Britannicus, Racine

Claire Le Priol                                                                                                                                                   2ndSMP2

Fiche de lecture

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Britannicus est une tragédie classique écrite par Jean Racine au XVIIe.

1. L’auteur : Jean Racine

Jean Racine est un dramaturge et poète français. Il est né en décembre 1639 à La Ferté-Milon en Picardie et mort le 21 avril 1699 à Paris. Sa famille est d’un milieu modeste, ce sont de petits notables. A trois ans, il devient orphelin. Puis à l’âge de dix ans, il commence sa formation aux petites écoles de Port-Royal. Ce sont des religieux et des maîtres jansénistes qui lui font l’enseignement. En 1653, il quitte cette école pour étudier le grec et le latin au collège de Beauvais mais revient de 1655 à 1658 à Port-Royal et y découvre les grands poètes tragiques de l’Antiquité tels que Sophocle, Euripide et Eschyle. Enfin il se rend au collège d’Harcourt à Paris pour achever sa formation philosophique. Il a donc une solide éducation car il connaît le grec ancien, le latin, l’espagnol, l’italien et sait bien se comporter en présence de personnes importantes.

De 1660 à 1663, il se fait remarquer par le roi en composant des odes dédiées à l’épouse de Louis XIV, Marie-Thérèse puis en écrivant deux tragédies pour le roi lui-même : La Thébaïde (1664) et Alexandre le Grand (1665). Puis en 1667, sa tragédie Andromaque est un grand succès contrairement à l’échec de sa comédie Les Plaideurs l’année suivante. Britannicus reçoit un accueil partagé en 1669.

Entre 1670 et 1677, Jean Racine connaît la gloire avec ses nombreuses tragédies comme Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1672), Iphigénie (1674) et enfin Phèdre en 1677. Il est maintenant reconnu et devient noble grâce à la faveur du roi lui accordant la charge de Trésorier général de France. Ensuite de 1678 à 1688, le dramaturge est historiographe de Louis XIV et abandonne le théâtre pour se consacrer à sa nouvelle fonction. Puis à la demande de Maintenon, en 1689 il écrit la tragédie d’inspiration biblique Esther pour les élèves de la maison royale de Saint-Louis et en 1691, Jean Racine écrit sa dernière œuvre, la tragédie Athalie également d’inspiration biblique. Ensuite il se désintéresse totalement du théâtre et se rapproche du roi. Enfin en 1699 il décède à Paris et Louis XIV respecte les vœux du poète en l’inhumant à Port-Royal.

1. La pièce : Britannicus

Britannicus est une pièce de théâtre, une tragédie classique, écrite par Jean Racine au XVIIe en 5 actes et composée de 1768 alexandrins. Sa première représentation a eu lieu le 13 décembre 1669 à Paris à l’hôtel de Bourgogne par la troupe Royale. Au XIXe la pièce de théâtre a été reprise par beaucoup de metteurs en scènes tels que Michel Vitold, Daniel Mesguich, Jean-Pierre Miquel ou encore Antoine Vitez qui lui ont fait exprimer différentes significations en insistant sur la tragédie du pouvoir, les rapports entre mère et fils ou même sur la vulnérabilité et l’impuissance des victimes.

Britannicus est l’histoire du jeune Néron, l’empereur de Rome, fils d’Agrippine à qui il doit son pouvoir car après avoir manipulé son mari, l’empereur Claudius, pour que son fils devienne l’héritier au détriment du propre fils de Claudius, Britannicus, elle l’a assassiné. Au long de la pièce, on découvre que Néron se transforme peu à peu en monstre à cause de son pouvoir : il ne veut plus être dépendant se sa mère et la tient à l’écart du pouvoir en lui promettant des actes qu’il ne fera jamais, il persécute Britannicus, l’héritier légitime de l’Empire romain, lui vole son amante, Junie, par désir mais surtout par haine envers son concurrent puis l’empoisonne tandis qu’il avait promis à sa mère de se réconcilier avec lui. On découvre que c’est le gouverneur même de Britannicus qui manipule Néron pour le meurtre de son élève tandis que le gouverneur de l’empereur tente de le raisonner. Junie s’enfuit du palais de Néron suite à l’annonce de la mort de Britannicus et se réfugie chez les Vestales où le mariage est interdit. Le jeune empereur est tourmenté par la perte de son amour, Junie, et songe au suicide.

1. Les Personnages

1. Néron

Néron est le personnage central de la tragédie Britannicus. Il est le jeune empereur, il a moins de vingt ans, de l’Empire romain, fils d’Agrippine et fils adoptif de Claudius, l’ancien empereur de Rome. Néron est arrivé au pouvoir grâce à la manipulation de sa mère. En effet, Agrippine, épouse de Claudius, a persuadé son mari d’adopter son fils, Néron puis l’a fait devenir héritier du pouvoir tandis que le propre fils de Claudius et ainsi l’héritier légitime en est écarté. Puis Agrippine a assassiné son époux. Néron doit donc sa place à sa mère et celle ci veut presque gouverner à a place car elle pense que puisqu’elle l’a aidé, elle a le droit d’avoir son avis sur les plus grandes décisions. Au départ, Néron est donc sous l’emprise de sa mère mais rapidement il se détache d’elle pour devenir un être assoiffé de pouvoir ; de vengeance et d’haine.

Au début de la tragédie, Néron possède de nombreuses qualités et le peuple de Rome le voit comme un empereur bienveillant. Mais sa mère est très envahissante et il veut avoir plus d’indépendance. Il a été élevé dans une cour où les meurtres de pouvoir n’étaient pas rare et il connaît les manipulations, son arrivée au pouvoir en étant une. Il refuse donc de la voir et n’écoute pas tous les conseils de son gouverneur, Burrhus, qui a été choisi par Agrippine et dont il se méfie. Néron est extrêmement influençable par exemple il change souvent d’avis à propos de personnes selon ses discussions avec des personnes d’avis opposés. De plus Narcisse, le gouverneur de Britannicus, amplifie sa colère contre son propre élève et le pousse à le tuer tandis que Burrhus essaie en vain de le raisonner. Puis au fur et à mesure de la pièce, les défauts de Néron apparaissent : c’est en réalité un homme cruel, sans décisions réellement réfléchies. Il s’éprend d’amour pour Junie, qui aime son rival Britannicus, et il en devient fou : en effet il en est empli de passion et son rejet le rend dépressif et amplifient ses défauts. Néron est en réalité un être perfide, sadique, un tyran fou mais Rome ne le voit pas car sa cruauté n’est pas visible pour son peuple qui le croit bienveillant au contraire de son entourage.

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