Classicisme Malade Imaginaire

Le terme de classicisme apparaît au XIXème siècle, avec l’écrivain français Stendhal, et il désigne les œuvres qui par opposition aux romantiques, ont pris pour modèle les canons de l’Antiquités. Il est fortement lié au roi Louis XIVcar sa politique autoritaire instrumentalise l'art et cela lui permet de mieux contrôler les courtisans. Le malade imaginaire de Molière appartient au classicisme, car il illustre plusieurs des caractéristiques importantes de ce courant littéraire : La vraisemblance, la règle des trois unités , il instruit. La vraisemblance dans le malade imaginaire tourne principalement autour du personnage d’Argan mais pas seulement. Par exemple dans la scène 5 de l’acte II, Angélique et Cléante semble jouer une pièce de théâtre mais ce n’est qu’une apparence pour cacher un dialogue qui ne doit pas être découvert. Argan lui vit constamment dans l’illusion. Il pense que sa femme Béline l’aime profondément mais en vérité, comme cela est prouvé dans la scène X de l’acte X où le vrai visage de Béline est montré. Mais la principal élément permettant de montrer l’illusion dans laquelle Argan vit reste tout de même son hypocondrie. Argan pense être très malade et va donc faire appel à des médecins qui, sachant qu’il n’est pas malade, vont le mener en bateau et lui soutirer toujours plus d’argent. La maladie l’affectant ressemble plus au manque de lucidité qu’à la pneumonie.

B) Se jouer des limites ou la liberté de tout jouer

Malgré la surveillance d’Argan, Cléante se déguise en maître de musique afin de pouvoir parler à Angélique, dans l’idée de pouvoir chanter avec son amante « un petit opéra qu'on a fait depuis peu » (Acte II, scène 5). En réalité pourtant, c’est Cléante qui a créé cet opéra, ce sont des « vers libres, tels que la passion et la nécessité peuvent faire trouver à deux personnes qui disent les choses d'eux-mêmes, et parlent sur-le-champ » comme il l’explique bien à Argan dans un discours à double sens qui permet à Angélique de comprendre comment ils vont communiquer secrètement sous le nez de son père. Cléante imagine une pastorale, opéra sur les bergers, dont il calque l'intrigue sur ce qui s'est passé entre Angélique et lui, comme leur rencontre qu'il raconte (Acte II, scène 5) en reprenant les éléments divulgués par son amante un peu plus tôt (Acte I, scène 4). Il parvient donc à déclarer son amour à Angélique et à obtenir d'elle l'assurance du sien, lui faisant répéter « je vous aime » en décrivant tellement clairement leur état qu’ils éveillent les soupçons d'Argan. Cette pièce dans la pièce, mise en abîme, permet de faire un parallèle avec Molière lui-même qui passe outre la censure en mettant des en scène lui-même des personnages afin de confronter les spectateurs à leurs propres torts et de mettre en avant les travers de la société. On voit donc qu’en vérité cette scène a un triple-sens et peu être interprété de 3 façons différentes. Avant tout, on peut voir cela comme les Diafoirus et Argan donc tel un divertissement et mettre en avant les talents de chant de la promise de Thomas Diafoirus. Comme Argan et Angélique, de façon honnête, chacun avouant leurs sentiments l’un à l’autre en tentant de faire comprendre au père d’Angélique que ses idées sont

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