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Britannicus, Racine

Analyse sectorielle : Britannicus, Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2022  •  Analyse sectorielle  •  2 391 Mots (10 Pages)  •  199 Vues

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                                Britannicus

  1. Néron et les femmes

1)  Néron et Junie se parle à quatre reprises durant cette pièce : aux scènes 3,4 et 7 de l’acte II et à la scène 8 de l’acte III. Dans les scènes 3 et 4 de l’acte II, d’abord Junie ne comprend pas pourquoi elle a été enlevée « à qui demanderai-je un crime que j’ignore ? Vous qui le punissez, vous ne l’ignorez pas : de grâce, apprenez-moi, Seigneur, mes attentats. » (v536-538). Puis elle dit que Britannicus l’aime « Il m’aime » (v559). Néron lui avoue ensuite ses sentiments et lui demande de l’épouser « Et quel est donc, Seigneur, cet époux ? Moi, Madame. » (v572). Pour éviter de l’épouser Junie joue l’humilité et elle ajoute qu’elle ne veut pas prendre la place d’Octavie « Mais plus ce rang sur moi répandrait de splendeur, plus il me ferait honte, et mettrait en lumière le crime d’en avoir dépouillé l’héritière » (v630-632). Puis Néron autorise Junie à rencontrer son amant ce qui d’abord la ravie « Madame, il va bientôt paraître devant vous. Ah, Seigneur ! vos vertus m’ont toujours rassurée. » (v662-663) mais il lui ordonne ensuite de feindre l’indifférence en vers Britannicus « Renfermez votre amour dans le fond de votre âme. » (v680). Enfin désemparé par cette demande, elle souhaite ne pas avoir à l’annoncer à son amant « Hélas ! si j’ose encor former quelques souhaits, Seigneur, permettez-moi de ne le voir jamais ! » (v685-686). Dans la scène 4, Junie supplie l’empereur ce qui montre qu’il la domine « Ah ! Seigneur ! » (v688). Dans la scène 7 de l’acte II elle est furieuse contre lui et fuit le dialogue « Non, seigneur, je ne puis rien entendre. Vous êtes obéi. Laissez couler du moins des larmes dont ses yeux ne seront pas témoins. » (v744-746). Enfin la scène 8 de l’acte III ets un affrontement entre Néron et Britannicus où Junie prend peu la parole. Les deux rivaux en viennent à se disputer Junie « le bonheur de lui plaire est le seul où j’aspire. » (v1064). Quand Junie parle elle défend son amant mais Néron mécontent décide de les punir. Donc Junie tout au long de ces 4 scènes se montre repoussante vis-à-vis de Néron et de ses sentiments à son égard.

2) Dès la scène d’exposition, Agrippine dévoile ses inquiétudes à propos de Néron. Lors de ce dialogue avec sa confidente, elle dévoile au spectateur ses criantes pour Néron : « Les chagrins qu’il me cause m’occuperont assez tout le temps qu’il repose. » (v7-8), « l’impatient Néron cesse de se contraindre » (v11). Mais Agrippine est plus inquiète par la perte de son pouvoir « Je sens que je deviens importune à mon tour » (v14) bien plus que par les querelles de son fils contre Britannicus pour garder son pouvoir et l’amour de Junie « Contre Britannicus Néron s’est déclaré. […] Las de se faire aimer, il veut se faire craindre. Britannicus le gêne. » (v10-13). Agrippine craint que Néron finisse par l’écarter complètement du pouvoir alors qu’il lui doit tout « Néron m’échappera, si ce frein ne l’arrête. » (v72), « Depuis ce coup fatal, le pouvoir d’Agrippine vers sa chute à grand pas chaque jours s’achemine. » (v111-112). Donc Agrippine décide d’agir pour contrer son fils dans la chute de son pouvoir « De son désordre, Albine, Il faut que je profite. » (v124)

