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Cauchemar, Paul Verlaine.

Commentaire de texte : Cauchemar, Paul Verlaine.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Novembre 2016  •  Commentaire de texte  •  518 Mots (3 Pages)  •  7 684 Vues

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« Cauchemar » de Paul Verlaine

Le rêve est un thème du romantisme et Verlaine indique dès le premier vers qu’il a fait un rêve.   Dans « Cauchemar », il décrit l’apparition fulgurante dans son rêve d’un cavalier qui semble venir d’outre-tombe. Pour cela, il crée un univers fantastique propre au cauchemar.

Un rythme rapide

D’abord, le rythme du poème composé de six strophes est rapide. Chaque strophe est formée par l’alternance de 4 vers de 7 syllabes et d’un dernier vers de 4 syllabes. Cette alternance de vers pairs et impairs assez courts font que les rimes et les sonorités proches reviennent rapidement. Ainsi, l’allitération en [r] qui exprime la rapidité de l’étalon dans la strophe 3 donne du dynamisme au poème.                  

Ensuite, en suivant strophe après strophe le cavalier onirique, le lecteur se retrouve comme emporté : il traverse très vite toute l’Allemagne (strophe 2), l’étalon qu’il chevauche semble incapable de s’arrêter (répétition de l’adverbe « toujours », strophe 3) et le vent qui souffle                   agite fortement la scène (« son manteau… claquait », vers 24 et 25).

Enfin, le temps qui passe, symbolisé par le « sablier » porté par le cavalier (vers 4), parait très court avant que ne survienne brusquement la mort, comme un « orage » qui éclate (vers 22).

Un univers inquiétant et sombre

D’abord, il y a ce cavalier qui porte une « longue plume » à son chapeau (strophe 3), un peu comme un habitant du Tyrol, mais ce cavalier fait peur : il est comparé à un « ouragan sur la grève » (vers 2),      il tient un « glaive » à une main (vers 3), il chevauche un « étalon » « noir » (vers 10 et 11) et, lorsque son « manteau » se soulève (vers 24), un « torse d’ombre et d’ivoire » apparait (vers 27). Du cavalier qui galopait au début du poème, il ne reste plus à la fin qu’un squelette avec ses « trente-deux dents ».

Ensuite, Verlaine utilise des images mortuaires : il y a la description d’un univers sombre avec le noir de la « nuit » (vers 28), l’utilisation de la couleur  « rouge » comme celle du sang (vers 11),  de la « brume » (vers 18) et du « torse d’ombre » (vers 27) comme pour décrire la vie qui s’éteint, du blanc de la « neige » comme celle d’un linceul (vers 23) et de « l’ivoire » du torse (vers 27) qui fait penser à un squelette.  

Enfin, « l’éclair bleu d’une arme à feu » (vers 19 et 20), les « râlements sourds » (vers 14) et les « cris stridents » (vers 30) sonorisent le rêve de Verlaine. Ces effets sonores suscitent l’angoisse et l’horreur que l’on peut ressentir en regardant un champ de bataille et ils plongent le lecteur dans le cauchemar.

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