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Baudelaire - Les Fleurs du Mal

Fiche de lecture : Baudelaire - Les Fleurs du Mal. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Décembre 2016  •  Fiche de lecture  •  4 866 Mots (20 Pages)  •  1 606 Vues

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Les Fleurs du Mal

                                                                                                                                         

                                                                                                                                                         

1         Charles Baudelaire est un poète français du XIXème siècle né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 dans la même ville. Fils de François Baudelaire et de Caroline Dufays, son père, déjà sexagénaire à sa naissance, décède alors que Charles n'est âgé que de six ans.

        En 1828 sa mère se remarie avec le commandant Aupick et les relations entre le poète et son beau-père ne seront jamais bonnes. L'enfant a l'impression de se faire voler l'affection maternelle. En raison d'une affectation militaire de son beau-père, la famille déménage à Lyon en 1832 où Baudelaire devient pensionnaire du collège Royal de Lyon. En 1836, il intègre le collège Louis-le-Grand à Paris pour y faire des études de droit et commence alors à écrire ses premiers vers avec ses camarades. Il se découvre un réel attrait pour la poésie et souhaite en faire son métier. Cependant, son beau-père veut à tous prix le voir dans le rôle d'ambassadeur, la majorité de leurs conflits viennent d'ailleurs de cette opposition et du fait qu'Aupick incarne l'ordre bourgeois si détestable aux yeux de Charles. Baudelaire obtient son baccalauréat de justesse en 1839.

        Le poète est connu pour avoir notamment vécu une vie de bohème. Dès sa jeunesse, il est en conflit avec l'autorité et est même renvoyé du lycée où il étudiait. Baudelaire entretient des relations avec de nombreuses femmes (parfois en même temps) dont la première était une prostituée juive qui lui a transmis la syphilis. Il a également des difficultés croissantes avec sa famille, une rumeur raconterait même qu'il aurait essayé d'étrangler son beau-père au cours d'un repas. A la tête d'une petite fortune due à son héritage, il s'essaye même au haschich et autres drogues et alcools et mène une vie relativement dépravée. Son beau-père, qui ne supporte plus le comportement du jeune homme, l'envoie de force sur le Paquebot-des-mers-du-Sud en 1841 pour un long voyage à destination des Indes.

        Cette unique voyage de dix mois, qui l'ennuie pourtant fortement, va être important pour l'auteur. Il va stimuler son imagination et développer chez Baudelaire un goût pour l'exotisme et les femmes métisses. Les impressions sur son voyage feront d'ailleurs l'objet de plusieurs poèmes.

        Le poète a également mené une vie de Dandy ; en effet, il se forme un certain goût de l'esthétique. A son retour des Indes, il se lance dans « l'existence dorée de la bohème riche » et dépense des fortunes, si bien que sa famille lui impose un conseil judiciaire.

        Pendant un temps, il est critique d'art. Cela fait d'ailleurs partie de son activité littéraire. Après cela, il est accaparé par la politique pendant un temps lors de la Révolution de 1848 : il fonde un journal et publie des articles violents mais revient bien vite vers la littérature. Passionné par Edgar Poe, il en traduit les œuvres. Il écrit beaucoup de poèmes mais est souvent condamné pour immoralité, ce qui ne l'empêche pourtant pas de continuer à écrire. Baudelaire est peu à peu gagné par les dettes et la maladie et part s'exiler en Belgique où il a placé tous ses espoirs dans une série de conférences. Seulement cela ne connait pas le succès tant espéré. Il est rapatrié à Paris, aphasique et demi-paralysé où il mourra en 1867, à l'âge de 46 ans après une longue agonie.      

2         Charles Baudelaire a eu de nombreuses muses.

  • Jeanne Duval, tout d'abord. On sait relativement peu de choses sur la vie de cette femme.

Les hypothèses sur ses origines géographiques sont nombreuses (Haïti, île de la Réunion...). Sa date de naissance n'est pas connue. Baudelaire fait la connaissance de cette jeune mulâtre (métisse) en 1842 après son voyage dans les Indes. C'est une jeune comédienne d'un petit théâtre qui marquera à jamais la vie de l'auteur. Pour Baudelaire, Jeanne Duval est une « Vénus Noire » et incarne « l'idéal de la beauté noire ». Elle est à la fois ange et démon, sensuelle et tentatrice et parfois même diabolisée. Hantant l'esprit du poète, on la retrouve dans un nombre important de textes. C'est par exemple le cas dans Le serpent qui danse et Parfum exotique.

Parfum exotique : Ce texte est un sonnet régulier (deux quatrains et deux tercets en alexandrins) en rimes embrassées. Le titre en lui-même peut déjà nous évoquer Jeanne Duval de par le terme « exotisme », étant donné qu'elle était métisse. Ce poème fait également sans doute écho au voyage effectué par Baudelaire car il évoque une « île » et on y retrouve le champ lexical du voyage en mer : « rivages, port, voiles, mâts, vague marine, mariniers...».

        Le cadre est propice à la rêverie et à la sensualité : « un soir chaud », « une île », etc.

        On retrouve dans ce poème la dimension de l'intimité amoureuse qui peut être liée à la relation entre Baudelaire et sa maîtresse. Elle est d'abord suggérée par « les yeux fermés » puis par « sein chaleureux ». Cette expression lie d'ailleurs les relations intimes amoureuses à l'enfance ; en effet cela a une connotation tout à la fois érotique et maternelle, renforcée par l'adjectif chaleureux.

        La femme est montrée comme douce, rassurante comme le montre l'expression « Guidé par ton odeur ». L'odorat a d'ailleurs une importance majeure dans le texte.

        L'évocation de l' « île paresseuse » peut très bien se rapporter à la femme et nous évoquer la sensualité de par la paresse. Ainsi, tableau exotique devient peu à peu la figure féminine. Caractéristique du style de Baudelaire, on assiste à un « glissement » du sensuel au spirituel.

  • Il y a ensuite Marie Daubrun.

Baudelaire fait vraisemblablement la connaissance de cette jeune actrice en 1848, après une représentation théâtrale. Il entame  avec elle une brève liaison en 1852 alors qu'il est toujours avec Jeanne Duval mais finit par se la disputer avec son amie de Banville dont elle avait également été la maîtresse. Même si leur liaison a souvent été orageuse, elle aura été bénéfique pour l’œuvre du poète. Il lui dédit notamment des poèmes tels que Le Poison, Les Chats ou encore L'invitation au voyage...

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