Le classicisme dans le malade imaginaire de Molière
Commentaire d'oeuvre : Le classicisme dans le malade imaginaire de Molière. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Isabelle Dutour • 3 Avril 2022 • Commentaire d'oeuvre • 830 Mots (4 Pages) • 1 304 Vues
Le classicisme dans la Malade imaginaire de Molière
Introduction
Le XVIIe siècle français est marqué par la succession de deux courants
artistiques qui s'opposent : le baroque et le classicisme. Impliquant deux
visions du monde contradictoires, ces mouvements s'expriment également
dans des formes littéraires qui leur sont propres.
Marquée par les bouleversements politiques et les guerres de religion, le
sentiment qui domine au début du xviie siècle est celui d'une grande
instabilité du monde et de la vie humaine. Le mouvement baroque naît de
cette impression d'un monde en mouvement, qui n'est jamais fixé et où rien
n'est irréversible.
A partir de 1661, le règne de Louis XIV marque le début d'une nouvelle ère
politique qui coïncide avec un changement profond des valeurs : rejetant la
vision baroque du monde, le classicisme se positionne comme un mouvement
symétriquement inverse.
Pour les classiques, en effet, le monde est figé et constamment soumis à la
volonté divine. Le modèle social qui prédomine est celui de « l'honnête
homme », c'est-à-dire l'homme cultivé et modéré, qui fréquente la cour et les
salons et qui se plie aux exigences de la raison.
Lié au règne de Louis XIV, il est marqué par le style théâtral qui cherche à
atteindre la perfection des ouvrages antiques.
1. Le classicisme
Il se caractérise par la recherche de l'ordre, de la clarté, de la mesure et de la
retenue. L’'écriture classique est maîtrisée et se plie à des règles exigeantes
inspirées des modèles antiques , qui vont à l'encontre de l'esprit baroque.
Ainsi, une œuvre ne doit pas procurer un plaisir gratuit mais s'inscrire dans une
visée morale. Le classicisme est connu pour ses œuvres, qui ont pour but de
plaire au public et de l'instruire, dont la finalité est de corriger les défauts
humains. Il s’exprime dans 2 genres théâtraux distincts : la tragédie et la
comédie.
La tragédie, par exemple, doit inspirer au spectateur « terreur et pitié », tandis
que la comédie dénonce les ridicules et les torts de ceux qui s'écartent du droit
chemin.
Les écrivains classiques s'inspirent des œuvres antiques considérées comme
des modèles de perfection. Ils privilégient la sobriété et le bon goût, recourent
à une langue claire et élégante, à un style concis et raffiné.
Cette exigence morale de la littérature classique implique une forme soumise
à de fortes contraintes.
Les figures de style privilégiées par le classicisme sont plutôt des (litotes,
euphémismes, etc.) qui traduisent une réserve et une pudeur de l'écriture
propres au classicisme.
Enfin, le genre théâtral doit respecter les bienséances et la « règle des trois
unités » qui répond à un souci de vraisemblance :
● l'unité de temps (l'action se déroule en vingt-quatre heures) ;
● l'unité de lieu (un seul lieu, matérialisé
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