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Anthologie Sur Le Spleen

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Par   •  1 Février 2015  •  1 308 Mots (6 Pages)  •  3 194 Vues

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Penev

Boris LE SPLEEN BAUDELAIRIEN

Domenico Fetti, La Mélancolie, 1622

TABLE DES MATIERES

Préface…………………………………………………………………………………………3

Poèmes du Spleen…………………………………………………………………………5

- ‘’Le gout du Néant’’, Les Fleurs du Mal ……………………6

- ‘’L’Horloge’’, Les Fleurs du Mal…………………………………8

- ‘’Spleen III’’, Les Fleurs du Mal…………………………………10

- ‘’Obsession’’, Les Fleurs du Mal…………………………………12

- ‘’L’ennemi’’, Les Fleurs du Mal…………………………………14

Nous commencerons avec le poème « Le Goût du Néant» où le poète s’habitue à l’ennui qui le hante. C’est un poème frappé de désespoir, personnel et particulièrement lyrique.

Nous poursuivrons avec le poème «L’Horloge», dans ce poème le poète exprime son angoisse face au temps qui passe.

Ensuite nous continuerons avec le poème «Spleen III » ; Baudelaire y exprime son ennui entrainant un funeste destin.

Ensuite nous nous attarderons sur «Obsession », dans lequel le poète se sent opprimé par les ténèbres du monde dans lequel il vit. Un malaise très présent est exprimé, il entraîne l’apparition du spleen.

Enfin nous verrons également dans «L’Ennemi» que le poète prend conscience du danger du temps, de l’ennui. Le temps passe trop vite pour Baudelaire, il l’empêche de terminer son œuvre.

Notre anthologie se base donc sur le thème du temps qui passe et qui laisse derrière lui le spleen et la mélancolie qui inspirent le poète et le pousse à explorer la misère humaine.

Dans un premier temps nous définirons les caractéristiques du spleen baudelairien. Puis dans un second temps, nous verrons que le temps détruit le poète, qui laisse place à la mélancolie. Enfin, nous verrons que la poésie est, pour Charles Baudelaire, un moyen d’exister malgré les souffrances de la vie.

    

Le Spleen représente l’ennui profond de l’être humain face aux événements de la vie. Le poète plongé dans le spleen se montre nostalgique, il éprouve une grande tristesse face à l’environnement dans lequel il évolue. « L’autre » spleen de Baudelaire est la mélancolie. Le poète est obsédé par le passé et l’angoisse de l’avenir, et est donc incapable de vivre le présent. Le temps devient alors une obsession pour l’artiste, une angoisse.

Les poèmes présentés ici évoquent principalement le spleen, la mélancolie face au temps qui passe. Les caractéristiques du spleen baudelairien sont parfaitement bien présentées dans le poème «Spleen». Dans ce poème, le poète est représenté par un roi. Ce roi gouverne un royaume « pluvieux » (vers 1), où la pluie et le froid semblent être constants. Le roi est si profondément ancré dans son ennui que rien ne peut l’en sortir. Il n’éprouve aucun sentiment, aucun désir : rien ne réussit à le distraire, ni la chasse (vers 5), ni le « bouffon» (vers 7) ni même « son peuple mourant » (vers 6). C'est un « cruel malade » (vers 8), et cette cruauté est le fruit de son ennui. Cet ennui affaiblit peu à peu le poète. Dans ce poème cela va jusqu’à la mort, on le perçoit par les termes croissant du « cruel malade » (vers 8), qui devient un « jeune squelette » (vers 12) et enfin un « cadavre hébété » (vers 17). On ressent ainsi le fardeau du temps qui pèse sur le poète. L’angoisse s’installe dans l’esprit du poète qui ne peut s’en défaire. Ce sentiment d’impuissance face à l’ennui est repris dans le poème « L’Horloge » avec les vers 3 et 4 : «Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d'effroi / Se planteront bientôt comme dans une cible». Le poète ne peut échapper aux méfaits du temps.

Le spleen baudelairien s’exprime donc aussi et surtout par la hantise du temps qui passe. Ainsi dans «L’Horloge» Baudelaire réduit la vie humaine à une courte saison. Cette durée de vie, déjà limitée par le poète, est dévorée par le temps (vers 7). Le spleen conduit le poète à chercher alors «le vide, et le noir, et le nu» (vers 11, dans le poème «Obsession»)

Poèmes du spleen tirés du recueil Les Fleurs du Mal

Vincent Van Gogh, Les Tournesols, 1888 

Kasimir Malevitch, Composition suprématiste : carré blanc sur fond blanc, 1918 

Le goût du néant

Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,

L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,

Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,

Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle bute.

Résigne-toi, mon cœur; dors ton sommeil de brute.

Esprit vaincu, fourbu! Pour toi, vieux maraudeur,

L'amour n'a plus de goût, non plus que la dispute;

Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte!

Plaisirs, ne tentez plus un cœur sombre et boudeur!

Le Printemps adorable a perdu son odeur!

Et le Temps m'engloutit minute par minute,

Comme la neige immense un corps pris de roideur;

Je contemple d'en haut le globe en sa rondeur,

Et je n'y cherche plus l'abri d'une cahute.

...

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