effets pervers, comme le rejet de l'art réduit à une puissance d'illusion, puissance salvatrice qui sauve de la vérité.

B - Ce devoir de vérité posée comme valeur absolue entraîne aussi la dévaluation d'autres valeurs vitales. Au nom de ce devoir de vérité, on congédie le monde sensible, « philosopher, c'est apprendre à mourir »

C - ce devoir de chercher la vérité masque son origine purement sociale, utilitariste : « L'homme exige la vérité et la réalise dans le commerce moral avec les hommes; c'est là-dessus que repose toute vie en commun. On anticipe les suites malignes des mensonges réciproques. C'est de là que naît le devoir de vérité. » et de la rechercher. Mais si on admet cette origine, on admet aussi que le mensonge et l'illusion sont acceptables si avantageux et agréable, ce qu'interdit un devoir de vérité.

D - cette recherche de la vérité peut détourner de la vie.

Sujet 2 :

Problématique : L'État, c'est une puissance politique institutionnalisée, séparée de la société civile, ayant le monopole de la violence légitime dans l'exercice de son pouvoir pour que la société se tient debout et instaure en théorie un état de droit. Il peut être vu spontanément comme un pouvoir extérieur à soi, coercitif et donc opposé à la liberté au sens de « droit illimité à tout ce qui tente l'homme et qu'il peut atteindre », de liberté naturelle, d'indépendance ; l'entrée sous l'autorité de l'État est entrée dans l'état civil et ses lois et sortie de l'état de nature sans lois, si ce n'est celle du plus fort pour certains ( Hobbes contre Rousseau). Le problème est de savoir si cette opposition entre État et liberté est pertinente, car l'institution qu'est l'État présuppose une volonté humaine et l'État apparaît aussi comme ce qui permet la coexistence des libertés. Et donc de s'interroger sur le réalisme rêve

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