Chapitre de Fanfic FR

Tu ne peux pas rester ici !

Cette phrase me sort de mes pensées. Je plonge mon regard, qui, jusque là, fixait un point sur le carrelage gris et froid. Ses yeux noirs me fusillent. Mes yeux se redirigent automatiquement vers le sol, un espèce d'instinct de survie. Même si j'ai bien l'impression que je n'en ai plus besoins maintenant. Sa voix tonne à

- La vieille sorcière m'a parlé !

Des murmures accompagnent ses mots. Le roi

- Elle m'a

Un silence pesant prend place. Mon cœur cogne contre ma poitrine, ma respiration est irrégulière. J'attends avec appréhension la fin de sa phrase, qui se fait trop attendre à mon goût...Il se lève de son siège pour me regarder de toute sa hauteur. Si je le pouvais, je lui briserai les jambes. Mais je sers les poings et me retiens. Il termine :

- Tu es bannie !

Je reste un moment sans vraiment comprendre le sens de ces mots. Puis la vérité me donne une grande gifle pour me réveiller. Je me relève immédiatement en m'exclamant :

- Bannie ?? Vous rigolez bien sûr ? C'est une blague, n'est-ce pas ??

Il ne répond rien mais ses yeux en disent long. Il est sérieux, il me bannie, me renvoie de son royaume. Des gardes en armure métallique m'attrapent par les bras, puis me plaque au sol, l'un d'eux me colle mon bras gauche dans le dos tandis que l'autre, aplatie la paume de ma main droite sur le carrelage gelé. Je braille en me débattant de toutes mes forces :

- Vous ne pouvez pas !! Vous n'avez pas le droit de me bannir après avoir écouté une vieille folle !!

Quelqu'un s'approche, un fer chaud dans la main. Je tente de me défaire de l'emprise des deux hommes qui me maintiennent au sol, en vain. Je regarde le fer se rapprocher de ma main devenue moites. Le contact du brulant sur ma peau mate me fait hurler de douleur. De la fumée se créer. Une odeur de brulé me donne envie de vomir. Des larmes coulent sur mes pommettes. Je gémis quand le fer se sépare de ma main rouge. Je n'ai pas le temps de dire quoi que se soit, les gardes me relèvent et m'emmène vers le couloir, à l'extérieur de la pièce.

La grande porte se rapproche à vitesse grande V. J'hurle une dernière fois, à l'attention de ce roi qui concentre toute ma haine, après avoir retrouvé un semblant d'esprit :

- Vous êtes complètement cinglé !!

Puis la porte se referme dans un bruit sourd, nous laissant, moi et les gardes, dans le couloir principal. J'arrête de me tortiller dans tous les sens et je laisse les gardes m'emmener vers la sortie. Mais pendant que je m'éloigne de la salle, je remarque un homme dans un coin sombre. Je ne parviens pas à bien discerner les traits de son visage mais ses bras son remplis de bleus et des gouttes de sang perlent sur ses joues. J'aurai voulu me rapprocher davantage mais je faisais tout le contraire en m'éloignant vers l'extérieur. Une fois arrivés à destination, les gardes

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