Brodeck un personnage complex

INTRODUCTION :

En guise d'introduction je vais donc vous rappelez l'histoire de Brodeck, ses origines.

Schussa Brodeck est donc un orphelin dont les parents sont morts durant la première guerre mondiale, à l'âge de 4 ans il est recueilli par Fédorine qui l'élèvera comme son fils, et ils trouveront alors le village et s'y installeront. Nous savons donc qu'il est Juif (puisse qu'il se fait déporté, et référence à la circoncision) mais ne pratique pas la religion. Limmat son instituteur qui le décevra lorsqu'il le verra dans les « juges » de son rapport, il le poussera néanmoins à continuer ses études, et grâce à lui il pourra aller à la Capitale afin de les approfondir. C'est là bas qu'il rencontrera Emélia, et tombera fou amoureux d'elle.

Après la nuit de purification Brodeck décide de partir, en prenant Emélia avec lui, il retourne au village.

Mais là bas, les Fratergekeimes font peu de temps après leur apparition, avec qui unique but de «purifier le village» Brodeck et Frippman sont alors dénoncés par les villageois (dont Diodème le meilleur ami de Brodeck), et déportés au camp.

Animé par la peur, et l'amour pour Emélia, Brodeck se soumet, perd son humanité là bas. Il dira aussi qu'il y a perdu la souffrance au chapitre 29 : «il me manque les organes essentiels pour éprouver de la souffrance. Je ne les possède plus. On me les a retirés, un à un, au camp.»

Une fois la guerre finie, Brodeck est recueilli chez un vieil homme dont nous devinons à la fin, que son fils était un nazi. Cet homme, plein de culpabilité pour les actes de son fils, il hébergera et nourrira durant 5 jours Brodeck. Cet homme est le symbole d'un renouveau d'humanité après les atrocités de la guerre, c'est une sorte d'espoir.

Et une fois retourner au village, Emélia morte intérieurement, et Poupchette son nouvel enfant, il ne cessera jamais de les aimer, avec Fédorine. Puis L'Anderer fait son apparition, il restera 3 mois au village, et vous connaissez la suite.

Donc la frise que vous pouvez voir résumé en une image la vie de de Brodeck.

BRODECK DU HEROS A L'ANTIHEROS :

Avant de nous plonger dans le vif du sujet de Brodeck un héros, et un antihéros, je vais tout d'abord rappeler ses notions afin de n'en perdre le moins possible.

Qu'est-ce qu'un héros ? C'est quelqu'un faisant preuve d'une grande d'âme hors du commun et d'un courage exceptionnel, d'héroïsme, donc. Et un antihéros est donc une personne à l'inverse de cette notion. C'est donc une personne médiocre en quelques sortes, qui ne fait preuve d'aucune qualité, de valeur.

Je vais tout d'abord parler de péripéties simples, et dont l'héroïsme, ou la médiocrité de Brodeck est visible.

Nous sommes alors au chapitre 37, Brodeck le commence par cette phrase :«Moi je n'ai jamais tué d'ânes ni de chevaux. J'ai fais bien pire. Oui bien pire.» Je vous replace l'action. Brodeck et Kelmar sont tous deux déportés. Dans le train les menant au camp ils sont alors serrés, entassés, et sans nourriture, ni eau depuis maintenant 5 jours, en face d'eux se trouvent une jeune femme, et son enfant. Cette dernière possède une bonbonne d'eau. Un jour alors qu'elle s'endort, laissant rouler la bonbonne. Brodeck explique : LECTURE EAU. Je tiens d'ailleurs à mettre en valeur un élément «Je ne sais pas si nous étions en mesure de le faire (réfléchir) » hors nous savons que les humains sont les seuls êtres doués de raisons, s'ils n'ont en plus, alors ceux sont des animaux, et des bêtes n'ont aucune valeurs, voilà une première déshumanisation.

Ils tuent donc la jeune femme et son enfant, alors que dans la religion judéo-chrétienne, il faut « sauver les femmes et les enfants d'abord » ici, il les abat en premiers. Ces deux personnes nous font aussi étrangement penser à Emélia et Poupchette, surtout que la femme est décrit comme une femme n'ayant je cite «jamais adressé la parole» à ce dernier, à la manière dont Emélia est plongé dans son silence.

C'est comme si Brodeck les avait tué presque instinctivement, sans aucune hésitation, dit-il. Par envie de vivre, et par instinct il est alors capable de cette atrocité qui va d'ailleurs le hanté, et le faire se sentir coupable durant tout le roman.

Ici, pas de doutes possibles le personnage est clairement représenté comme un antihéros, bien que ça soit pour sa vie, est-ce vraiment le prix ? Sa vie, contre celles d'une femme et de son enfant ? Il n'a pas réfléchi à son acte, et c'est encore pire, il a tué presque naturellement.

Passons à présent à un exemple de son héroïsme.

Je vais prendre comme exemple, son pardon pour le viol d'Emélia.

En effet, nous ne verrons jamais de lamentations, ni de colères envers les hommes qui ont violé sa femme, il décidera même de ne jamais savoir quels villageois avaient commis cet acte. Il dit au chapitre 33 «Je n'ai pas l'esprit de vengeance.», de plus il acceptera, et aimera Poupchette comme sa propre fille, et pour un homme se n'est pas simple à accepter, pourtant lui le faire. Il dira « de l'horreur naît parfois la beauté, la pureté, et la grâce. Je te dis ma Poupchette que je suis ton père à jamais.» au chapitre 34.

De plus, une fois revenu au village quand il voit Emélia morte psychologiquement il ne restera pas de glace à ça, il va alors se promettre de retrouver son Emélia. Il ressort des Enfers, et il prêt tout comme Orphée est allé aux Enfers pour rechercher sa femme Eurydice par amour, à y retourner. Il nous l'explique au chapitre 32 LECTURE ORPHEE. Brodeck fait donc preuve d'un courage exceptionnel !

Reprenons dans l'idée de pardon, au chapitre 31 Brodeck dira en parlant de ses bourreaux « C'est parce que la peur avait saisi quelques-uns à la gorge, que j'avais été livré aux bourreaux, et ces mêmes bourreaux, ces hommes qui jadis avaient été comme moi, c'est aussi la peur qui les avait changés en monstres. », il sait « comment la peur peut transformer un homme », car lui même a été dominé par la peur, mais il est l’un des seuls à s'en rendre compte, ce qui le différencie des autres.

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