Comment Est Représenté L'amour Dans Phèdre, Le Cid Et Dom Juan ?

Ce corpus est un ensemble de trois extraits de pièces de théâtre datant d'un siècle où la littérature française est sous l'influence de Louis XIV, monarque protecteur des arts et des lettres, le XVII ème. Le premier texte, écrit par Corneille en 1637, est Le Cid. Le second est Dom Juan de Molière, datant de 1665 et enfin le troisième est Phèdre de Racine, écrit en 1677.

Nous allons répondre au problème suivant : Comment est représenté l'amour dans ces trois textes ? Pour cela nous parlerons tout d'abord « d'amour-passion », correspondant à des amours impossibles et enfin des « amours tendres ».

L'amour-passion correspond à un amour contrarié, nous allons étudier la fatalité de ce genre de situation et leurs conséquences.

Dans ces trois extraits, la notion de tragique fait apparaître celle de fatalité. Dans Le Cid de Corneille, nous pouvons constater que l'unité de lieu est respectée, d'après l.4 « en ma maison », principale caractéristique de la tragédie. Rodrigue avait pour devoir de venger son père, pour sauver son honneur « Je l'ai vu, j'ai vengé mon honneur et mon père » l.35. Le second extrait n'est pas une tragédie mais une tragi-comédie. La situation absurde de la rencontre de Dom Juan et Charlotte, de la beauté de cette dernière au yeux du séducteur et de l'envie de mariage, est fidèle a la comédie « Ah la belle personne, que ses yeux sont pénétrants » l.15, ou encore « le ciel qui le connaît bien, m'a conduit exprès pour empêcher ce mariage et rendre justice a vos charmes » l.53-55. Dom Juan montre que c'est le destin qui les a fait se rencontrer, et qu'il y a une bonne raison. Enfin, dans le troisième extrait, Phèdre se présente comme une victime d'une malédiction divine qui crée la fatalité sous le signe du sang. Elle subit sa passion pour Hippolyte, « Les dieux qui m'en sont témoins, ces dieux qui dans mon flanc, ont allumé le feu fatal à tout mon sang » l.13-14.

La conséquence de ces amours contrariés sont la mort ou le désespoir dû à la supériorité de l'honneur sur les sentiments. Dans le premier extrait, la mort est omniprésente. On peut le voir grâce au champ lexical de la mort « sang » l.14, « crime »l.17, « haine »l.18, « tue »l.23 et « mourir »l.26. Dans Dom Juan la mort n'a pas lieu d'être, mais la notion d'honneur est présente, Charlotte doute des paroles de Dom Juan à son égard, « je suis une pauvre paysanne mais j'ai l'honneur en recommandation ». Dans le troisième extrait, Phèdre montre tout au long de la pièce son désir de mourir si elle ne peut avoir d'espoir que son amour soit partagé, « Voilà mon cœur. C'est là que ta main doit frapper »l.38 ou « Au défaut de ton bras prête-moi ton épée »l.44.

L'amour tendre correspond à des sentiments forts, vrais et sincères.

Dans ces trois extraits, nous pouvons remarquer la puissance des passions, des sentiments que les personnages se vouent l'un à l'autre. Dans Le Cid de Corneille, d'insurmontables obstacles contrarient la passion de Chimène et Rodrigue, en effet le meurtre

du père de Chimène par Rodrigue, la dresse contre son amant. Mais

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