3) Dans la scène 6 de l’acte V, Agrippine prophétise à Néron une série d’événements tragiques qu’il réalisera : d’abord elle le mets en garde de la voie qu’il empreinte « Poursuis, Néron ; avec de tels ministres, par des faits glorieux tu vas te signaler. » (v1673-1674). Elle fait allusion à l’assassinat de Britannicus orchestré par l’empereur qui est un premier pas vers les atrocités qu’il commettra. Puis elle lui prophétise son propre assassinat de la main de son fils « Je prévois que tes coups viendront jusqu’à ta mère. » (v1676) : Néron et Poppée organiseront le meurtre d’Agrippine en 59. Elle lui prédit ensuite les multitudes de crimes allant du meurtre au complot qu’il réalisera « Tu croiras les calmé par d’autres barbaries » (v1684) : on le soupçonne fortement d’avoir déclencher le grand incendie de Rome en 64 pour diverses raisons (bâtir sa domus aurea, trouvé de l’inspiration pour jouer de la lyre ou encore pouvoir renommer Rome en Néropolis), en 65, il força les citoyens faisant partit de la conjuration de Pison à se suicider dont faisait partit Sénèque, son précepteur, et l’empereur tua sa femme Poppée en 65. De plus, Agrippine annonce le suicide de Néron « Qu’après t’être couvert de leur sang et du mien, tu te verras forcé de répandre le tien. » (v1688-1689) : il se poignardera à la gorge le 6 juin 68 après avoir été démit de sa fonction d’empereur par le Sénat. Enfin elle lui prédit que l’image qui restera de lui sera celle d’un tyran monstrueux « Et ton nom paraîtra dans la race future, au plus cruels tyrans une cruelle injure. » (v1691-1692) : le Sénat vota la damnatio memoriae de Néron ce qui maudit sa mémoire.

  1. Le rôle des confidents

4) Dans la liste des personnages, Burrhus et Narcisse sont respectivement les gouverneurs de Néron et de Britannicus. Ces gouverneurs sont chargés d’aiguiller leur maître. Dans la réalité Burrhus était le précepteur de Néron ainsi que Sénèque. Tandis que Burrhus est un homme droit et qui a des valeurs, Narcisse lui n’a pas un comportement aussi sain avec Britannicus, au début de la pièce on pense que c’est un homme tout ce qu’il y a de plus droit « Ou plutôt je fais vœu de ne croire que toi. Mon père, il m’en souvient, m’assura de ton zèle. Seul de ses affranchis tu m’es toujours fidèle. » (v342-344) mais ou cours du récit, on se rend compte que Narcisse mène un double jeu contre son maître et est en fait le confident et espion de Néron « Non, non ; Britannicus s’abandonne à ma foi ; par son ordre, Seigneur, il croit que je vous vois. » (v513-514). Donc Burrhus s’oppose à Narcisse par son intégrité il est à la foi gouverneur et confident de Néron alors que Narcisse est fourbe il joue un double jeu, il est le gouverneur de Britannicus mais le confident de Néron et donc il faillit à sa fonction en donnant de mauvais conseil à Britannicus.

5) Au début de la pièce on peut penser que Narcisse est un homme très droit loyal et dévoué « Ou plutôt je fais vœu de ne croire que toi. Mon père, il m’en souvient, m’assura de ton zèle. Seul de ses affranchis tu m’es toujours fidèle. » (v342-344) mais ou cours du récit, on se rend compte que Narcisse mène un double jeu contre son maître, Britannicus, et est en fait le confident de Néron « Non, non ; Britannicus s’abandonne à ma foi ; par son ordre, Seigneur, il croit que je vous vois. » (v513-514). On se rend donc compte que les traits de caractères principaux de Narcisse sont qu’il est fourbe, perfide, manipulateur, sadique. On peut aussi ajouter qu’il porte le même prénom qu’un homme dans la mythologie grecque dont vient l’adjectif narcissique. De plus Narcisse est maître dans la capacité à flatter son maître que l’on peut voir dans toute la scène 2 de l’acte II « Vous ? Et de quoi Seigneur, vous inquiétez-vous ? » (v446) ou encore « regardant de plus près l’éclat dont vous briller » (v450). Narcisse peut être qualifié de l’âme de Néron car derrière chaque décision que prend l’empereur tel que l’empoisonnement de Britannicus et la tentative de répudiation d’Octavie « D’un empoisonnement vous craignez la noirceur ? Faites périr le frère, abandonnez la sœur. » (v1449-1450) en se servant de l’aversion qu’a Néron pour le pouvoir de sa mère. Mais on peut aussi ajoutée que cette âme est noire car tous les conseils que reçoit Néron lui sont donné par un homme fondamentalement mauvais, sadique et narcissique. Ces conseils appellent tous à la haine et à la mort : le meurtre de Britannicus, la répudiation d’Octavie, le bannissement de Pallas … Pourtant dans la réalité le personnage de Narcisse était complètement opposé à ce qu’ne a fait Racine, il était dévoué à Claude et à Britannicus mais s’opposait à Agrippine qui le fit assassiner d’ailleurs. Nous pouvons aussi mettre en comparaison les deux conseillers de Néron qui sont Narcisse et Burrhus, Narcisse peut être assimiler au diable et Burrhus à un ange mais on voit bien que Néron succombe toujours du côté de Narcisse car il sait le manipuler et que Néron n’est pas bon au fond de lui. Donc Narcisse est l’âme noire de Néron car il le pousse toujours à prendre les solutions les plus sadiques.

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