Candide, Chapitre 29, Voltaire

Chapitre 29

• Situation du passage
• Résumé
• Thèmes
• Thèse
• Arguments
• Conclusion

Résumé :

Le passage débute avec Candide, le baron, Pangloss, Martin et Cacambo qui content leurs histoires et discutent des différentes théories et philosophies qui ont été présentées tout au long de l’histoire. En arrivant sur le rivage de la Propontide, ils retrouvent Cunégonde et la Vieille. Le baron et Candide pâlissent devant Cunégonde. En effet, elle a perdu sa beauté et cela, personne ne le lui a fait savoir. Candide les embrasse, par politesse, et paie la rançon des deux femmes afin de leur rendre leur liberté. On dit à Candide qu’il y a une petite métairie qu’il pourrait s’approprier. Cunégonde rappelle à Candide sa promesse de mariage. En homme de parole qu’il est, il se doit d’honorer ses promesses et de l'épouser malgré le fait qu’elle soit devenue laide. Il en fait part au baron, qui une fois de plus n’est pas d’accord. Selon lui elle ne peut que se marier avec quelqu’un d’une famille noble. Cunégonde éclate en sanglots et supplie son frère de la laisser se marier avec Candide. Le baron reste sur sa décision. Candide est scandalisé et remonté par cela, il lui fait un rappel de ce qu’il a fait pour lui et sa sœur. D'une certaine manière il défie le baron. Il menace même de le tuer. Celui-ci se montre inflexible et dit qu’ils ne se marieront pas de son vivant.

Thèmes :

• L’optimisme :

Thème récurrent de l’histoire mis en avant par Pangloss et auquel se raccroche Candide

• La noblesse : 
  La noblesse revient entre autres avec le baron qui met en avant leurs règles, idées et prétendue supériorité.

• La superficialité :

Ce thème revient sous plusieurs aspects. D’abord avec les théories philosophiques qu’ils avancent ne sont pas fondées sur l'expérience et purement théorique, donc superficielles. Ensuite la superficialité de l’amour de Candide, qui s’estompe juste à cause du changement d’apparence de Cunégonde.

Thèse :

“Voltaire nous met face à la dureté de la réalité et critique la noblesse.”

Argumentation :

1. Le choc entre les espérances/théories et la réalité :  

• Structure : 1ère partie -> paisible, raisonnement philosophique + théorique

2ème partie -> choc, confrontation réalité

Le chapitre est divisé en deux parties contrastés. La première est calme, ils sont sur la barque et résument les thèmes philosophiques du conte. Dans la deuxième partie Candide est confronté à la réalité, celle-ci étant Cunégonde devenue laide et donc la fin de son fantasme. Cette coupure oppose la théorie et l'expérience/réalité.

• A la vue de Cunégonde

“sa belle Cunégonde [...] les bras rouges et écaillés”

L’oxymore dans cette phrase distingue bien d’un côté l’idée faite de Cunégonde (beauté) et la vision qui se présente devant Candide étant qu’elle est laide.

Ce choc vient aussi frapper le baron “Le baron pâlit à cette vue” qui montre montre même un choc physique.

Cette réalité vient choquer les personnages et le lecteur.

1. La confrontation à la réalité mène à la désillusion de Candide :

• Cunégonde et Candide ne peuvent pas se marier

Du fait de la décision du baron sur leur couple, le mariage est rendu impossible. Ce rêve de retrouver Cunégonde et de la marier s’envole et laisse place à une tristesse de Candide.

• Déception face au mépris de la noblesse. Même mentalités, même mœurs de la noblesse envers les autres. Terrible désillusion. Relation amoureuse profondément frappé.
• Montée sociale grâce à sa richesse qui n’influence pas le baron. Lui qui pensait avoir une meilleure image, statut plus élevé.

-        Cunégonde a perdu sa beauté et est maintenant horrible. « Saisi  d’horreur ». Candide avait été informé de cela et cela lui importait peu (chapitre 27). Mais quand il la voit en vrai, c’est un véritable choc auquel il est confronté, il ne s’attendait pas à ça. Candide est désenchanté.

-        Répétition de la première scène. Candide a parcouru la Terre entière, affronter des dangers etc, tout ça pour un résultat négatif.

-        Échec de sa théorie philosophique de l’optimisme

Lui qui croyait très fort en cette philosophie. Tout va bien pour le meilleur des mondes, etc. Il accepte avec amertume cette réalité qu’il pensait tout autrement. Durant son périple, il avait vu le malheur et la misère d’autres peuples, en se convaincant toujours qu’il vivait dans le meilleur des monde avec un optimisme excessif. Vivant dans son propre monde, il est confronté ici directement à la réalité. D’autant plus que cela le contrarie très fortement. Il se rend compte que la philosophie de Pangloss est un échec et doit l'accepter difficilement.

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