Bilan sur la versification, 3e

VOCABULAIRE DE LA VERSIFICATION

Pour étudier un poème il faut aborder 4 axes : les vers, les rimes et sonorités, les strophes et les figures de style.

I. Vers

Le vers se repère facilement par un retour à la ligne et une majuscule à chaque début de vers.

◊ Attention : Il ne faut pas confondre la phrase et le vers : une phrase n'exige pas de retour à la ligne et peut s'étendre sur plusieurs vers ; inversement, un seul vers peut comporter plusieurs phrases.

Le nombre de syllabes dans un vers détermine la longueur du vers. Les vers les plus répandus sont :

- l’alexandrin (vers de 12 syllabes) : très utilisé dans la poésie classique.

ex : « Quand / le /ciel/ ba/s et/ lourd /pèse/ com/me un /cou/ver/cle »

- le décasyllabe (vers de 10 syllabes)

- l’octosyllabe (8 syllabes)

- l’hexasyllabe (6 syllabes)

• Cas particulier : le vers libre

Un poème en vers libres ne présente aucune structure régulière : ni vers réguliers, ni rimes, ni strophes. Cependant, il conserve certaines caractéristiques du vers : la présence de retours à la ligne non réguliers mais indépendants de la bordure de la page et souvent une majuscule en début de ligne.

Souvent sans ponctuation, il cherche à se rapprocher du souffle du lecteur quand il lit le poème.

◊ Astuces pour compter les syllabes.

Lorsque l’on compte les syllabes, il faut faire attention à deux cas particuliers :

- le « e »muet : en fin de mot, le e ne se prononce pas si le mot suivant commence par une voyelle ou s'il est placé  en fin de vers ; en revanche, il se prononce si le mot suivant commence par une consonne.

- le hiatus : est formé lorsque deux voyelles sont en contact à l’intérieur d’un mot ou d’un vers.

Deux possibilités de prononcer un hiatus : on peut faire entendre 2 syllabes, c’est la diérèse.

Ex : «et/ leurs/ hu/ées Rail/laient /le /noir/ clai/ ron/ son/ nant/ sous/ les /nu/ées »

On peut aussi ne faire entendre qu’une syllabe, c’est ce qu’on appelle une synérèse.

Ex : « Vous/ se/re/z au/ fo/yer/ u/ne/ viei/lle a/ccrou/pie, Re/gret/tant/ mon/ a/mour/ et /vo/tre/ fier/ dé/dain. »

II. Rimes et sonorités

La rime est le retour d’un même son en fin de vers. La rime est dite féminine lorsque celle-ci se termine par un e muet (ex : ange/fange), dans tous les autres cas, elle est masculine (ex : lâcheté/bonté).

Les rimes peuvent suivre différentes dispositions, voici les plus courantes : rimes plates ou suivies (AABB) - rimes croisées (ABAB) - rimes embrassées (ABBA).

III. Strophes

La strophe est le regroupement de vers en un paragraphe, séparé du reste du poème par des blancs. Il existe différentes sortes de strophes : le distique (2 vers) - le tercet (3 vers) - le quatrain (4 vers) - le quintil (5 vers) - le sizain (6 vers) - le dizain (10 vers).

Lorsqu’une phrase commencée dans un vers s’achève sur le vers suivant, il y a une rupture de rythme. Il y a deux sortes de ruptures possibles :

- l'enjambement : une phrase se poursuit sur l'intégralité du vers qui suit.

Ex : Je répondrai, Madame, avec la liberté

       D'un soldat qui sait mal farder la vérité. Britannicus, Racine.

- le rejet ou contre-rejet.

Le rejet est un mot ou un groupe de mots placé au début d’un vers et qui appartient à la phrase commencée au vers précédent :

Ex : « Et la machine ailée en l’azur solitaire

          Fuyait, et pour la voir vint de dessous la terre [...] » (Hugo)

Le contre-rejet c'est le contraire : la phrase commencée à la fin d’un vers se développe au vers suivant.

Ex : Souvenir, souvenir que me veux-tu? L'automne

       Faisait voler la grive à travers l'air atone » (Verlaine)

IV.  Figures de style

(cf la fiche de révision sur les figures de style)