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Voltaire, Candide, chapitre III

Commentaire de texte : Voltaire, Candide, chapitre III. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Janvier 2013  •  Commentaire de texte  •  637 Mots (3 Pages)  •  1 156 Vues

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En 1749, Voltaire décide de répondre à l’invitation de Frédéric II, et part pour la Prusse. Il demeure cinq ans au château de Sans-Souci. La coopération entre un homme de pouvoir et un homme de lettres, d’abord idyllique, tourne court rapidement. Finalement les deux hommes se brouillent, et Voltaire doit quitter l’Allemagne. Voltaire n’a pas apprécié l’autoritarisme et le bellicisme du souverain. Cette expérience malheureuse servira à illustrer les malheurs de Candide dans le chapitre III du conte éponyme ainsi que dans l’article "Guerre" du Dictionnaire philosophique.

Ce texte présente l’intérêt d’une argumentation au travers d’un récit. Il vise à dénoncer les horreurs et surtout l’absurdité de la guerre. Il est un exemple de la fameuse ironie voltairienne.

Dans un premier temps Voltaire détourne habilement les principes du conte classique. Par la dénonciation il le transforme ensuite en un conte philosophique. Il affirme son jugement dans un apologue final.

Développement

A. Un conte classique détourné

Les marques d’une anecdote

Voltaire a repris les attributs d’un personnage de conte : le récit prend sa source dans la noblesse, nous avons là le prince du conte. Notons le champ lexical de la noblesse et du pouvoir allié à celui de l’armée : "généalogiste, "prince", "ligne" (au sens de descendance), "comte", "maison" (2) (au sens de famille noble), "province", "droit divin", "conseil", "gloire", "pouvoir", "puissances", "chef", "drapeaux". Nous serions presque dans le registre épique.

Pourtant ce n’est pas un "prince charmant" car sa noblesse est de façade. Il se révèle vain et prétentieux. De même, l’épopée sombre dans la folie meurtrière : les princes ne sont pas de preux chevaliers. Ils sont comparés à Gengis Khani, Tamerlanii, Bajazetiii, c’est-à-dire des conquérants cruels et sanguinaires.

Les marques de l’indétermination

Voltaire a repris aussi les marques de l’indétermination propres au conte. Elles permettent de sortir de la réalité. C’est la fonction du « il était une fois » pour le temps, et d’une contrée éloignée pour le lieu. Ici, ce procédé permet soit d’échapper à la censure, soit de donner une portée plus générale à l’exemple. En effet Voltaire s’inspire de la guerre de Sept ansiv (petites principautés, dévastation par des mercenaires, alliances changeantes…) qu’il a aussi dénoncée dans Candide.

Les personnages « prince », « comte » ou leur famille, leur « maison » sont annoncés par l’article indéfini « un », tout comme le lieu, « province », notons également que "les autres princes […] couvrent une petite étendue de pays" : là encore l’anecdote se situe dans un espace indéterminé qui apparente le texte au registre du merveilleux. Les indications de temps sont aussi peu précises : « il y a trois ou quatre cents ans » nous renvoie dans un passé éloigné et approximatif. Rien ne permet de dater précisément les événements : cela apparente encore une fois le texte au registre du merveilleux.

Mais

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