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Anthologie: Des poèmes sur le spleen

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Par   •  4 Décembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 152 Mots (5 Pages)  •  501 Vues

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Le spleen

Dans le livre La mèlancolie au mirroir, le spleen est défini par Jean Starobink:

« [...] le spleen, venu de l’anglais, qui l’avait formé à partir du grec (splên, la rate, siège de la bile noire, donc de la mélancolie), désigne le même mal, mais par un détour qui fait de lui une sorte d’intrus, à la fois élégant et irriant. [...] »

Le spleen rassemble une série de sentiments très récurrents au XIXe siècleJ'ai choisi ce thème pour décrire les sentiments principaux qui tournent autour de la mélancolie et le spleen représente de manière adéquate la réunion de ce moment littéraire. Je pense que le sentiment d’angoisse est très fort en cette période et j’ai donc fait une coupe avec des poèmes qui dépeignent avec un accent principal sur sentiment.

Selon le dictionnaire Larousse, l’angoisse est une « grande inquiétude, anxiété profonde née du sentiment d'une menace imminente mais vague » et c'est possible d'acrescenter que l’angoisse représente un grand sentiment d'appréhension, de profonde agonie et de souffrance.

Antologie de poèmes sur le spleen

Dans cet primièr poème, le poète décrit la profonde tristesse et l'angoisse entre la vie et la mort. Tout est encore et vide. Le moi lyrique est dans un état nihiliste profond.

L’angoisse (1902)

Paul Verlaine

Nature, rien de toi ne m’émeut, ni les champs

Nourriciers, ni l’écho vermeil des pastorales

Siciliennes, ni les pompes aurorales,

Ni la solennité dolente des couchants.

Je ris de l’Art, je ris de l’Homme aussi, des chants,

Des vers, des temples grecs et des tours en spirales

Qu’étirent dans le ciel vide les cathédrales,

Et je vois du même oeil les bons et les méchants.

Je ne crois pas en Dieu, j’abjure et je renie

Toute pensée, et quant à la vieille ironie,

L’Amour, je voudrais bien qu’on ne m’en parlât plus.

Lasse de vivre, ayant peur de mourir, pareille

Au brick perdu jouet du flux et du reflux,

Mon âme pour d’affreux naufrages appareille.

Cet poème dépeint déjà le sentiment de manque, de nostalgie, ce qui était bien mais faisait aussi la langue lyrique-languissante. Et il est lié au thème de la rate car il se termine par le mal.

La Vie antérieure

(Charles Baudelaire)

J'ai longtemps habité sous de vastes portiques

Que les soleils marins teignaient de mille feux,

Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,

Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.

Les houles, en roulant les images des cieux,

Mêlaient d'une façon solennelle et mystique

Les tout-puissants accords de leur riche musique

Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.

C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,

Au milieu de l'azur, des vagues, des splendeurs

Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,

Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,

Et dont l'unique soin était d'approfondir

Le secret douloureux qui me faisait languir.

L'Irrémédiable (Charles Baudelaire)

I

Une Idée, une Forme, un Etre

Parti de l'azur et tombé

Dans un Styx bourbeux et plombé

Où nul oeil du Ciel ne pénètre;

Un Ange, imprudent voyageur

Qu'a tenté l'amour du difforme,

Au fond d'un cauchemar énorme

Se débattant comme un nageur,

Et luttant, angoisses funèbres!

Contre un gigantesque remous

Qui va chantant comme les fous

Et pirouettant dans les ténèbres;

Un malheureux ensorcelé

Dans ses tâtonnements futiles

Pour fuir d'un lieu plein de reptiles,

Cherchant la lumière et la clé;

Un damné descendant sans lampe

Au bord d'un gouffre dont l'odeur

Trahit l'humide profondeur

D'éternels escaliers sans rampe,

Où veillent des monstres visqueux

Dont les larges yeux de phosphore

Font une nuit plus noire encore

Et ne rendent visibles qu'eux;

Un navire pris dans le pôle

Comme en un piège de cristal,

Cherchant par quel détroit fatal

Il est tombé dans cette geôle;

— Emblèmes nets, tableau parfait

D'une fortune irrémédiable

Qui donne à penser que le Diable

Fait toujours bien tout ce qu'il fait!

Bien que le titre parle d'angoisse, nous trouvons dans le poème la motivation et le manque d'amour perdu au-delà de la mélancolie.

Angoisses et autres de Max Jacob

J’ai peur

...

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