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Artur Rimbaud, Veillées II. Explication d'auteurs français des 19e et 20e siècles

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Par   •  24 Novembre 2013  •  1 342 Mots (6 Pages)  •  2 471 Vues

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Explication d'auteurs français des 19e et 20e siècles.

Artur Rimbaud, Veillées II

En ce qui concerne l'argument du texte, le texte s'articule en deux parties.

Dans la première partie, un veilleur qui assiste à un spectacle se montre très attentif face à l'architecture de la salle dans laquelle se déroule la représentation. Celui-ci se pose en observateur et tente de rendre compte au lecteur de cette architecture, ce qui s'avère être difficile, par son emploi de termes techniques et abstraits. Dans la seconde partie, nous quittons le domaine de l'architecture pour entrer dans une sorte de définition du spectacle en lui-même qui se révèle être un rêve éveillé.

En ce qui concerne l'analyse du texte, la première phrase s'avère être une description qui s'ouvre sur le terme "éclairage". Ce terme, placé en tête de phrase, nous plonge de prime abord dans une ambiance lumineuse. La lumière était déjà présente dans Veillées I avec “le repos éclairé”, un léger lien peut donc être établi entre Veillées I et Veillées II. L'ambiguité autour du terme “éclairage” est qu'il peut renvoyer à une lumière naturelle ou artificielle. Cette ambiguité sera levée grâce à la résolution de la métaphore in absentia corrigée “arbre de bâtisse”. Cette métaphore nous permettra également de résoudre l'ambiguité tournant autour des différents sens du verbe “revenir à”. En effet, “l'arbre de bâtisse” renvoie au pilier central d'un édifice, ce qui nous permet d'envisager qu'il revient à celui-ci d'éclairer l'édifice de manière artificielle. De plus, l'usage de cette métaphore permet un premier rapport à l'architecture, isotopie qui se construira tout au long du texte.

Dans la seconde phrase, la description se poursuit mais cette fois, elle concerne la structure de l'édifice. Cette déscription est réalisée par un narrateur qui se pose en observateur. Le point de départ de sa déscription est “ des deux extrémités de la salle”. De ce point de départ, “décors quelconques, des élévations harmoniques” se joignent. L'observateur décrit donc un mouvement ascendant qui repose sur une une apposition entre “décors quelconques” et “élévations harmoniques”. Ces élévations sont certes quelconques en ce qui concerne la décoration, mais elles ont un même but qui est celui de se joindre au sommet de l'édifice afin de faire tenir celui-ci. Le syntagme “élévations harmoniques”, isolé, s'avère être ambigu. En effet, le terme “élévation” peut d'une part être envisagé dans le domaine de l'architecture comme une métonymie du verbe élever, et dans ce cas elle renverrait directement à la hauteur de l'édifice. Mais “élévation” peut d'autre part être envisagé comme une métonymie de la grandeur intellectuelle. Dans ce dernier cas, ces "élévations harmoniques" feraient directement référence à la procédure intellectuelle qui a accompagné la construction de l'édifice. Quant au terme “harmonique”, il peut également être envisagé sous plusieurs sens. Le locuteur, en choississant un terme faisant partie du lexique mathématique et du lexique musical, pour expliciter la manière dont se joignent les élévations, fait à la fois référence à l'architecture et à l'art. De manière plus générale, “harmoniques” en renvoyant au lexique musical pourrait faire référence à la fête, voir à la joie qui anime régulièrement les veillées.

La troisième phrase s'ouvre sur une nouvelle description très abstraite dans laquelle prend place le "veilleur". Tout d'abord, la muraille qu'il observe ne s'avère pas être une cloison mais une sorte d'écran. Le choix du terme “muraille” perpétue l'isotopie de l'architecture présente depuis le début du texte. Cette muraille est définie comme étant “une succession psychologique de coupes de frises, de bandes atmosphériques et d'accidences géologiques”. Tout d'abord, “succession psychologique” qui s'avère être à première vue un syntagme très abstrait signifie que que le locuteur envisage la muraille comme le résultat d'une pensée. Car en effet, la psychologie est l'ensemble des faits psychiques qui concernent eux-mêmes la pensée. Le veilleur ne se contente donc pas de contempler cette muraille, il la construit.

Trois syntagmes viennent alors préciser “succession

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