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Le fabliau Brunain la vache du prêtre de Jean Bodel

Commentaire de texte : Le fabliau Brunain la vache du prêtre de Jean Bodel. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Août 2013  •  Commentaire de texte  •  795 Mots (4 Pages)  •  1 379 Vues

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BRUNAIN, LA VACHE DU PRÊTRE

Je vais vous raconter l'histoire d'un vilain et de sa femme qui, le jour de la fête de Notre Dame, allèrent prier à l'église. Le prêtre, avant de commencer l'office, monta en chaire pour faire son sermon. Il dit qu'il était profitable de donner pour l'amour de Dieu, si l'on avait un peu de bon sens, car Dieu rendait au double à celui qui donnait de bon coeur.

« Écoute, femme, ce que vient de dire notre prêtre, fit le vilain : si l'on donne de bon coeur à Dieu, Dieu le rend au double. Nous ne pouvons mieux employer notre vache, si bon te semble, que de la donner pour Dieu au curé. D'ailleurs, elle donne peu de lait !

Sire, à cette condition, je veux bien qu'il l'ait », répondit la dame.

Alors ils reviennent chez eux sans faire de plus longs discours. Le vilain entre dans l'étable, prend sa vache par la longe et va la présenter au curé. Le prêtre était fin et rusé.

« Beau sire, fait le vilain enjoignant les mains, je vous donne Blérain pour l'amour de Dieu. » Et il lui mit la longe dans la main en jurant qu'elle ne lui appartenait plus.

« Ami, tu as agi en homme sensé, déclara le prêtre Dom Constant qui ne pensait jamais qu'à amasser. Va t en, tu as fait ce que tu devais. Si tous mes paroissiens étaient aussi sages que toi, j'aurais un bon troupeau. »

Le vilain quitta le prêtre et celui ci ordonna immédiatement que pour l'apprivoiser, on attachât Blérain à sa propre vache, Brunain. Le sacristain emmena Blérain dans le pré où se trouvait, je pense, la vache du curé et les attacha ensemble puis il revint en les laissant là.

La vache du curé baissa la tête, car elle voulait brouter mais Blérain ne put le supporter ; elle tira si fort sur le lien qui les unissait qu'elle l'entraîna hors du pré. Elle l'a tant tirée qu'à travers les fermes, les chènevières et les prés, elle est revenue chez elle, suivie de Brunain qui lui cause bien du tourment en se laissant tirer. Le vilain, qui attendait, la voit arriver ; il en ressent une grande joie.

« Ah ! femme, dit il, c'est vrai que Dieu rend au double. Voici Blérain qui revient avec une autre ; elle amène une grande vache brune. Maintenant nous en avons deux pour une. Notre étable va être bien remplie ! »

Ce fabliau nous montre par l'exemple que celui qui refuse de faire confiance est bien sot. Aura du bien celui à qui Dieu donne et non celui qui thésaurise et cache ce qu'il a. Personne ne peut faire fructifier son bien sans, pour le moins, une grande part de chance. C'est par chance que le vilain eut deux vaches et que le prêtre perdit tout. Tel croit avancer qui recule.

1. Qui est le « Je » de la première phrase ?

2. Le narrateur utilise t il une des formules rituelles des contes ?

3. Peut on situer l'époque à laquelle se déroule l'histoire ? Justifiez votre réponse

4. Combien y a t il de personnages ? Qui est pauvre ? Qui est rusé ?

5. Dans l'esprit de la religion, Dieu récompense

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