LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Brunain la vache du prêtre

Commentaire de texte : Brunain la vache du prêtre. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2017  •  Commentaire de texte  •  836 Mots (4 Pages)  •  3 280 Vues

Page 1 sur 4

Commentaire de texte

Brunain la vache du prêtre

Fabliaux du Moyen Âge, pages 44-45

        « Brunain la vache du prêtre » est un fabliau de la fin du Moyen Âge, écrit par un trouvère du nord de la France, Jean Bodel. Il se trouve aux pages 44 et 45 du recueil « Fabliaux du Moyen Âge », paru aux éditions Larousse. Ce fabliau a été écrit à une époque où la satire était le genre littéraire le plus populaire, surtout chez les bourgeois. Ils aimaient se moquer des différentes classes sociales de leur temps. Cette histoire est celle d’un couple de paysans qui, après un simple sermon, acceptent de donner leur unique vache au prêtre de leur paroisse. Ils espèrent ainsi obtenir quelque chose en retour, car le curé a promis que Dieu était un bon doubleur. Dans la suite de l’analyse, nous pourrons remarquer que Jean Bodel critique deux ordres du Moyen Âge. Tout d’abord, il accuse le clergé et met en avant leur cupidité, leur ruse, et le fait qu’ils ne respectent pas leurs paroissiens. Ensuite, il dénonce la naïveté des paysans, et explique qu’ils accordent trop facilement leur confiance.

        En premier lieu, ce fabliau insiste sur la cupidité des moines et du clergé en général, et fait leur satire. Jean Bodel nous montre que ce sont des êtres qui ne cherchent qu’à amasser une grande quantité de vivres et d’argent, en abusant de la confiance des paroissiens. Dès le début du récit, il nous fait comprendre que le prêtre de l’histoire n’a pas que des bonnes intentions. Il continue en le qualifiant d’ « habile et intelligent », à la ligne 16, car il a su par un simple sermon escroquer un paysan et sa femme, et les pousser à lui donner leur vache. Il a réussi à trouver les bons mots pour les amadouer. Il leur dit que si on fait preuve de générosité, Dieu donne toujours le double de ce qu’on a donné. Ensuite, à la ligne 22, il dit que ce prêtre « n’aspirait qu’à s’emparer de richesses ». Ces éléments résument bien les messages que Jean Bodel a voulu faire passer : méfiez vous des clercs car ce sont des personnes cupides qui savent user de leur éloquence pour s’enrichir.

        La deuxième satire que fait ce fabliaux est celle des membre de l’ordre du Tiers-Etat, représenté dans cette histoire par un paysan et sa femme. Dès la ligne 7, l’auteur nous fait comprendre que le paysan ne doute pas du tout du prêtre : il n’hésite pas une seule seconde à lui offrir son unique vache, car ce même prêtre leur a promis dans son sermon que Dieu leur rendrait le double de leur offrande. Il est donc naïf et le crois sur parole. Lorsque le prêtre dit, aux lignes 23 et 24 : « Si tous mes paroissiens étaient aussi sages que toi, j’aurais de nombreuses bêtes. », le paysan pense être félicité et se sent privilégié, alors que le clerc se moque en fait de lui. Aux lignes 35 et 36, quand le paysan voit que Brunain revient avec une autre vache, il pense sérieusement que c’est Dieu qui lui a envoyé cet animal, car il dit : « il est bien vrai que Dieu est un bon doubleur ». Il ne s’inquiète pas de savoir si cet évènement est plausible ou non. Sa naïveté est encore une fois accentuée. C’est vraiment par chance qu’il a été récompensé. Si sa vache était restée chez le prêtre, il se serait rendu compte de sa naïveté, mais le destin en a décidé autrement.

...

Télécharger au format  txt (4.5 Kb)   pdf (171.7 Kb)   docx (10.6 Kb)  
Voir 3 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com